Avant les commentaires de témoins qui n’auront rien vu, rien entendu, mais qui extrapoleront et finiront par vous faire croire qu’ils étaient présents, nous tenterons de tirer, par avance, l’enseignement de cette porte ouverte que le Président français va enfoncer.
A la manière de ces femmes qui sont attirées par les bad-boys, Macron adore l’odeur de la poudre. La crise le grise.
Depuis 5 ans, il prend des risques. Il dialogue avec les Pestiférés! Souvenez-vous de ses rapports avec Donald Trump, style Je t’aime, moi non plus!
Des selfies avec MBS, l’héritier saoudien aux mains tachées de sang.
C’était risqué de parrainer une réconciliation de façade entre les frères ennemis libyens en 2017! L’accord est mort-né.
Il fallait du culot pour inviter un ministre iranien en marge du G7 à Biarritz, en 2019. Ce qui n’a pas servi à grand-chose.
Débarquer en sauveur dans Beyrouth ravagée, en 2020, pour mettre en demeure les grands féodaux libanais qui sont toujours là.
Les actes montés sont sa stratégie diplomatique. Montés à l’arraché, avec bénéfice immédiat, en termes de communication, et tout de suite, oublier.
Il ne reste RIEN de ce volontarisme au Sahel, au Proche-Orient en Algérie, en Australie…
Imiter à tout prix
Mais depuis 25 ans, depuis que Jacques Chirac est devenu un champion du monde arabe en piquant une colère à Jérusalem, le pli est pris. Ses successeurs tentent les coups d’éclats qui feront remonter leur popularité. Nicolas Sarkozy a obtenu le cessez le feu en Géorgie. François Hollande a vécu le plus grand jour de son mandat et sûrement de sa vie, à Tombouctou!
Emmanuel Macron, à son tour, cherche la gloire en affrontant le fauve dans sa tanière.
Qui dit vrai ?
Les Renseignement américains estiment que la Russie prépare une invasion de grande ampleur.
Ils ont calculé que le confit tuerait 50.000 civils, 25000 soldats, et pousserait en Pologne 5 millions de réfugiés : C’est l’estimations haute.
A Kiev les dirigeants dénoncent des prévisions d’ apocalypse.
Ils disent que les chances d’ une solution diplomatique sont considérablement supérieures à celles de l’escalade militaire.
Les ukrainiens savent de quoi ils parlent, Ils savent ce qui est en jeu et ce qui est sur la table:
Un accord stratégique sur la sécurité en Europe.
Le premier depuis la chute du mur de Berlin.
Les Russes veulent des garanties de sécurité de l’OTAN. C’est à dire des américains.
Et les américains ne sont pas mécontents que l’OTAN ressuscite en Ukraine.
Joe Biden et Vladimir Poutine se sont vus longuement en juin, à Genève. Peut-être qu’ils se sont mis d’accord! Qui sait?
Les deux hommes ont besoin d’un maximum de bruit dans ce cas, d’une crise artificielle pour imposer cet accord autour d’eux.
Le chantage au chaos: Le Tout ou Rien !
D’où les manœuvres, côté russe, l’envoi de troupes fraîches, et le tocsin côté américain.
Des experts prennent au sérieux ce scénario d’un double jeu Russo-américain.
Ils relèvent que l’équipe Biden a répondu en deux jours seulement à la proposition d’Accord.
Normalement, ça aurait dû prendre des semaines pour l’étudier en détails!
Et les Européens ne sont pas au courant?
Ce n’est pas la première fois que l’Europe serait la dupe d’un accord négocié dans son dos par les russes et les Américains.
Une fois de plus, la France va endosser l’uniforme du pompier volant et peut-être même jouer les courtiers entre Moscou et Kiev.
Personne ne reprochera au président Macron d’avoir essayé, ni même d’avoir échoué.
Ce ne serait pas la première fois qu’il fait bouillir l’eau du bain et qu’il trempe le bébé dans l’eau froide.
Il s’en servira toujours, comme un point positif pour sa réélection.
Les retrouvailles entre Moscou et Paris sont souvent … cordiales.
On peut même espérer qu’il obtienne un geste de Vladimir Poutine. Une poire pour la soif.
Par exemple, que ses protégés, les mercenaires du groupe Wagner, arrêtent de « marcher sur les rangées » des soldats français au Mali.
Président français ou Président de l’Europe, l’homme reste le même. Ce n’est certes pas le titre qui va le changer.
© René Seror
« Les renseignements américains estiment que la Russie prépare une invasion de grande ampleur »…Les mêmes renseignements américains qui estimaient que Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive ? Il n’y a sans doute pas grand-chose de vrai dans tout cela : depuis Obama le but des USA a toujours d’affaiblir l’UE et la Russie en les faisant s’affronter mutuellement. Et les neuneus au pouvoir en Europe font tout ce que leur demande leur maître et seigneur (en particulier quand il est démocrate). Que diraient les Américains si les Russes étaient présents militairement au Mexique ou au Canada ?