Israël lance des exercices massifs simulant une offensive majeure de l’Iran et de ses groupes auxiliaires : « Front Intérieur National ».
Ils semblent axés sur le caractère défensif de ces manœuvres, protégeant la société civile en l’évacuant et en prévenant le chaos dans les villes mixtes (précédent de mai 2021 contre le Hamas).
Un autre volet, déjà réalisé plus tôt, concerne la réaction de Tsahal, qui consiste à envahir le Liban très tôt et en profondeur (contrairement aux tergiversations de la guerre Liban II de 2006) pour neutraliser les forces vives adverses.
L’évacuation, le chaos des villes mixtes, la cyberguerre…
Les autorités militaires et civiles israéliennes ont lancé un exercice de guerre à grande échelle, hier, dimanche 31 octobre pour se préparer à un blitz pro-iranien constitué de roquettes de précision, depuis le Liban, qui ciblerait les civils et les infrastructures. L’exercice, qui se termine jeudi, couvre de multiples menaces nécessitant l’évacuation de toutes les communautés de première ligne. Il prend en compte la nécessaire dispersion des troubles arabes locaux dans des villes mixtes, la cyberguerre et les perturbations infligées aux commodités de base – ou même la guerre chimique (un classique de « l »‘allié » Assad du Hezbollah et de l’Iran).
Illustration : Un soldat israélien nettoie le canon d’une unité d’artillerie du côté israélien de la frontière avec le Liban, le 6 août 2021. REUTERS/Ammar Awad
Le Commandement du front intérieur de l’armée israélienne et l’Autorité nationale de gestion des urgences (NEMA) du ministère de la Défense se sont lancés dimanche dans un exercice d’entraînement de cinq jours le long de la frontière nord du pays, pour simuler des réponses à des scénarios de guerre et améliorer la préparation des organismes d’urgence.
L’exercice, surnommé « front intérieur national », comprendra des simulations concernant l’impact de milliers de roquettes tirées lors d’un conflit potentiel avec le groupe terroriste libanais Hezbollah. L’exercice, semblable à une guerre, mettra en œuvre les leçons apprises de l’opération Gardiens des Murs, lors des hostilités qui ont eu lieu entre Israël et le groupe terroriste Hamas en mai, ainsi que les conflits précédents le long de la frontière nord.
« C’est un exercice sans précédent », a déclaré le directeur de la NEMA, Yoram Laredo, « C’est la première fois que nous menons un exercice de cette ampleur, en pleine coopération entre nous et l’armée. »
L’exercice à grande échelle réunira des organes d’urgence de la police israélienne au Magen David Adom et aux pompiers, pour préparer des réponses à des scénarios de guerre sur de multpiles arènes – y compris des armes de précision de missiles, des barrages de tirs de roquettes, des tirs ciblés sur les communautés voisines le long de la clôture nord et une surcharge d’hôpitaux dans le nord et le centre du pays. Les autorités gouvernementales locales et les forces de sécurité participeront également à l’exercice.
L’une des simulations de cette semaine imaginera une frappe de missile sur une installation industrielle entraînant une épidémie de substances toxiques ou dangereuses dans la région (on pe nse évidemment aux industries de transformation chimique et autres citernes de Haïfa). Dans le cadre de l’exercice, le Commandement du Front Intérieur (Home Front Command) travaillera avec tous les corps d’urgence pour colmater la fuite et évacuer les blessés. Le commandement du front de Tsahal prévoit également de simuler des réponses aux attaques aux armes chimiques (Obama n’a pas voulu stopper Bachar el Assad en emboîtant le pas à François Hollande, en 2013. Situation suspendue depuis 8 ans…).
Un autre exercice simulera les effets d’un barrage massif de tirs de roquettes et la nécessité d’évacuer les communautés le long de la frontière nord. Pour la première fois, les hôpitaux du nord d’Israël pratiqueront l’état d’urgence, durant lequel ils devront faire face à un grand nombre de blessés.
Pilonnage intensif : 3.000 cibles par jour
Pendant ce temps, l’armée de l’air pratique des opérations pour frapper 3 000 cibles du Hezbollah à travers le Liban en une seule journée, en réponse aux attaques de missiles directes iraniennes ou soutenues par l’Iran, le Hezbollah et les milices chiites irakiennes importées de l’Est. Les estimations citent un potentiel de 4 000 roquettes par jour censées s’abattre sur Israël, dont certaines balistiques et équipées de kits de haute précision.
