Les Dessins de Kafka à la Bibliothèque nationale d’Israël

Alors que s’approche le centenaire de sa mort, on apprend que Kafka, bien avant qu’il eût écrit Le Procès ou La Métamorphose, s’essaya, au début des années 1900, durant ses études, au dessin. Longtemps perdus, voilà retrouvés ces croquis et esquisses énigmatiques qui auraient dû être détruits si les dernières volontés de l’écrivain avaient été respectées : son ami Max Brod avait mission de brûler toute l’œuvre de Kafka, des manuscrits aux  dessins, mais emporta le tout lorsqu’il partit en Palestine en 1939. Ces dessins sont publiés par la Bibliothèque nationale d’Israël.

Sauvés in extremis, lesdits dessins nous en apprendront davantage sur l’œuvre littéraire de leur auteur, l’angoisse existentielle qui le caractérisa : il n’est que d’observer l’austérité dans le trait et le choix de l’abstraction dans le traitement des silhouettes humaines qui, être hybrides par excellence, semblent  tiraillées par des forces invisibles les dépassant.

Pour info : Kafka a toujours refusé que La Métamorphose fût illustrée. 

L’Album Kafka. Les dessins est enrichi de contributions d’Andreas Kilcher, grand connaisseur de la littérature judéo-allemande, du plasticien Pavel Schmidt, qui commente chaque image, et d’une réflexion de la philosophe américaine Judith Butler.

Le Dernier Procès de Kafka, de Benjamin Balint, aux Editions La Découverte, relate la saga judiciaire à laquelle fut soumise la succession littéraire de Kafka.

On estime que Kafka a néanmoins détruit 90% de sa création.

Kafka. Les dessins. Sous la direction d’Andreas Kilcher. Traduit de l’allemand par Virginie Pironin et de l’anglais Gaëlle Cogan. Les Cahiers dessinés.

Sarah Cattan

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