Avec le drame que vit le peuple ukrainien et le risque de l’extension du conflit qui rappelle les heures les plus noires de la Guerre froide, il peut paraître dérisoire d’évoquer la campagne électorale hexagonale, d’autant plus que l’histoire tragique conduit généralement le peuple à se ranger derrière son chef.
Emmanuel Macron sera réélu. Poutine a voté pour lui. Et pourtant, dans cette crise majeure, notre président n’a pas fait grand-chose d’autre que de la com’, même si par principe, on se doit de saluer tous les efforts visant à éviter le pire. Comment Emmanuel Macron aurait-il pu rester de marbre devant la menace nucléaire brandie sans vergogne par le paranoïaque pathologique qu’est devenu Vladimir Poutine ? Certes, il n’y a pas que lui : comment Joe Biden, président de la première puissance économique et militaire du monde (dix fois le budget militaire de la Russie), a-t-il pu d’emblée exclure toute réponse militaire à l’invasion de l’Ukraine, donnant ainsi au maître du Kremlin un blanc-seing à ses desseins belliqueux ?
En France, Éric Zemmour et Marine Le Pen auront de mal à convaincre qu’ils ne sont pas dans le mauvais camp, celui de Vladimir Poutine. Certes, sur le fond, leur analyse n’est pas absurde : depuis la chute de l’empire soviétique, les Russes sont allés d’affronts en humiliations, et l’intégration des pays d’Europe de l’Est à l’OTAN, alors que la guerre froide semblait derrière nous, n’a pas été ressentie par les Russes comme un geste de fraternité et d’amitié. Lorsque l’Ukraine a sollicité son adhésion à l’OTAN, la moutarde a monté au nez de Vladimir Poutine, qui n’attendait que ce prétexte pour démarrer le processus de la Grande revanche. Celle de la Russie comme la sienne, nabot devenu géant, frustré devenu tyran, comme d’autres.
Vladimir Poutine (et non le peuple russe qui se sent plus pro-Européen que son maître actuel) est aujourd’hui l’incarnation du mal.
Éric Zemmour et Marine Le Pen ont condamné l’invasion russe de l’Ukraine. Mais cela ne suffira pas à gommer l’impression qu’ils ont choisi le mauvais camp, le camp du mal. Ils ne s’en remettront pas. Éric Zemmour, en particulier, avait osé affirmer qu’il fallait un Poutine à la France, lui-même, bien évidemment. Aujourd’hui il tente de recoller les morceaux, évoquant le patriotisme de l’individu. La candidate d’un RN débiteur d’une banque russe refuse de dire que Poutine est un dictateur. Elle est, comme Éric Zemmour et un troisième larron, Jean-Luc Mélenchon, sur une ligne de neutralité et de non-alignement : ni Moscou, ni Washington, et ni l’Europe. Le leader de France Insoumise ne devrait pas trop pâtir de son poutinisme qu’il nie désormais avec véhémence, comme d’habitude. Mélenchon est si décalé du monde réel et si agressif avec tous ceux qui le lui font remarquer que ce ne sont plus ses paroles qui importent, mais son rôle de bouée de sauvetage d’une gauche à la dérive.
Que de futilités, face au drame vécu par le peuple ukrainien, peut-être en prélude à d’autres drames qui planent sur toute l’Europe. « Je vous protégerai » a dit Emmanuel Macron. Cela nous fait donc deux certitudes : Poutine est un monstre et Macron notre prochain président.
Source : Michel Taube Opinion Internationale
« Le rôle de méchants et de gentils et de méchants est distribué et il n’est pas question d’aller chercher plus loin dans la recherche de la vérité » écrit à juste titre Charles Rojzman et son excellent article « La propagande » pourrait servir de commentaire à celui de Michel Taube et à toute la désinformation délirante faisant passer l’OTAN (malgré ses crimes) Biden Macron et pourquoi pas Erdogan pour le « camp du bien ».
Le niveau de propagande existant en Occident (pire qu’en Russie, et même de loin) et la crédulité moutonnière de la grande majorité des occidentaux confirme la baisse vertigineuse du niveau intellectuel caractérisant le « monde libre » autoproclamé. Je ne sais d’ailleurs s’il faut le déplorer ou au contraire s’en réjouir (pour peu que l’on ait une vision globale et à long terme des choses).
On voit clairement pour qui roule l’auteur de cet article ; sans aucune peur du ridicule, il dit dans la même phrase que Zemmour et Le Pen ont bien raison sur le fond, mais qu’ils ont tort de « soutenir Poutine » ?
Que de bêtises !!
En ce qui concerne Zemmour, celui-ci a bien évidemment toujours défendu les hommes politiques forts, comme Trump, Netanyahou, Poutine, Johnson,…mais il a aussi toujours et SURTOUT défendu le liberté de chaque nation à décider de leur avenir.
De plus, il a immédiatement condamné l’intervention russe en Ukraine, et ce sans ambiguïté.
Seulement pour bien comprendre sa position, il faut être en mesure de mener avec finesse les analyses, ce qui manque de façon flagrante à cet auteur, se laissant, comme beaucoup, emporter par les émotions, et non la raison.
