« Olivia Cattan, en direct d’Israël »: Belmondo et le parisianisme

Quand un grand artiste disparaît et lorsque l’on a eu la chance de l’approcher quelques instants, on a envie de raconter.

Je travaillais à l’époque comme attachée de presse pour Marek Halter  et nous étions en pleine promo des Femmes de la Bible.

Nous avons rejoint des journalistes et un député.

Jean Paul Belmondo était là juste en face de moi. J’étais très impressionnée et je lui parlais à peine. Le déjeuner était guindé et les conversations superficielles et sans grand intérêt.

Et c’est là où Jean Paul me donne un premier coup de pied sous la table puis un second. Je le regarde un peu étonnée et il me dit tout bas: « Qu’est ce qu’on se fait chier ».

J’étais bien d’accord avec lui.

Alors il commença à faire des grimaces et à se moquer des uns et des autres en les imitant à leur insu et en imaginant leur quotidien jusqu’au moment où PPDA finit par remarquer nos bêtises.

Nous partîmes alors dans un grand fou rire nous contraignant à quitter la table.

Je le revis plus tard lorsque SOS autisme reçut un prix puis encore à quelques occasions.

Et nos échanges se terminaient toujours de la même façon dans de grands éclats de rire.

C’était évidemment un grand acteur mais pour moi il restera surtout un homme drôle et simple qui se moquait bien de tout ce parisianisme et de toutes ces courbettes que l’on pouvait lui faire.

Et c’est ce souvenir que j’avais envie de partager avec vous. Un souvenir qui en dit long sur l’homme qu’il était. Un homme simple qui aimait rire.

Merci Alain Azria pour cette photo.

© Olivia Cattan