Vers cinq heures du matin, le jeudi 24 février, 190 000 soldats russes ont attaqué depuis l’est de l’Ukraine, de la Crimée et de la Biélorussie. Des attaques de missiles, aériennes, navales, de parachutistes, de véhicules blindés et d’hélicoptères ont eu lieu 24 heures sur 24, et les forces russes ont pris le contrôle de nombreuses régions de l’Ukraine. L’objectif était de « décapiter » le régime politique et militaire de l’Ukraine et d’occuper complètement ce pays.
Si l’Ukraine tient bon, le monde la soutiendra davantage
Zelensky, qui est apparu à la télévision le jour même, a hissé le drapeau de la résistance. Il a dit qu’ils vont se lever et se battre, que l’ennemi ne verra jamais leurs dos. Il a refusé les offres d’asile américaines et britanniques dans ces pays.
L’histoire de l’héroïsme et des sacrifices des soldats qui ont stoppé l’avancée de la colonne de blindées par un attentat-suicide, ou de la petite caserne de 12 hommes sur une île isolée qui a répondu au navire de guerre russe, a enflammé l’esprit de la résistance. Comme s’il avait injecté de l’acier dans l’épine dorsale du peuple ukrainien et semé de l’amour pur de la liberté dans son sang.
L’armée ukrainienne a lancé plusieurs contre-attaques pour reprendre la base aérienne d’Antonov au nord-ouest de Kiev. Elle rejoint le peuple mobilisé qui se met à fabriquer les cocktails Molotov, et leur fournit des armes et des munitions, formant ainsi une milice populaire qui empêche l’entrée des boucliers russes dans les villes … tous font état d’une grande résistance.
Dante (le célèbre écrivain italien du XIVe siècle) dit que l’endroit le plus chaud de l’enfer est pour ceux qui maintiennent leur neutralité dans une crise morale. Cette citation a été maintes fois répétée ces derniers jours par des observateurs et des politiciens. La culture et la politique d’apaisement se sont effondrées.
Résistance ukrainienne, la mort de la politique d’apaisement
L’Allemagne est sortie d’une passivité militaire historique, déclarant un soutien en matière d’armement à la défense ukrainienne, marquant ainsi un repère historique. Annonçant un changement de position de l’Allemagne et envoyant des armes à l’Ukraine, le chancelier allemand a déclaré qu’un tournant dans l’histoire européenne s’était produit.
La Suède s’est retirée de la neutralité. La Finlande a annoncé qu’elle est prête à rejoindre l’OTAN. Même la Suisse neutre a annoncé des mesures pour geler les fonds russes dans ses banques, et deux fronts se sont formés dans le monde. Un front de ceux qui croient en la liberté et la démocratie et qui sont prêts à en payer le prix. Le grand rassemblement devant l’ambassade d’Ukraine, malgré les mesures sécuritaires et répressives, est un signe de formation de ces deux fronts à l’échelle mondiale.
La Présidente von der Leyen a déclaré que le peuple ukrainien porte le flambeau de la liberté pour nous tous. Et c’est un prix que nous sommes prêts à payer pour la liberté.
L’autre front de ceux qui ont piétiné les valeurs de liberté et de démocratie depuis des années, la Russie, l’Iran, le Venezuela, etc.
Entre-temps, la politique d’apaisement s’est effondrée et une nouvelle ère a commencé.
La résistance ukrainienne a également rappelé la résistance iranienne au monde
Le peuple iranien résiste au fascisme religieux depuis 40 ans. L’exécution de 30 000 prisonniers politiques en 1988 est l’un des aboutissements de cette grande résistance. La torture inimaginable, les exécutions quotidiennes de jeunes et la répression brutale montrent que la flamme de la résistance ne pouvait être éteinte. Des Unités de résistance ont été formées dans tout l’Iran. Comme la France de Vichy pendant l’occupation nazie.
L’Iran est occupé par les mollahs
Les Unités de résistance maintiennent la flamme de la résistance allumée dans le cœur du peuple, en brûlant la statue de Soleimani, l’icône de la mort et du meurtre d’enfants syriens, et le portrait de l’ayatollah Khomeiny, le fondateur de la République islamique et l’icône de l’ennemi de la liberté et de la démocratie.
Le peuple ukrainien se tient les mains vides devant les chars, et les Unités de la résistance iranienne résistent sous toutes les tortures susmentionnées. Jusqu’à présent, la politique d’apaisement a empêché la reconnaissance de la résistance iranienne et les Unités de la résistance. Le prix de la liberté était inférieur du baril de pétrole, mais c’est la politique d’apaisement qui est désormais brûlée.
Ce sont les Unités de la résistance qui se heurtent au mur de l’oppression avec leurs activités afin de sortir le peuple des griffes de 40 ans de répression. Avec chaque fissure qui surgit sur le mur de l’oppression, les forces combattantes et insurgées entrent plus sur le terrain et augmentent la quantité et la qualité des Unités de résistance qui fortifient leur connexion au sein des villes insurgées.
Les Unités de la résistance libèrent et organisent la société, se développent et se coalisent pour former des villes insurgées en créant des réseaux dynamiques de forces de combat et de libération pionnière.
Nous résistons, donc nous sommes vivants.
© Sylvain Thévoz et Hamid Enayat
Sylvain Thévoz est Député au Grand Conseil, Membre de la Commission Fiscale, Social, Pétitions, Grâces à Genève
078.629.85.15
Hamid Enayat est un politologue iranien
+33(0)613376497
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