Israël a dit avoir signé un accord secret pour fournir du gaz naturel au Liban via la Jordanie
Un reportage télévisé sans source explicite déclarée indique que l’accord, négocié par l’envoyé américain, ferait passer le gaz par la Syrie, et en partie conçu pour fournir aux Libanais une alternative à l’Iran
Israël aurait signé un accord pour alimenter indirectement le Liban en gaz naturel afin d’aider le pays touché par la crise, a affirmé samedi un reportage télévisé sans déclarer ses sources.
La Chaîne 12 news a rapporté que l’accord avait été négocié par Amos Hochstein, envoyé spécial et coordinateur de Washington pour les affaires énergétiques internationales, et signé en secret au cours du week-end.
Il verrait Israël transférer du gaz du champ offshore de Leviathan vers la Jordanie, selon le reportage. De là, il serait transféré en Syrie et au Liban.
Cependant, la chaîne a déclaré que le transfert nécessitera la réparation et l’extension d’une conduite de gaz (gazoduc) qui relie la Syrie au Liban, ce qui pourrait prendre plusieurs années.
L’accord a été approuvé par les États-Unis et a également été coordonné avec le président russe Vladimir Poutine, selon le reportage.
Il a déclaré que l’accord était en partie conçu pour fournir au Liban une alternative à l’Iran alors qu’il cherche à se remettre d’une crise économique qui s’aggrave.
Le pays de six millions d’habitants connaît la pire crise financière de son histoire, avec une monnaie qui a perdu environ 90 % de sa valeur, l’épargne des citoyens bloquée dans les banques et une main-d’œuvre qualifiée émigrée en masse.
La lune se lève au-dessus de la capitale Beyrouth alors qu’elle reste dans l’obscurité lors d’une panne de courant, au Liban, le jeudi 19 août 2021..(AP/ Hassan Ammar)
La Banque mondiale la décrit comme l’une des plus graves que le monde ait connues depuis les années 1850.
De graves pénuries de carburant ont entraîné des coupures de courant paralysantes et des heures d’attente dans les stations-service.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a annoncé en août que l‘Iran envoyait du carburant au Liban pour aider à apaiser la crise. Le premier pétrolier iranien commandé par le Hezbollah est arrivé dans le port syrien de Baniyas en septembre et le diesel a été déchargé dans des lieux de stockage syriens avant d’être transporté par voie terrestre au Liban par des camions-citernes, où il a été accueilli par des coups de feu festifs.
Un convoi de camions-citernes transportant du diesel iranien à travers la frontière entre la Syrie et le Liban arrive dans la ville orientale d’al-Ain, au Liban, le 16 septembre 2021. (AP Photo/Bilal Hussein)
Le Hezbollah, souvent accusé de diriger un État dans un État, a pris part à la guerre civile en Syrie aux côtés des forces gouvernementales. Il gère ses propres points de passage le long de la frontière libano-syrienne, loin des passages frontaliers officiels.
Le Premier ministre libanais Najib Mikati a déclaré que les expéditions violent la souveraineté du Liban et que son gouvernement ne les approuve pas.
Israël a déclaré qu’il n’interférerait pas avec les expéditions.
Dans le cadre d’une autre initiative visant à apporter de l’électricité au pays, les ministres de l’Énergie d’Égypte, de Jordanie, de Syrie et du Liban ont convenu en septembre d’un plan visant à amener du gaz égyptien et de l’électricité jordanienne au Liban via la Syrie.
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