Il y a trois raisons de regarder Les goûts et les couleur, sur Netflix.
1. C’est une bonne comédie parisienne, pleine d’histoires juives poilantes, qui permet à Richard Berry de revenir à l’écran sans que les fliquesses de Me Too l’aient vu se faire la belle de sa cellule de relégation. C’est aussi l’occasion de voir Catherine Jacob en mère juive et ça le fait.
2. C’est un film sur la vie sexuelle complexe d’une ashkenaze à la fois lesbienne et hétéro-diversitaire, ce qui la conduit à aimer une autre fille et un Sénégalais en même temps. Dans cette paracha anti—raciste, les familles sénégalaises en prennent autant pour leur grade que les familles juives sur la question de l’endogamie.
3. On se demande pendant tout le film si Camille Cottin, qu’on a pu adorer dans la Série Dix pour cent, s’est fait raboter le nez et on peut trouver ça dommage. Mais on s’aperçoit à la fin que ce n’est pas elle ! L’actrice qui joue ici s’appelle Julia Piaton et elle lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Il faudra donc que l’une des deux quitte le métier, et c’est bien dommage aussi.
La quatrième raison d’aimer ce film n’est pas facilement avouable, N’empêche qu’on pourra apprécier son éloge du saucisson, même quand on mange strictement casher…
© Marco Koskas
Marco Koskas, pensionnaire de la Villa Médicis de 1980 à 1982 et auteur, a publié récemment Aline Pour qu’Elle Revienne, décrit comme un « polar lyrique et déjanté », et Sentimental Oxymore, une « série » israélienne en 43 épisodes.
Pour le lecteur Juif, Marco Koskas est aussi le regard nécessaire car distancié porté sur les errements et l’israélophobie française.
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