Quelle est l’origine de l’arobase, ce caractère qu’on utilise pour les adresses mails?
L’arobase (@), ce « a » minuscule dont la queue s’enroule autour, d’où son surnom d’escargot en France, de queue de singe en Hollande, de « a » à trompe d’éléphant en Suède, de petite souris à Taïwan et de petit canard en Grèce… Ce caractère typographique utilisé depuis 1971 pour les mails existe en fait depuis le XVe siècle, avant Gutenberg et l’invention de l’imprimerie !
Et avant cela on faisait appel à des moines copistes, chargés de reproduire à la main des livres religieux et certaines œuvres d’art ornées d’enluminures. Cela prenait évidemment un temps fou alors pour en gagner un peu, tous les moyens étaient bons, par exemple créer des abréviations. En latin, la langue des textes qu’ils copiaient, la préposition « ad » revenait très souvent étant donné qu’elle veut dire à la fois « à », « vers », « chez », « jusqu’à », « près de », « selon ».
Donc au VIe siècle, les moines décident de fusionner le « a » et le « d » pour n’avoir qu’un caractère à écrire. C’est comme ça que naît l’arobase. D’ailleurs à l’origine le haut du « a » était prolongé pour faire un « d’, mais il a été gommé avec le temps.
Ensuite après Gutenberg, l’arobase a été conservée et c’est même grâce à son invention qu’elle a pris ce nom ! Les caractères d’imprimerie étaient rangés dans un tableau, classés dans un ordre pratique à utiliser. Les minuscules étaient en haut, les majuscules et les caractères spéciaux en bas, parmi eux, notre petit caractère escargot.
Pour le différencier du « a » minuscule et du « A » majuscule, les imprimeurs l’appelaient « a », « rond » par qu’il y a un rond qui entoure le « a » et « bas » car il était en bas du tableau. A-rond-bas qui a fini par devenir « arobase ».
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