20 ans après les horribles attentats du 11 septembre dont on pleure encore les 3000 victimes, les lecteurs du Monde du 12 septembre ont eu droit à un article halluciné de Thomas PIKETTY intitulé pour sortir du 11 septembre. L’économiste main stream y va de ses propositions.
Après avoir vivement critiqué la réaction américaine aux attentats, l’auteur dit « qu’une nouvelle lecture du monde est nécessaire » . Pour lui il est temps d’abandonner la notion de guerre des civilisations et de la remplacer par celle de co-développement et de justice globale.
PIKETTY conclut son article comme suit : « la sortie du 11 septembre ne doit pas se conclure par un nouvel isolationnisme mais au contraire par un nouveau vent d’internationalisme et de souverainisme universaliste ».
A lire cet article on comprend bien que le syndrome de Stockholm, cette fascination des victimes pour les bourreaux, n’a pas fini de sévir en occident surtout parmi les élites intellectuelles.
Car enfin, le 11 septembre c’est quoi ? C’est une attaque de riches fils de familles saoudiennes (15 terroristes sur les 19 étaient saoudiens) , c’est à dire une attaque uniquement islamiste sans aucune visée sociale. Ben LADEN était au moment du 11 septembre 2001 à la tête d’une des plus grandes fortunes du Moyen Orient, sa famille étant proche de la famille royale saoudienne et le groupe Ben LADEN ayant un quasi monopole du bâtiment et des travaux publics en Arabie Saoudite.
Le 11 septembre a certes été un tournant mais c’est celui du terrorisme de masse. Les américains ont réagi comme après Pearl Harbour, l’autre fracture nationale et ils ont attaqué l’agresseur.
Comme les attentats étaient partis d’Afghanistan et que les talibans refusaient d’arrêter Ben LADEN , les Etats-Unis ont, sur mandat de l’ONU poursuivi Al Qaida en Afghanistan . Ils ont abattu le régime taliban , détruit les camps d’entrainement d’Al Qaida et ont fini par débusquer Ben LADEN et le tuer au Pakistan. Les américains ont aussi financé une université américaine à Kaboul ainsi que des hôpitaux et des écoles ouverts aux femmes. Un vent de liberté a soufflé sur ce malheureux pays, et ceci au point que même devant la terreur talibane revenue, de nombreuses femmes extrêmement courageuses se lèvent pour revendiquer leurs droits.
L’Arabie Saoudite s’est aperçue de ses erreurs et a cessé de financer le terrorisme . Elle s’en est même prise au Qatar le nouveau parrain des islamistes .
Saddam HUSSEIN et KADHAFI ont été emportés dans les tourbillons de l’après 11 septembre.
L’actuel repli frileux des Etats-Unis est certes une énorme déception mais les islamistes ont payé un prix très lourd suite au 11 septembre. L’arrivée des talibans à Kaboul brouille les cartes, mais à n’en pas douter ce sont les trois grandes puissances c’est à dire les Etats-Unis , la Chine et la Russie qui maitrisent la situation en fonction de leurs intérêts bien compris.
L’Afghanistan n’intéresse plus personne, même si c’est très malheureux et au final, chaque peuple doit comprendre qu’il n’y a plus de pax americana ni d’équilibre de la terreur comme ce fut le cas pendant la guerre froide.
A l’opposé des propositions absurdes d’un Thomas PIKETTY qui voit une sortie du 11 septembre par un souverainisme universaliste , notion impalpable s’il en est, c’est bien le chacun pour soi qui l’emporte. On est bien loin du multilatéralisme vanté par nos dirigeants.
Le peuple afghan est certes courageux mais il faudra qu’il se débrouille tout seul pour se libérer de la dictature des talibans et de la charia.
Le 11 septembre a rendu le monde plus imprévisible. Il a donné contre toute attente de la matière au complotisme et à un antisémitisme caricatural.
Sans doute qu’à un moment dans leurs prières de Kippour les juifs penseront l’espace d’une seconde à leur condition de juif et au dernier juif d’Afghanistan qui vient d’être exfiltré par un avion américain.
Je vous souhaite à tous Gmar Tov.
Raphaël Nisand Chroniqueur sur Radio Judaïca
Excellent article, fustigeant sans ménagement celui de Thomas Piketty paru dans Le Monde du 12 septembre, qui affiche vulgairement son idéologie universaliste en voulant faire oublier les trois mille victimes de l’attentat du 11 septembre 2OO1.