Dans un an ou deux, nous perdrons le Néguev, déclare le général de division Israel Ziv

Des policiers israéliens faisant face à des Bédouins manifestant dans le village de Sawe al-Atrach le 13 janvier
 Des policiers israéliens affrontent des Bédouins lors d'une manifestation contre la plantation d'arbres par le Fonds national juif, à l'extérieur du village bédouin d'al-Atrash dans le désert du Néguev, au sud d'Israël, le 13 janvier 2022. (Crédit photo : JAMAL AWAD/FLASH90)
Des policiers israéliens affrontent des Bédouins lors d’une manifestation contre la plantation d’arbres par le Fonds national juif, à l’extérieur du village bédouin d’al-Atrash dans le désert du Néguev, dans le sud d’Israël, le 13 janvier 2022.(crédit photo : JAMAL AWAD/FLASH90)

Israel Ziv, ancien chef de la division des opérations de Tsahal a averti qu’Israël pourrait perdre le Néguev s’il n’agissait pas avec force.


Environ 2 000 personnes, habitants de villages bédouins, ont manifesté jeudi contre la plantation d’arbres par Keren Kayemeth LeIsrael-Jewish National Fund (KKL-JNF) dans le Néguev. 

Selon des informations, un policier a été blessé par une pierre lancée sur lui et deux manifestants ont été évacués vers le centre médical de Soroka dans un état modéré, parallèlement au blocage des routes vers Arad et Dimona et à des jets de pierres contre des véhicules circulant sur ces routes.

Le général de division (Rés.) Israel Ziv, ancien chef de la Direction des opérations de Tsahal, a évoqué la situation dans le sud du pays vendredi matin. Dans une conversation avec Nissim Mash’al sur 103FM, il a déclaré : « Cela me rappelle les images du début de la Première Intifada. L’État d’Israël ne devrait pas prendre l’affaire à la légère. Si nous continuons comme ça, nous perdrons le Néguev dans un an ou deux. »

Ziv a développé ses propos : « Nous assistons à une sorte de soulèvement qui est amplifié et accéléré par les politiciens. Il pourrait y avoir un soulèvement populaire ici. Une situation dans laquelle les jeunes qui ont pris des positions nationalistes et se sont prononcés contre Tsahal, alors que les dirigeants palestiniens n’étaient pas du tout au courant, et ces chefs politiques se sont soit préparés, soit ont rejoint le mouvement, soit ont surfé sur cette vague seulement plus tard. Malheureusement, nous avons une situation similaire dans le secteur bédouin », a déclaré Ziv: Il y a un groupe de jeunes ici, certains avec des enfants ou mariés à des femmes amenées de Gaza ou issues des montagnes du sud d’Hébron. Il y a un phénomène d’islamisation accélérée au sein de cette société. Ces dernières années, alors que l’État d’Israël les ignorait, ils ont construit une sorte d’autonomie. Ils vivent dans un système d’économie et de conduite indépendant, certains ne connaissent pas non plus l’hébreu et ne vont pas à l’école. Nous assistons à une sorte de soulèvement, bien sûr, il est également chauffé à blanc par des politiciens qui veulent en tirer profit (Ra’al et Mansour Abbas). » 

Ziv a averti qu ‘ »il pourrait y avoir un véritable soulèvement populaire ici, peut-être pas à l’échelle de la Judée et de la Samarie mais à une échelle qui ne pourrait fortement perturber le mode de vie des habitants (entre autres Juifs) du Néguev ».

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Des policiers israéliens affrontent des Bédouins lors d’une manifestation contre la plantation d’arbres par le Fonds national juif, à l’extérieur du village bédouin d’al-Atrash dans le désert du Néguev, au sud d’Israël, le 13 janvier 2022. (Crédit : JAMAL AWAD/FLASH90)

En réponse, Mash’al lui a demandé si sa déclaration n’était pas trop excessive. Ziv a répondu par la négative : « Malheureusement non. Peut-être que techniquement ou officiellement nous sommes toujours là, mais en pratique depuis près de 20 ans, il n’y a pas eu de nouvelle implantation (juive) dans le Néguev. Malheureusement, je soutiens la déclaration selon laquelle Israël a abandonné le Néguev. « 

Lorsqu’on lui a demandé si le différend portait vraiment sur la terre, Ziv a répondu : « La symbolique de la terre n’est pas sans équivoque en termes de différend juridique sur la propriété foncière. Il y a aussi une perception traditionnelle des Bédouins de s’accrocher au Néguev (comme bassin ou espace vital) et ils s’en considèrent comme les propriétaires, et il y a aussi l’ intérêt nationaliste. Lorsque les deux mobiles se rejoignent, nous voyons le résultat que nous constatons maintenant. Il ne s’agit pas vraiment du fait qu’ils prendraient à un fermier la terre sur laquelle il fait pousser son blé. Il y a une histoire traditionnelle beaucoup plus lourde ici que celle-ci. Regardez ce qui se passe là-bas, je ne crois pas qu’il y ait une seule entreprise là-bas qui ne paie pas de protection aux Bédouins. Est-ce équivalent à la reconnaissance de notre souveraineté ? Est-ce une situation où il y a la loi et l’ordre? Celui qui contrôle ce territoire est celui qui use de la force. »

Lorsqu’on lui a demandé quelle devrait être, selon lui, la solution au problème, Ziv a déclaré que « l’État d’Israël ne devrait pas prendre la question à la légère mais placer cette question au sommet de ses priorités. C’est beaucoup plus important que l’Omicron. Le coronavirus va passer dans un an ou deux, mais si nous continuons comme ça, nous perdrons le Néguev. Nous devons l’occuper entre guillemets, en reprendre possession, pas avec des chars, mais avec une très forte présence des forces de sécurité. Il doit être réinvesti économiquement, y compris par ses infrastructures, l’établissement d’implantations juives volontaristes – par tout moyen. Nous devons mettre en place un cabinet spécial qui s’occupera à 100% de cette affaire. »

Il a ensuite fait référence à la mort d’officiers de Tsahal dans l’accident d’entraînement de l’unité Egoz, lorsqu’il a déclaré que ce qui avait conduit au tir injustifié résultait d’une routine qui s’in-stalle et qui se traduit par des actes de Bédouins ou d’Arabes qui volent des armes dans les bases. 

« J’ai appris des rapports et des conversations avec Tsahal que le problème là-bas vient vraiment à la fois des circonstances et d’un problème essentiel d’une initiative, qui était à la base positive, mais qui n’est pas coordonnée entre les militaires de veille et les officiers », a-t-il expliqué. « C’est ce qui a provoqué ces circonstances désastreuses. Il faut dire que la situation est telle que parce que du matériel leur avait été volé la veille et qu’ils craignaient que d’autres armes leur soient volées, les deux officiers ont pris l’initiative qui semblait couler de source, à la fin d’une journée d’entraînement, ils ont pris sur eux et sont allés scanner (examiner) la zone pour voir qu’à Dieu ne plaise, il n’y avait plus d’armes restées sur place là-bas. Ils ont fait preuve d’une grande responsabilité », a-t-il conclu.

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