La mystification antiraciste,suite -Par Gilles Falavigna

Le précédent article définissait la démarche profondément raciste des mouvements antiracistes. Celle-ci est à plusieurs niveaux :

Nous avons pu soutenir l’approche mystificatrice de la pensée antiraciste. Le racisme du mouvement antiraciste commence par la tromperie des communautés et donc leur manipulation à des fins idéologiques. Si on utilise une communauté, on ne la respecte pas. Le non-respect est le racisme le plus primaire.

Un second niveau de racisme y est corollaire.

La conscience identitaire et revendicatrice d’une égalité systémique mise en avant par le mouvement antiraciste est construite sur la culpabilisation et la repentance des Blancs.

Cela sous-entend que le Noir n’est l’égal du Blanc que parce que ce dernier le veut bien.  Il y a ressenti d’infériorité du Noir. Le Blanc qui s’en repent ne fait que l’accentuer. Ce niveau de racisme est marqué par la condescendance. C’est un argument avancé par les Républicains afro-américains, derrière Vernon Jones. Ils l’assimilent à l’assistanat économique qui freine l’entrepreneuriat des populations noires.

Si la structure du mouvement BLM est décentralisée, n’a pas d’organisation formelle et semble nébuleuse, son revenu annuel est de 100 millions de dollars versé par des donateurs Blancs. En premier lieu de ces financiers, nous trouvons Tom Steyer, membre dirigeant du Parti Démocrate, selon le journaliste Kenneth Vogel. Dans les faits, BLM existe par l’argent des Blancs.

La pensée de Gauche dominante à la fin du XIXe siècle, pouvait ainsi entreprendre le colonialisme et offrir aux malheureux le progrès et les lumières qu’ils n’auraient pu trouver par eux-mêmes. Cette pensée de Gauche n’était alors pas malveillante. Mais elle était raciste. C’est la même pensée qui intervient aujourd’hui avec le même paternalisme.

Aux Etats-Unis, De plus en plus d’intellectuels afro-américains pointent cette évidence et au premier rang desquels, Cornel  West, le père du pragmaticisme. Cornel West développe l’idée que le sens d’une action est celle de ses conséquences. Que le mouvement antiraciste soit bienveillant ou malveillant n’est pas ce qui importe. Ce qui importe est que le Noir est mis en cage idéologique.

Cornel West a établi un autre paradigme symétrique à la valeur de la vie d’un Noir. Son espérance de vie à Chicago est de 18 ans. La vie du Noir s’arrête parce qu’il a été tué par un autre Noir. Les mouvements antiracistes génèrent une forte criminalité en ne cernant pas le problème.

Un troisième niveau de racisme découle des deux premiers. Le Noir ne peut pas penser par lui-même. Le Noir qui n’est pas de Gauche n’est pas un Noir. Il devient le premier ennemi car il met en relief la fausseté du discours antiraciste. C .J. Pearson, jeune républicain « émancipé du système » a créé le Free Thinkers Project. Il revendique ne pas se sentir sous domination culturelle blanche. Il réfute au Blanc de devoir se repentir pour un état de fait dont il n’est pas la cause. C.J. Pearson refuse d’être assimilé à une victime. La première liberté est d’être responsable en contre-partie du libre-arbitre.

Tanguy David, le soutien d’Eric Zemmour, menacé de décapitation dans la grande tradition démocratique française, est questionné par un journaliste de BFMTV. Auparavant, il aura décliné l’ensemble des arguments ci-dessus et qui s’opposent à l’antiracisme.

Le journaliste lui demande comment il peut soutenir Eric Zemmour quand celui-ci a été condamné à plusieurs reprises par la Justice pour incitation à la haine raciale.

– Eric Zemmour n’est pas raciste, répond Tanguy David.

Nous avons, dans la question, les trois niveaux de racisme évoqués.

Le fait, aux yeux de Tanguy David, qu’Eric Zemmour ne soit pas raciste, bien que condamné, est à relever et à détailler.

Nous devons revenir au premier niveau de la mystification antiraciste : la manipulation à des fins idéologiques.

L’ouvrage « La Mystification antiraciste », Gilles FALAVIGNA, Dualpha 2006, consacrait une partie de son étude à l’association SOS Racisme.

Il est, aujourd’hui, relativement superflu de rappeler que l’organisation a été créée en officine du Parti Socialiste pour asseoir ce parti un peu plus confortablement dans la société. L’association SOS Racisme participe à la montée de Front National de Jean-Marie Le Pen, à toutes fins utiles, et particulièrement utiles à François Mitterrand. Si besoin était néanmoins de le justifier, Harlem Désir est la figure emblématique de SOS Racisme durant les années 80. Il sera, plus tard, chef du Parti Socialiste (direction qualifiée de « calamiteuse » par le journal Le Monde) puis Ministre chargé des Affaires européennes, puis du Commerce extérieur et du tourisme.

