Sombre et poignante époque que celle où se tiennent en même temps, à Paris, le Procès des attentats terroristes islamistes qui ensanglantèrent le Pays en 2015 avec, aujourd’hui, comme en point d’orgue, le témoignage d’un père, Patrick Jardin, la Commission d’Enquête parlementaire consacrée au lynchage et à la défenestration de Sarah Halimi par un radicalisé low cost qui attend en quelque dite Unité psychiatrique de sortir sans passer par la Case Prison, et, ce matin, le Procès, aux Assises cette fois, des 2 salauds qui assassinèrent Mireille Knoll.
Pour rappel, c’est le 23 mars 2018 que Mireille Knoll, qui a échappé à la déportation, est retrouvée chez elle dans son lit médicalisé, criblée de onze coups de couteau mais encore brûlée.
Deux individus, Yacine Mihoub et Alex Carrimbacus, seront rapidement identifiés comme les principaux suspects : le premier est un voisin de longue date, qui a rencontré son compère lors d’un séjour en prison où chacun purgeait une énième peine pour violences et vols. Voilà encore que la mère de Yacine Mihoub sera elle aussi poursuivie, soupçonnée d’avoir nettoyé chez elle l’arme du crime. Un couteau.
Bien évidemment, on aura tenté de nous vendre la thèse éculée des antécédents psychiatriques, au moins pour l’un des deux barbares, mais la mascarade ne put se vendre à nouveau et cette fois les experts ne conclurent pas à l’abolition du discernement des assassins et on ne nous servit pas leur alcoolisation en guise d’élément les dédouanant quelque eu.
Après deux ans d’enquête, le Parquet a dû retenir l’antisémitisme comme circonstance aggravante de cet assassinat occasionné par un vol qui aurait mal tourné.
Les voilà comparaissant aux Assises pour meurtre sur personne vulnérable et commis en raison de la religion de la victime, vol aggravé, et dégradation par moyen dangereux pour les personnes, les deux compères ayant mis le feu à l’appartement après avoir commis leur forfait.
On en perdra encore, du temps, et on usera de patience, sinon de faiblesse, à entendre à nouveau les deux accusés se renvoyer la responsabilité de l’acte . Gageons que Gilles-William Goldnadel, l’avocat de la partie civile, évoquera le Vive les frères Kouachi et Coulibaly écrit sur les murs de sa cellule par Yacine Mihoub et redira à la Cour combien on est sur le terrain d’un petit antisémitisme crapuleux.
Pour rappel, le Colonel Arnaud Beltrame avait été tué le lendemain dudit meurtre par le terroriste de Trèbes dans les circonstances que l’on sait.
Pour rappel encore, a été inaugurée le 19 octobre une allée au nom de Madame Knoll, qui avait échappé à la rafle du Vél d’Hiv et aux fours des camps de concentration, et qui a péri martyrisée et brulée, comme l’a rappelé un de ses fils.
Le procès durera jusqu’au 10 novembre.
Pour Mireille-Mirele
C’est ma grand-mère
Encore une fois
À Treblinka
Puis à Nation
C’est la Shoah
Continuée
Ici ou là
À petit feu
Toujours les faibles
Aux mains des forts
Toujours les mêmes
Aux mains des fous
On trouvera
Encore des larmes
À pleurer seul
Et tous ensemble
On chantera
Les poings serrés
Mir zaïnen do
Nous sommes là !
Paul Fuks
En effet, Paul : »toujours les mêmes, aux mains des fous ».
La folie dans le monde est l’affaire de nous tous, à nous donc d’apprendre à l’esquiver le mieux possible.