Le premier prévenait qu’il allait débattre contre le deuxième, lequel se contentait d’un Je compte sur vous, alors que la Chaîne qui faisait son beurre de tout ça nous en a fait des caisses, avec un avant et un after comme il se doit lorsque l’on a si peu à se mettre sous la dent.
Les 2 avaient ça en commun, nous promettait-on : Rhéteurs aguerris, Désaccords garantis, on nous promettait presque du sang et en tout cas fut osé le terme … dramaturgie. Laquelle montait… Sic
Ils eurent d’emblée en commun la particularité d’envoyer valser les 2 journalistes, faiblards il faut l’admettre, et de prendre pour peu l’officiante en fat-chacking, à laquelle l’un comme l’autre reprocha de ne point parler français.
Si nous venions d’apprendre que l’un était allé au siècle dernier fêter les 50 ans de l’autre et que les journalistes n’eurent pas honte de commencer par ce petit coup bas, nous fut au moins épargnée la Une récente d’un Journal torchon.
Etonnamment, alors qu’il avait d’emblée proposé que les échanges ne tournassent pas à une guerre de coqs, le premier accusa l’autre d’être un danger à ses yeux, un danger pour le pays, un raciste, attaque liminaire auquel le vis-à-vis répliqua : Dans votre camp depuis deux siècles, on ne débat pas, on guillotine, on n’invective pas, on ostracise.
Très vite furent mise de côté des années d’estime républicaine partagée et le débat embraya sur les questions migratoires : Ce sont les gens comme M. Mélenchon et les élites françaises qui, depuis 40 ans, ont fait la folie criminelle de faire venir des millions et des millions d’immigrés venus d’une civilisation arabo-musulmane, hostile à la civilisation chrétienne, mais le premier a répondu que cette France n’avait jamais existé : le pays a depuis toujours pratiqué la créolisation, soit la création d’une culture commune des gens qui se trouvent au même endroit. Nous serons nombreux à ne pas vous laisser faire. Vous ne chasserez pas les musulmans, vous ne les obligerez pas à choisir entre l’islam et la France.
Arrivés à la sécurité, le polémiste, après avoir qualifié la délinquance française de jihad, a moqué son vis-à-vis qui, jadis républicain, courait aujourd’hui après les indigènes, après les électeurs qu’il avait encore, concluant : Mélenchon a trahi Mélenchon, à quoi l’Insoumis répliqua que le Zemmouristan ressemblait à l’Arabie saoudite, pays où les femmes étaient rabaissées, où il y avait la peine de mort, et où les homosexuels étaient punis. Dialogue de sourds : Vous venez de décrire exactement les banlieues islamisées, répondit le contradicteur : C’est une guerre de civilisation qui nous est menée, une guerre de pillages, une guerre de viols, une guerre de meurtres.
Il fut parlé d’assimilation, Zemmour affirma que selon les sondages, ce qu’on disait être ses marottes étaient celles de 70% des Français.
Interrogés sur leur vision de la France en 2050, alors que l’Insoumis convoquait la lutte contre le réchauffement climatique pour éviter que la Camargue, le Marais Poitevin, Dunkerque et Bordeaux se retrouvent sous l’eau, Zemmour répliqua que sauf interruption de l’islamisation de la France, le peuple aurait été petit à petit remplacé par un autre peuple : La France sera un Liban, un pays où il y aura des communautés, plus de pauvretés, plus de misères, plus de violences.
Le polémiste conclut: En vérité, nous avons un désaccord sur ce qu’est le danger. Lui, il veut sauver la planète. Moi, je suis beaucoup plus modeste que lui, je veux uniquement sauver la France.
Les voilà d’accord sur l’abstention massive lors des dernières élections : Quoi que les électeurs votent, le résultat est le même. Les politiques depuis trente ans se sont rassemblées comme des sœurs jumelles et le point d’orgue de cette ressemblance, c’est Emmanuel Macron, enfant de la droite libérale et de la gauche libérale.
Le dialogue de sourds se terminera avec le nucléaire et le social, Zemmour qualifiant d’obèse l’Etat-providence français.
Juste un petit point, fat-chacking = fact-checking, ou vérification des faits; cette vérification des faits dépendant évidemment de celui qui les rapporte …
Merci Marcel!
Melenchon aura eu le merite d accepter de rencontrer Zemmour.Tous les autres le fuient comme la peste.Normal,avant la presidentielle,une raclee ce n est jamais tres bon.Les boites de com le cornent du matin au soir a leurs poulains, »on ne chatouille pas les moustaches du tigre ».