Harlem Désir, ensuite, représente la France au sein de l’OSCE, organisation géopolitique qui gère les rapports de sécurité entre l’Occident, la Russie et le monde.

La question du racisme ne semble plus le préoccuper. Adieu les potes !

Dans sa profession de foi, l’association SOS Racisme ne lutte pas contre le racisme. « SOS Racisme œuvre pour un idéal : la république métissée ». (p.2 de sa Profession de foi)

La nuance est de taille. L’association n’est pas une réaction au racisme. Elle est proactive sur un autre segment.

La Gauche des années 1990 ne détient plus le pouvoir exécutif. SOS Racisme se lance à l’assaut de la Jurisprudence. SOS Racisme multiplie les procédures judiciaires. Le volume d’affaires conduit, de fait, à faire changer la loi par l’usage. L’intention n’est pas de réagir à des actes racistes. Des militants font la queue devant les boîtes de nuit de manière ostentatoire. Ils se font logiquement refouler puis vont devant les tribunaux. Ce n’est pas une traque du racisme. Le sentiment de racisme institutionnel et systémique est créé.

Les Jeunes doivent vivre ensemble et ne doivent pas avoir le choix de déterminer avec qui.

Au début des années 2000, la Gauche est relativement absente de la vie des entreprises. La Compagnie Axa assurances est la première à être certifiée « mon pote ». Le groupe de ressources humaines, Michael Page, confie l’ensemble de ses procédures internes à SOS Racisme. En mars 2000, Daniel Bancel, directeur de l’enseignement scolaire de l’Education Nationale, confie à SOS Racisme l’organisation de la semaine de l’Education contre le racisme.

C’est dans ce contexte que doivent s’appréhender les violences de la réunion de Zemmour à Villepinte. SOS Racisme veut rappeler que s’opposer à eux, s’opposer à leurs opérations, est être raciste.

Le mode opératoire de l’antiracisme est de légitimer la violence. Des militants expliquent avoir été frappés et être des victimes. Pour autant, de nombreux couteaux, cocktails molotov ont été saisis à l’entrée du parc des expositions ce jour-là. Qu’ils aient été frappés, oui. Qu’ils soient des victimes, en aucun cas. Par définition, une victime ne choisit pas de l’être.

Le Gauchisme construit un postulat : l’ennemi est raciste. Le racisme se décèle dans des paroles qui en témoignent. Le racisme est une violence. Il ne peut se combattre que par la violence.

Un groupe gauchiste prévient que la réunion de Zemmour risque de provoquer un trouble à l’ordre public. Le groupe intervient et trouble l’ordre public. Est ainsi démontré le risque de trouble à l’ordre public et donc, par sa violence, du racisme de la réunion.

La violence antiraciste est donc un agissement contre une pensée qualifiée de raciste. La disproportion pourrait sembler aller à l’encontre du simple bon sens.

Revenons alors à l’interview de Tanguy David sur BFMTV.

– Zemmour a été condamné pour incitation à la haine raciale.

– Zemmour n’est pas raciste.

Le double énoncé établit un paradoxe dit auto-référentiel. Ou alors, l’un des deux énoncé est faux. Ce n’est pas le premier énoncé puisqu’il est vérifiable. Zemmour a bien été condamné. Zemmour n’est pas raciste. C’est affaire d’interprétation. Mais cela signifie également qu’il est possible d’être condamné pour incitation à la haine raciale sans être raciste et sans être haineux.

La première condamnation d’Eric Zemmour pour incitation à la haine raciale fait suite à ses propos qui affirmaient que la majorité des détenus sont d’origine étrangère. Le fait est exact. Le fait est facilement vérifiable. Les recensements sont pratiqués sur l’ensemble de la population, y compris carcérale. Le questionnaire de recensement indique le lieu de naissance des parents.

Eric Zemmour n’a pas été condamné pour une affirmation mensongère ou diffamante par cela, mais pour l’intention derrière l’affirmation.

La loi 90-615 du 13 juillet 1990, dite loi Gayssot, est qualifiée de loi mémorielle. Elle vise principalement à lutter contre le négationnisme. Si nous contextualisons la loi Gayssot, elle fait suite aux profanations du cimetière Juif de Carpentras et à la recrudescence négationniste qui en suivit. La loi distingue l’acte de l’intention pour encadrer la liberté d’opinion. C’est la raison principale pour laquelle Simone Veil, par exemple, y était opposée. Il demeure que l’intention est toujours le paramètre le plus difficile à mettre en évidence. Eric Zemmour a été condamné pour provocation à la discrimination. L’article 1er de la loi Gayssot dit que toute discrimination fondée sur l’appartenance ou la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion est interdite. Dire que la majorité des détenus en France sont d’origine étrangère porte préjudice aux étrangers et participerait à la xénophobie.

