C’est la Chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins de Nouvelle-Aquitaine, composée de 8 médecins et présidée par un magistrat administratif et chargée d’analyser deux plaintes déposées contre lui par ses pairs fin 2020, qui s’est chargé du … sale boulot, entendons bien en décernant contre Didier Raoult un « blâme[1] » qu’elle s’est empressée de publier, sans que la publication fût assortie des motivations de la décision.
Pour rappel, il était reproché à l’infectiologue plusieurs infractions au code de déontologie médicale, notamment la promotion qu’il fit, sans données scientifiques établies, de l’hydroxychloroquine comme traitement du Covid-19.
Pour rappel encore, la Rapporteur de la Chambre disciplinaire avait affirmé, avait affirmé le 5 novembre lors de l’audience qui se tint à Bordeaux, que la chose s’apparentait à du charlatanisme, et ne manqua pas d’ajouter que le médecin avait pris des risques inconsidérés en soignant des patients avec ce traitement non éprouvé par la science.
Didier Raoult, qui s’était présenté devant la Chambre par respect pour cette institution, avait répondu en défendant la réussite de son traitement conjuguant hydroxychloroquine et azythromicine pour traiter les malades du Covid-19 et s’était estimé pas concerné par d’éventuelles sanctions : Ce sont les médecins qui se plaignent de nous, pas les patients, avait-il déclaré, rappelant avoir reçu plus de 600.000 patients au sein de l’IHU durant la crise sanitaire et ce sans aucune plainte de leur part.
Ils seront donc nombreux, les médecins qui devront à leur tour répondre de l’usage hydroxychloroquine et azythromicine, alors même qu’ils auront sauvé des vies.
Un jour, lorsque l’Histoire s’emparera de l’Affaire Covid, elle dira, à distance, si la sentence infligée au Professeur était ou non le dernier égarement d’un siècle fort mal engagé.
[1] Pour rappel, le blâme est la deuxième sanction en importance après le simple avertissement.
Sarah Cattan
Je serais bien étonnée de savoir que des patients se soient plains d’avoir reçu le traitement du DR Raoult, qui a bien dû sauver des vies, à un moment où les médecins ne donnaient que de l’aspirine …