Frédéric Sroussi. Progressisme contemporain et nazisme : d’inquiétants parallèles

« Voyant la fin de son IIIe Reich arriver, Hitler aurait déclaré à sa secrétaire personnelle, Trauld Junge, que le nazisme était comme une « religion » qui renaîtrait un jour de ses cendres. Sommes nous en train de voir se réaliser une des nombreuses « prophéties » du pire monstre que connut l’in- humanité ?

Nous le disons tout de go : un nombre impressionnant de marqueurs du nazisme se retrouve dans les valeurs du progressisme contemporain ».

Frédéric Sroussi

Frédéric Sroussi, essayiste, n’a pas dérogé à la première règle du journalisme définie par Françoise Giroud pour l’Express : l’information essentielle en tête de l’article.

Un grand format, 55 pages, l’auteur passe en revue tous les points de convergence entre le nazisme et les thèses nouvelles de la pensée politique.

L’anticapitalisme, le socialisme mais aussi l’environnement, le retour à la terre ( les forêts et les montagnes), le droit animal et le végétarisme sont évoqués d’une manière parallèle et convaincante chez les nazis et chez les nouveaux progressistes de la « cancel culture » qui se répand partout en Occident et donc en France.

Frédéric Sroussi précise que ce fut l’église catholique et le luthéranisme qui par leur « enseignement du mépris » envers les juifs – selon la célèbre formule de l’historien Jules Isaac – firent le lit de l’antisémitisme, bien plus que les velléités tardives de « conversion » au paganisme.

L’auteur veut prouver que « le progressisme qui frappe brutalement le monde occidental, et transforme son mode de vie, possède des marqueurs idéologiques ayant été présents dans l’histoire ».

Une image tirée d’un journal allemand ou l’on voit Goering et des animaux faisant tous le salut nazi (Goering est celui qui encouragea les lois animalistes).On peut lire en haut  »Vivisection interdite ».

Il rappelle que trois mois après l’arrivée de Hitler au pouvoir, l’abattage rituel juif fut interdit. Les nouveaux élus au pouvoir qui se soucient du bien être animal veulent également le supprimer sans même se rendre compte que l’abattage après étourdissement est bien plus cruel.

Ernst Röhm chef de la SA et homosexuel notoire.

Frédéric Sroussi développe sur deux chapitres le nazisme qui fut une une histoire de l’homosexualité en Allemagne et rapporte la thèse convaincante d’un historien allemand sur Hitler homosexuel, le modèle spartiate servant d’idéal aux nazis.

Le point de convergence le plus important avec le mouvement progressif est l’idée de la « victimisation » : la souffrance est pour la gauche radicale l’apanage des exclus, des discriminés donc des minorités « visibles » nouveaux symboles depuis ce début des années 2000 de « l’exploité » ( la figure du prolétaire ayant été remplacée par celle de l’étranger venu du tiers-monde).

Il faut lire cet essai qui est une vraie mise au point des courants de pensée qui déferlent des Universités américaines et trouvent des esprits peu critiques pour les relayer. C’est clair, c’est court et c’est passionnant.

André Simon Mamou

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2 Comments

  1. Nouvel Ordre Mondial : rien que cette expression fait frémir par tout ce qu’elle révèle de dangereuse mégalomanie … Hitler tout aussi dangereux mégalomane voulait lui un empire de mille ans.

  2. Analyse intéressante mais avec quelques nuances ou modifications à apporter. Par exemple non seulement l’anticapitalisme n’est pas l’apanage des nazis (qui étaient bien capitalistes en plus) ou des indigénistes mais en plus le courant que F Sroussi nomme « progressiste » est très souvent non seulement capitaliste mais neo libéral…La preuve avec Macron, Le Monde etc…
    Mais hormis ce point analyse intéressante.

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