Une formule est de plus en plus avancée : « le racisme n’est pas un opinion. C’est un délit. »

C’est intellectuellement très faible. La question n’est pas que la loi écrive l’Histoire. C’est l’argument le plus souvent avancé. L’Histoire n’est pas vraiment réécrite. Le problème pourrait commencer dans l’opposition entre opinion et délit. En les opposant, il n’y a plus d’opinion. Il y a la vérité d’un côté et le délit de l’autre. Il demeure, de plus, que le racisme est une opinion. C’est cette opinion qui est un délit. Le commencement de problème aboutit à son coeur : l’intention ne s’appuie plus sur l’événement contesté mais sur la personne contestable.

La Justice n’est pas l’équité. La Justice est la loi. Il ne s’agit pas de la contester. Il s’agit simplement d’en comprendre les tenants et aboutissants.

En l’occurrence, Faisons un lien avec la première partie de l’article de vendredi et la  lettre de Lynch. Cette lettre est fausse. Elle est utilisée par l’argument qu’elle pourrait être vraie. Le Gauchisme se fiche que Zemmour ne soit pas raciste. Ce n’est qu’un cas d’école.

Si nous devons viser utile par ce constat, nous conviendrons que le mouvement antiraciste, parce qu’il ne s’attaque pas au racisme, qu’il ne s’interroge pas sur sa vraie nature, ne fait que le favoriser. Plus l’antiracisme est actif et plus le racisme et l’antisémitisme se développent dans des proportions phénoménales. La faute à l’Extrême Droite nous dit le journal Le Monde dans un éditorial : https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/02/12/antisemitisme-une-inquietante-resurgence

Heureusement, nous pouvons compter sur SOS Racisme pour pondérer un peu l’étude de la fondation Jean Jaurès, dans les deux cas. Le texte est le même mais SOS Racisme ajoute que « En sus, cette haine trouve comme carburants supplémentaires les théories du complot ainsi que l’instrumentalisation du conflit israélo-palestinien présenté comme un combat entre des juifs illégitimes et des musulmans aux droits bafoués ainsi qu’un Islam humilié sur une terre qui comprend l’un de ses lieux saints (le Dôme du Rocher à Jérusalem).

Par Gilles Falavigna

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6 Comments

  1. La logique de quota ou de discrimnation positive inaugurée aux USA et chere a notre ideologie  » bienpensante  » est une logique 100% raciste :

    Elle sous entend que des personnes devraient obtenir des postes du fait de leur sexe ou couleur de peau alors que la vraie absence de discrimination serait de juger chacun sur ses merites , quelque soit son sexe ou sa couleur de peau .
    Les idiots de la gogoche actuelle ( tous issus de la belle bourgeoisie bien blanche et catho) devraient plutot militer pour que chaque talent ait sa place dans notre societé , et peut etre regler leur probleme de culpabilité aupres d un psy , seule personne capable de les aider a mettre en ordre leur cerveau malade

  2. L’UNEF a qualifie les Blancs de ‘ »sous-race » qu’il faudrait « gazer » sans jamais être dissous ni poursuivi en justice. On ne compte plus les propos racistes de Houria Bouteldja et Rockaya Diallo proférés dans l’espace public. Le PIR a failli être dissous pour apologie du terrorisme sous le gouvernement Hollande mais le pouvoir en place n’a pas osé faire appliquer la loi. Dominique Sopo a tenu des propos objectivement racistes sur les antennes. Donc la loi condamnant l’incitation a la haine et à la discrimination ne s’applique qu’en fonction du climat politique et de la tête du client. Les propos d’Anne Hidalgo sur les Juifs des années 30 sont bien plus scandaleux que ceux de Zemmour mais elle aura toujours SOS racisme et la LICRA de son côté.

  3. Pour vaincre cette imposture pseudo antiraciste en réalité raciste il faudrait effectuer un colossal travail de pédagogie pour déconstruire et débunker plus de 50 ans de désinformation et de réécriture de l’Histoire.

  4. OK à 100% avec cet article et avec les commentaires. J’ajouterai que certains articles du journal Jeune Afrique relèvent de l’incitation à la haine raciale. C’est du pousse au crime. Jeune Afrique parle des Blancs de la même manière que Rivarol parle des Juifs. Que fait la LICRA ?

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