Des sources du renseignement rapportent que les milices irakiennes enverront 30 000 hommes du Kata’ib Hezbollah irakien au Liban et qu’ils sont en formation avancée en- vu/e de leur déploiement.
La frappe (réelle) de missiles israélienne menée samedi matin sur Al-Dimas, un point clé à l’ouest de Damas sur l’autoroute syro-libanaise, était une mesure préventive typique pour perturber le passage d’un convoi d’armes irano-syrien et des troupes chiites irakiennes à travers le frontière avec le Liban.
Mercredi, des sirènes se feront entendre pour tester un nouveau système d’alerte réduisant le temps de réaction à 15 secondes au lieu du délai des 30 secondes d’alerte à la roquette, dans les quartiers sensibles du nord. Le Hezbollah devrait lancer son offensive avec pour objectif de capturer un certain nombre d’emplacements israéliens le long de la frontière libanaise. Étant donné que des millions de civils ne disposent pas d’abris capables de résister à des attaques intensives à la roquette (ou blitz), l’exercice se concentrera également sur des évacuations à grande échelle de communautés entières dans un rayon de 5 km de la frontière libanaise vers des centres provisoires, éloignés du front pendant la durée de la crise.
Les milices irakiennes en voie d’acheminement
Les forces de Tsahal pratiquent donc des évacuations rapides pour sauver des vies et empêcher que prisonniers et otages ne tombent entre les mains de l’ennemi. Ce sera une opération complexe à plus d’un titre, avec des centaines de véhicules se déplaçant rapidement sous le feu. L’exercice tirera les leçons de l’opération Gardiens des Murs de mai,0 contre les terroristes du Hamas dans la bande de Gaza. Un plan d’évacuation des communautés civiles dans la ligne de mire n’a pas réussi à décoller, puisque le service de bus public est en grande partie occupé par des chauffeurs arabes israéliens qui ont refusé de prendre le volant à l’époque de la crise.
La police des Frontières (Magav) assignée au maintien de l’ordre
S’appuyant sur une autre leçon de l’opération à Gaza, la police est un partenaire actif dans l’exercice de guerre, se préparant à réprimer une répétition des troubles locaux organisés par les manifestants arabes dans les villes mixtes et leur éventuel recours aux tirs à balles réelles. La police a mis en place un escadron d’hélicoptères pour déployer les forces à grande vitesse entre les différents points chauds.
L’Etat d’Israël n’a encore publié aucune estimation officielle sur le potentiel de victimes dans ce scénario simulé cette semaine, mais on ne peut exclure le risque qu’il produise des centaines de morts. Les hôpitaux cooptés pour l’exercice seront en attente d’un afflux important de victimes civiles et militaires.
L’exercice, dirigé par le commandement du front intérieur de l’armée israélienne et l’autorité nationale d’urgence, se prépare également à des pannes d’électricité et d’eau et à des pannes d’approvisionnement alimentaire à la suite de tirs de roquettes ou de cyberattaques perturbant le trafic et piratant leurs systèmes.
Il n’exclue pas le danger d’une guerre chimique comme celle pratiquée par l’allié de l’Iran, Bashar Assad contre la population syrienne qui s’est soulevée contre son régime. Les planificateurs ont fait mention d’un plan du Hezbollah visant à désarmer les civils israéliens et les troupes de Tsahal en répandant une forme de tranquillisant sur de vastes zones.
Connaître ses points de vulnérabilité
Lors du lancement de l’exercice dimanche, le chef d’état-major du Commandement du front intérieur, le Général de Brigade Itzik Bar a déclaré: « Cet exercice est également une excellente occasion pour tous les ministères du gouvernement de comprendre les implications des tirs précis, de la cyberguerre et du sabotage, à commencer par les perturbations dans le secteur de l’énergie : nous parlons de pannes de courant de 24 heures à travers le pays, 72 heures dans les communautés localisées – et d’autres de ces aspects paralysants, en termes de fonctionnement continu.
Selon Bar, certains des principaux sujets de préoccupation sont « les munitions à guidage de précision et l’effet qu’elles auront sur notre capacité à fonctionner… La seconde est la cadence de tir et la capacité du Hezbollah à effectuer des tirs de barrages de roquettes vraiment massifs dans des zones géographiques spécifiques. — J’utiliserai l’expression « démolir la ligne de front » — par des tirs dirigés sur les communautés proches de la frontière.
Terre des Juifs avec algemeiner.com et Debka
Poster un Commentaire