La décision des Etats-Unis d’Amérique de se retirer militairement et civilement de la « république islamique » d’Afghanistan devenue « émirat islamique » constitue un rappel cardinal de sa politique étrangère depuis 1948.
Les décisions américaines sont prises en accord avec les talibans islamistes afghans. Elle le sont sans consultation, concertation ni sollicitation des puissances alliées. Les départs civils et militaires des autres Etats présents en Afghanistan s’exécutent dans le cadre calendaire et technique décidé par Washington pour les américains. Pour exemple, la république de Chine / Taïwan a vécu l’expérience en 1979.
Les négociations entre américains et islamistes afghan sur les conditions de départ sont à la faveur du vainqueur taliban. Elles forment dans le monde notamment islamique l’idée d’une Amérique faible, soumise, contrainte et battue.
La victoire militaire des islamistes talibans sur les structures de la « république islamique » d’Afghanistan fragilise encore un peu plus les démocraties. Elle constitue une espoir offensif et un encouragement pour les islamistes d’Asie mineure, du proche et moyen orient et du globe.
Dans un tel environnement géographique et politique, la démocratie israélienne doit considérer ce rappel de l’abandon américain comme un élément fondamental de ses relations diplomatiques, militaires et stratégiques avec Washington.
Israël fait partie des Etats menacés dans leurs existences, et particulièrement par les régimes islamiste et plus précisément par la « république islamique » d’Iran.
Les relations entre Jérusalem et Washington ne doivent souffrir d’aucune exclusivité. Les avantages retirés par Washington de ses relations avec Israël doivent au moins égaler la réciprocité sinon se situer au profit de l’Etat hébreu. En dépit des agressions qu’il subit, Israël assure à lui-même, à la région et aux Etats Unis une stabilité militaire, économique, financière très utile à Washington. Les avantages reçus par Israël doivent augmenter.
L’abandon américain de l’Afghanistan pique chaque Etat dans le monde. A cet effet, Israël est en première ligne.
Pierre Saba
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