En ce moment les Ganelon de bas étage prolifèrent et la félonie se banalise. Le président Macron patauge dans l’hypocrisie vrai/faux candidat qui toise l’arène électorale de son statut présidentiel en déversant les milliards des contribuables pour sa réélection.
L’épouvantable bilan de son quinquennat (sécurité, chômage, déficits, dette publique, violence, pauvreté, logement, énergie, commerce extérieur, libertés, immigration, éducation nationale) est ainsi entièrement occulté de même que l’affligeante médiocrité de son entourage.
M. Zemmour profite de son ahurissante exposition médiatique sublimée par une chasse aux sorcières hypocrite et assurant, à elle seule, sa promotion.
Mme le Pen poursuit sa course folle à la banalisation. Quel avenir pour le lepéno-centrisme, monstrueuse synthèse de son père et du petit père Queuille?
Mme Pécresse ne parvient pas à trouver le ton: sans doute parle-t-elle trop d’elle-même et pas assez des autres, pas assez de la France. Comment ne le sent elle pas?
L’obsession sondagière au rythme de deux ou trois sondages quotidiens, qui disent toujours la même chose, recouvre ce spectacle dérisoire du rideau sombre de l’ennui.
L’uniformisation de la pensée, le martèlement du message médiatique, « M. Macron fait la course en tête » écrase toute réflexion, toute tentative de débat.
En ce moment, les Ganelon de bas étage prolifèrent, ce qui n’est jamais bon signe. La félonie est à la mode. Tout débat d’idées ou réflexion sur les projets d’avenir (en dehors des vertiges de la démagogie ou de l’extrémisme) est écrasé, anéanti, bafoué…
Une immense lassitude est en train de couvrir le pays effaré. Toute la machine se met en branle en vue de la réélection assurée de M. Macron sur les ruines de la démocratie française.
Les Français dans leur ensemble n’en veulent absolument pas, et lui-même, malgré son maquillage, ses airs jupitériens et sa stature martiale n’opère aucune percée dans l’opinion.
Mais quand même, le pays se met en ordre pour sa réélection sur fond de chaos. Honte absolue: ce sont les contribuables qui financent ce spectacle affligeant. Forcément, tout cela va mal finir, pour les acteurs de cette comédie, personnellement, cela ne fait aucun doute – et peu importe -, mais aussi pour la France, cette grande absente, ce qui est dramatique.
© Maxime Tandonnet
Fin observateur de la vie politique française et contributeur régulier du FigaroVox, Maxime Tandonnet a notamment publié André Tardieu. L’incompris (Perrin, 2019).
Seul le mot » naufrage » correspond a cette realité
Tout d’abord, merci à Tribune Juive de laisser la parole à Maxime Tandonnet. Comme toujours, voici un excellent billet de sa part, avec une analyse très lucide de la situation et des conseils avisés .
Le mot d’ordre des Français qui veulent survivre et que leur pays survive doit être en priorité NON à MACRON.
NON, NON, NON et NON à cet homme qui n’écoute pas la France ni les Français, qui est loin de ces derniers et ne les aime visiblement pas, voire les méprise (allant jusqu’à dire qu’il veut en emmerder certains qui ne se plient pas à ses ordres discutables et qui ne s’en prive pas) vivant dans sa bulle confortable, comme un monarque, avec une équipe de courtisans à sa botte et exécutant toutes ses volontés quelles qu’elles soient. Il faut arrêter ça ! Encore un quinquennat de Macron et la France est à l’agonie.
Contrairement à ce que prétend cet article : on doit fidélité à sa famille BIOLOGIQUE (et encore…).
On ne doit RIEN à sa « famille politique » (alias parti) qui est une notion de politicards ; à bannir.
On adhère à sa famille biologique par le lien du sang dont on ne peut RIEN.
On adhère à une idéologie ou à un mode opératoire politique (toujours alias parti) par analyse raisonnée qui peut, et doit, être revue en fonction des évènements.
Reprocher une infidélité à Woerth (at aux autres transfuges ayant traversé les lignes politiciennes, de gauche ou de droite, passés ou à venir) est un aveu de médiocrité ; d’incompréhension de la chose politique ; d’un mélange de genres entre l’affectif et le cérébral.
Seule solution pour éviter le « naufrage » : supprimer l’élection du président au suffrage universel. Regardons ce qui vient de se passer en Allemagne : un gouvernement dans lequel 55 % des votants se sentent représentés. Les électeurs sociaux-démocrates sont satisfaits; ils ont récupéré le poste de chancelier, perdu pendant 16 ans. Les centristes le sont aussi, ils ont le ministère de l’économie et des finances, pas n’importe lequel. Les écolos ont plusieurs ministères, dont celui des affaires étrangères. Les chrétiens-démocrates admettent leur défaite, leur candidat était mauvais. En France, Macron va être élu avec 25 % au 1er tour (Chirac avec 19 en 2002), soit 75 % des votants, sans compter les abstentionnistes, qui lui sont plus ou moins « hostiles ». Pas étonnant qu’au bout de 6 mois, et même avant, beaucoup soient dans la rue pour s’opposer à la réforme des retraites… Et s’il est difficile de juger et de commenter une situation bien différente, les Israéliens ne sont-ils pas, une fois de plus, en train de nous donner une leçon ? Un gouvernement qu’on disait fragile, intenable, provisoire,… réunissant ministres de gauche, de droites qualifiés d’extrêmes, de minoritaires,… eh bien jusqu’ici, il tient la route…