Prenez date…
C’est la saison des « apharsemon ». Nous autres, Hébréofrancs, avons de la peine à lui donner son nom français, couleur bidasse. Il ne passe pas.
N’empêche que si vous consultez Wikipédia avant votre prochain voyage à Paris, pour savoir comment l’appeler autrement, et qu’au marché Secrétan, vous réclamez un kilo de « plaquemines du Japon », ou de « figues caques », ça ne passera pas non plus.
Alors, contentez-vous de montrer du doigt les « fruits à la peau lisse et fine et à la chair orange vif, qui les fait ressembler à une grosse tomate » – ça c’est aussi dans Wikipédia – mais surtout, ne vous en privez pas. Parce que rien n’est plus beau, à Tokyo, à Paris, ou à Tel-Aviv, qu’un « apharsemon » qu’on a coupé latéralement et dont l’étoile rayonnante vous fait sourire à la vie.
C’est la Bible qui nous apprend à aimer la beauté d’un fruit. C’est elle qui nous dit de joindre un cédrat au bouquet de Soucoth. Un « ethrog », qu’elle appelle le « fruit de la splendeur », qui tel quel, n’est pas comestible! mais dont la beauté suffit pour chanter la gloire d’Érets-Israël.
Un autre fruit d’Israël, pénétré de soleil, dont la couleur ambre et le goût d’ambroisie se conjuguent et nous ravit, est la datte. En plus, vous pourrez désormais goûter une datte nouvelle, la « datte de Judée »! A l’instar de l’Altneuland, notre Vieille-Terre-Neuve, abreuvée par Abraham de la connaissance de Dieu et de la morale des hommes, les dattes dont on s’est nourri sur cette terre, sont, elles aussi, revenues à la vie. Grâce à la ténacité et à la foi d’une botaniste, Sarah Sallon, qui, en 2004, arrêta envers et contre tous – tous les botanistes et tous les archéologues et tous les gens raisonnables – qu’elle ferait germer un noyau de ces dattes, qui furent la dernière douceur accordée aux défenseurs de Massada et qu’on a retrouvé sous les débris de la citadelle d’Hérode.
Et voilà que dix-sept ans plus tard, en août dernier, les plants ressuscités, ont produit 800 dattes « marron clair, légèrement sèches mais au délicat goût de miel », dont quelques-unes, assure le Times of Israël, seront mises en vente prochainement.
© Jacquot Grunewald
Rabbin, écrivain, journaliste, Jacquot Grunewald vit en Israël depuis 1985.
Jacquot Grunewald, reprenant en 1965 la direction du Bulletin de nos communautés d’Alsace et de Lorraine, en fit l’hebdomadaire d’informations Tribune juive, qu’il dirigera 25 ans durant, jusqu’en 1992.
Son dernier livre: « Israël sur sa terre: Ce qu’en disent les Palestiniens »
Ce livre de 225 pages paraît sur Amazon com. ou Amazon fr. en version papier ou numérique.
Vous pourrez y lire gratuitement les premières pages.
ISRAEL SUR SA TERRE: Ce qu’en disent les Palestiniens (French Edition)
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