Réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU hier soir, à la demande de la Russie : Moscou accuse Kiev et Washington de préparer des armes biologiques et chimiques dans des laboratoires ukrainiens.
L’Ukraine dispose bien « d’installations de recherche biologique » soutenues par l’Union Européenne, l’OMS et les Etats-Unis, la numéro 3 de la diplomatie américaine l’a confirmé. Ces labos travaillent sur des maladies dangereuses, sans but militaire. L’Organisation mondiale de la santé conseille d’ailleurs à ces labos de détruire les agents pathogènes qu’ils détiennent, afin d’éviter « tout déversement potentiel ».
Le président ukrainien s’est indigné : « Je suis le président d’un pays décent, d’un peuple décent et je suis le père de deux enfants, a déclaré Volodymyr Zelensky hier matin, dans une adresse à la Nation. Personne ne développe une quelconque arme chimique ou de destruction massive sur mon territoire ».
Dès jeudi, le premier ministre britannique avait sonné l’alarme. « Les Russes commencent par dire qu’il y a des armes chimiques stockées par leurs opposants ou par les Américains, a décrypté Boris Johnson. Et quand eux-mêmes déploient des armes chimiques, comme je crains qu’ils le fassent, ils ont une fausse histoire toute prête, une sorte de maskirovka ( Maskirovka : un terme russe qui désigne l’art de tromper l’ennemi.) » « On l’a vu en Syrie, on l’a même vu au Royaume Uni – référence aux empoisonnements d’opposants russes sur le sol britannique -. C’est un gouvernement cynique et barbare », a conclu Boris Johnson.
Cela fait plusieurs jours déjà que les médias russes, totalement sous contrôle du Kremlin, relaient les déclarations du ministre de la Défense Igor Konachenkov, selon lequel il existerait une trentaine de laboratoires secrets en Ukraine. Le journal Komsomolskaïa Pravda a même affirmé que des soldats ukrainiens ont été réquisitionnés pour des expériences sur le choléra ! Selon le journal britannique The Gardian, les Britanniques et les Américains craignent que la Russie ne lance ces accusations pour justifier l’emploi de l’arme chimique, voire de l’arme nucléaire.
Les armes chimiques : c’est la ligne rouge que Barack Obama avait tracée en Syrie, avant, finalement, de laisser sans réagir Assad, le boucher de Damas, utiliser contre son peuple, avec la bénédiction de Moscou, le gaz sarin, le chlore et le gaz moutarde.
Les armes chimiques, la bombe atomique : est-ce le moyen que fomente maintenant Poutine pour en finir avec la résistance ukrainienne et terroriser une nouvelle fois l’Occident ? On aimerait se dire qu’il ne s’agit que d’une dystopie, un roman d’anticipation cauchemardesque. Mais c’est tragiquement bien une question d’actualité.
© Jean-Marcel Bouguereau
Depuis 1991, Jean-Marcel Bouguereau signe l’Editorial de La République des Pyrénées.
Bonjour, votre point de vue ne repose sur aucun élément probant. Il s’agit de pure spéculation voir desinformationCe qu’affirme le ministère russe de la défense et des Affaires étrangères repose sur les documents officiels ukrainiens.
Cela n’est à aucun endroit précisé dans votre article, par contre l’avis de bllBoJo est bien donné effectivement et repose aussi sur des spéculations pour le moins discutable, et non prouvé par quelques éléments concrets officiel….
Je sais que nous sommes dans une guerre de l’information mais là quand même vous exagerez
« Les médias russes, totalement sous contrôle du Kremlin »…Et les médias français, ne sont-ils pas (en grande majorité) totalement sous contrôle de l’Élysée (surtout depuis 2017) ?