Jean-Loup Arnaud. « L’après littérature » d’Alain Finkielkraut

Tous les livres d’Alain Finkielkraut sont importants et ont fait avancer la réflexion, ont approfondi la pensée philosophique.

Son dernier livre, L’après littérature revêt une  importance particulière en ce qu’il reflète et analyse une mutation sociologique voire civilisationnelle fondamentale qui est ainsi présentée en quatrième de couverture : « De vrais livres continuent d’être écrits, mais ils n’impriment pas. Ils n’ont plus de vertu formatrice. L’éducation des âmes n’est plus de leur ressort. Ils s’adressent à des lecteurs qui, avant même d’entrer dans la vie, refusent de s’en laisser conter et regardent l’Histoire et les histoires avec la souveraine intelligence que la victoire totale sur les préjugés leur confère.»

Ces quelques lignes illustrent le propos mais ne sauraient vous révéler la richesse et la profondeur de la réflexion, ni la mine d’informations recensées et analysées qu’il s’agisse de néo-féminisme simplificateur, d’antiracisme délirant, d’oubli de la beauté par la technique triomphante comme par l’écologie officielle, du déni de la contingence tout au long de la pandémie qui nous frappe.

Il faut lire ce livre qui en plus de sa qualité littéraire et stylistique  a une valeur historique car il témoigne de l’état de notre société comme mutatis mutandis en d’autres temps Balzac et Zola  singulièrement  nous ont légué des romans emblématiques de divers aspects de la société française de leur époque.

« Plus la technique est performante et plus l’avenir s’assombrit. Hier encore conquérant, le progrès devient compulsif et incontrôlable. Tout fonctionne et,  en même temps , tout se dérègle. Tout dépend de l’homme,  même la météo, et rien ne va comme il veut. La nature entre dans l’Histoire et ce n’est pas une bonne nouvelle. Car la locomotive de l’Histoire n’a pas de conducteur. » (Page 165, Chapitre V, Quand la beauté n’est plus aimée.)

© Jean-Loup Arnaud

https://www.tumbral.com/blog/ambipolis

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1 Comment

  1. D’accord mais la décadence littéraire et philosophique date de plus loin : JP Sartre et Beauvoir (deux prédateurs sexuels) incarnaient déjà ce néant littéraire, philosophique et politique. Le seul roman post 2000 que je considère comme digne d’intérêt : le premier tome de Millenium.

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