Oui, tout le monde doit condamner Poutine pour cette coupable intervention militaire injustifiée, et tous les leaders politiques français l’ont fait, mais oui, il faut aussi avoir le courage de dire que les vrais responsables de cette tragédie sont les USA, qui ont depuis plusieurs années tout fait pour favoriser l’expansion de l’OTAN (et son complexe militaire et industriel au profit des seuls USA)en Europe de l’est ; et qui ont ces dernières années poussé le président ukrainien (un peu naïf) à demander avec insistance son entrée dans l’OTAN, et ce contre les positions française et allemande ; les USA ont même fournit plus de 2 milliards de dollars d’armes sophistiquées à l’Ukraine, et y ont envoyé (secrètement) des militaires rapatriés il y a peu.
L’OTAN qui était en mort cérébrale (dixit E. Macron), se trouve à présent revigorée, par cette intervention militaire russe.
Notons aussi (et ceci est confirmé par TOUS les experts), que les USA refusent depuis plusieurs années les propositions russes d’établissement d’accords de sécurité en Europe, qui auraient pour but d’officialiser les engagements officieux pris par les occidentaux au moment de la chute du rideau de fer en 1989, de non expansion de l’OTAN en Europe de l’est, ce qui n’a pas été respecté par ces mêmes occidentaux, puisqu’il y a même des bases de l’OTAN dans les pays Baltes, soit aux frontières avec la Russie.
Alors, il n’y a qu’un pas pour conclure cette analyse un peu plus fouillée que cet article « primaire », que Poutine s’est fait malheureusement manipuler par les USA et son bras armé l’OTAN, et qu’il est tombé dans leur piège ; moralité : l’OTAN et son complexe industriel, renait de ses cendre, Poutine et la Russie, sont affaiblis pour des décennies, l’Europe (faible) a une guerre sur son territoire et va subir de plein fouet une crise migratoire et les effets désastreux des nécessaires sanctions économiques, et les USA s’en tirent à très bon compte !
Et les idiots veulent nous faire croire en ligne avec la lamentable Pécresse, que Zemmour n’a pas fait le bon chois en soutenant Poutine, ce qui est faux.
Mais je répète que pour comprendre tout cette géopolitique complexe, il faut plus que l’analyse succincte de cet article.
Commentaire remarquable ! Ce que Gebe écrit est tout à fait juste . Mais s’agissant d’une élection présidentielle les citoyens vont choisir celui qui leur paraît le plus solide pour tenir la barre . Ils ne vont pas analyser le rôle des candidats ! La guerre en Ukraine incitera les électeurs à se rassembler pour surmonter l’épreuve . Emmanuel Macron ne sera pas jugé sur son bilan et ses adversaires ne seront pas choisis sur leurs promesses . La guerre en Europe après 75 ans de paix bouleverse tous les plans.
Bonne analyse de gebe cependant il est beaucoup trop tôt pour affirmer que Poutine sera perdant. Il joue quitte ou double : ou il perdra beaucoup ou il en sortira considérablement renforcé. De toute façon la Russie a signé avec la Chine des accords historiques et sauf imprévu l’axe Russie-Chine va prendre une importance majeure au vingt et unième siècle. C’est le cauchemar de Biden. L’Europe de toute façon est déjà hors jeu et son alignement sur Washington en est l’énième illustration. Soit dit en passant tout le monde ou presque se paie la tête de Macron et des autres dirigeants européens de plus en plus ridicules à la face du monde. Poutine avait effectivement tendu la main à l’UE de nombreuses fois mais les Européens sous pression des Américains ont refusé chaque fois cette chance historique de créer l’alliance Europe Russie voulue par de Gaulle. Selon la tournure des événements Poutine peut aussi bien gagner beaucoup que perdre beaucoup. A l’inverse le renforcement de l’OTAN ne me semble être que de la poudre aux ye6 : à force de trop se gonfler la baudruche pourrait bien éclater (je le souhaite et ne m’en cache pas). Surtout quand son inefficacité sera devenue évidente aux yeux de tous. Cordialement
Vous avez sans doute raison, mais alors, et c’est là que cela devient intéressant, élu pour faire quoi ? Elu par défaut ?
Le situation en France va devenir explosive, si M. Macron est élu, car il n’y aura pas eu de débat démocratique, et c’est cela qui m’inquiète le plus …
J ai beaucoup de mal a comprendre pourquoi Poutine lance une guerre qui va se reveler hasardeuse pour lui aussi , alors que les europeens etaient deja couchés et que le senile biden lui avait laissé carte blanche .
Poutine avait tout gagné sans tirer un coup de feu , c est tellement facile avec cette europe de boutiquiers construite sur la venalité erigée en dogme .
Je ne sais pas comment interpreter ce recours a la guerre : signe patent de desequilibre mental ? Logique de guerre irrepressible ? Poussée du systeme militaro industriel russe ?
A mon avis on a rarement vu une vicroire si facile transformée en aventure perilleuse et sanglante avec autant d inconsequence
Il me semble qu’un aspect essentiel de cette crise a été totalement occulté par les différents commentateurs. L’aspect idéologique. Biden et ses alliés représentent directement ou indirectement le camp de l’indigénisme, du wokisme, de l’intersectionnalisme et de l’islamisme radical. En un mot : du fascisme. De ce point de vue, et il s’agit là d’un point fondamental : leur défaite ou leur recul est infiniment souhaitable. Au-delà de toute considération militaire, économique ou géopolitique.