Le Maroc a récemment reçu des systèmes anti-aériens GNA chinois qu’il a commandés en 2017. Les États-Unis essaient de lui vendre un Patriot depuis 2019 et maintenant Israël propose le Lightning-8 (Barak- ou éclair-8). Tout le monde regarde fixement le budget 2022 de l’armée marocaine, qui a alloué au moins 12 milliards de dollars d’achats d’armes. Et comment tout cela va-t-il se répartir? Si seulement cela se produit comme on l’a précédemment envisagé?
Ami Rohe Dombes | 28/12/2021
Photo : IAI
Selon des sources d’Israël Defence, les négociations entre le Maroc et IAI concernant l’achat du système Barak-8 se poursuivent. Les négociations, dont la presse israélienne a fait état fin novembre dernier, ont commencé avec la visite au Maroc du ministre de la Défense Benny Gantz en faveur de la signature d’un accord de sécurité entre les deux pays. Les négociations d’IAI sont dirigées par le colonel (Rés.) Sharon Bitton, directeur marketing de la société pour les pays du Golfe.
Un tel accord permet aux exportateurs de sécurité israéliens de vendre librement des informations et des systèmes au Maroc, en relation avec les pays qui n’ont pas signé un tel accord. Je mentionnerai qu’IAI en partenariat avec Bluebird a vendu des drones au Maroc, selon des reportages récents selon lesquels l’accord implique l’établissement d’une production locale au Maroc.
Le Lightning-8 ou Barak-8 a été développé conjointement par Israël et l’Inde avec des applications pour l’arène maritime (navires) et terrestre (système au sol). Le système, selon les publications du fabricant, sait comment protéger les dispositifs sensibles dans un rayon de 150 km, contre diverses menaces aériennes.
Le rapport sur les négociations pour l’achat d’un système israélien intervient alors que des publications au Maroc relatent la réception du premier système chinois GD de type FD-2000B commandé en 2017.
Au total, quatre de ces systèmes ont été commandés à la Chine. « La base militaire de défense aérienne récemment inaugurée est située à environ 50 kilomètres au nord de Rabat à Sidi Yahya al-Garb », a indiqué la publication. La base stocke également un système Sky Dragon 50, également fabriqué en Chine.
Les négociations avec IAI s’appuient sur le budget de la défense marocain pour 2022. Dans ce cadre, 12,8 milliards de dollars seront alloués à « l’achat et la réparation de matériel des Forces armées royales », qui est lié à l’achat de nouvelles armes, ce qui signifie la signature de nouveaux transactions d’armes. Selon certaines informations, le Maroc a déjà acquis un système israélien contre les drones SkyLock et est un client de longue date des drones fabriqués par IAI.
Parallèlement à l’acquisition des systèmes chinois, les Américains ne sont également pas absents des enjeux. En novembre dernier, le Pentagone a approuvé l’exportation d’un système PAC-3 MSE Patriot vers divers pays, dont le Maroc. Des discussions entre les États-Unis et le Maroc sur cette question sont en cours depuis au moins 2019.
Pourquoi le Maroc a-t-il besoin de Barak-8 ?
Eh bien, c’est la question. Le principal ennemi du Maroc est l’Algérie, qui achète principalement des armes russes. Entre autres, l’armée algérienne possède un Iskander TK.
Et qu’en est-il d’un tableau global de protection multi- couches?
Eh bien, si le Maroc a acquis des systèmes chinois et qu’il acquiert en plus des systèmes israéliens ou/et américains, la question se pose de savoir comment toute cette somme de performances potentielles se réunira dans un seul système global de reconnaissance. Un tel réseau comprend des radars, des systèmes de retour, etc.
Comment le Maroc va-t-il connecter les systèmes chinois et israéliens ? Comment les États-Unis réagiront-ils à cela? Et peut-être qu’il n’y aura pas du tout de système anti-aérien unifié et intégré, mais des adjonctions de systèmes diversifiés ? Questions ouvertes.
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