Avec la pandémie, des professionnels de santé sont victimes d’insultes antisémites et d’accusations qui rappellent celles proférées sous l’Occupation.
L’article a été publié en une du journal Je suis partout, le 17 février 1939, sous le titre « La médecine française ». Il était signé du journaliste et écrivain Henri Poulain, connu pour avoir, avec d’autres, chahuté dans la rue, sous l’Occupation, François Mauriac, « l’ami des juifs ». Cette « enquête » se voulait la preuve de la main mise des juifs sur la médecine française. L’auteur, qui parle d’une « invasion », fait la comptabilité des médecins juifs exerçant à Paris : « Médecins des hôpitaux, chefs de service : juifs, 12 sur 88. Médecins du bureau central : juifs, 13 sur 50. […] Plus de 20 % de juifs parmi les internes des hôpitaux. […] Le jury du médicat des hôpitaux compte 5 juifs sur 12, soit 41 %. » La conclusion étant que les médecins juifs étendent leur pouvoir au détriment des médecins « aryens ». Thèse antisémite, s’il fallait le préciser, dont l’auteur pousse la démonstration jusqu’à livrer aux lecteurs ce conseil : « Ouvrez au hasard l’annuaire des médecins. J’ose vous recommander particulièrement les lettres A, U, W, Z. […] Le nom Lévy y figure 41 fois contre 16 Durand. »
Pourquoi faut-il, en 2021, rappeler à tous l’existence de ce sinistre article ? S’il est absurde de comparer le sort des juifs sous l’Occupation à celui de ceux qui refusent la vaccination contre le Covid, il est permis de voir un continuum dans les propos antisémites visant les médecins juifs des années 1940 et ceux proférés contre certains aujourd’hui. Les mêmes mécanismes se mettent en branle (l’identification des professionnels de santé supposés juifs par la consonance de leur nom ou par leur physique, la mise en exergue du titre de « professeur » ou de « chef de service » pour souligner un statut élevé, leur vie conjugale pour démontrer une endogamie…) et les mêmes soupçons (déloyauté, communautarisme, rapport à l’argent, conflit d’intérêts, complots…).
« On a même proposé de me remigrer »
Avec la pandémie de Covid, un vieil antisémitisme, dans sa déclinaison médicale (oui, l’antisémitisme est un immense arbre pourvu de multiples branches), a donc été comme réactivé. Le 25 janvier, l’ONU publiait un communiqué pour condamner ce phénomène mondial. En France, le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) a déposé une dizaine de plaintes auprès du procureur de la République de Paris. Sur les réseaux sociaux, les attaques antisémites ont très tôt ciblé l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, ainsi que son mari Yves Lévy, professeur immunologiste, ce dernier accusé d’être à l’origine du virus. Des accusations qui évoquent celles visant les médecins juifs au Moyen Âge, suspectés d’être des « semeurs de peste noire » afin de mieux vendre leurs remèdes aux malades…
Jérôme Salomon, directeur de la Santé (sur le départ), a également été victime de propos et de montages antisémites. Son homonyme, Rémi Salomon de l’AP-HP, a affirmé sur son compte Twitter que, « comme tous ceux qui ont défendu publiquement la vaccination, [il a] été la cible sur les réseaux sociaux d’insultes, certaines ouvertement antisémites. » La généalogie d’Alain Fischer, le responsable de la vaccination, est passée au crible sur quelques comptes antisémites. Récemment, sur LCI, Mathias Wargon, médecin urgentiste et mari de la ministre Emmanuelle Wargon, a témoigné des propos antisémites qu’il recevait en quantité. « On a même proposé de me remigrer », a-t-il indiqué.
Les auteurs de ces propos haineux appartiennent essentiellement à la mouvance antivaccins (rappelons ici, naturellement, que tous les antivaccins ne sont pas antisémites), et ce sont les mêmes qui, par leur récupération de l’étoile jaune pour dénoncer le pass vaccinal, inaugurent, sciemment ou non, une forme de révisionnisme. Régulièrement, le site d’Alain Soral se fait le relais de ces thèses antisémites liant pandémie et profession médicale. À la mort récente du généticien Axel Kahn, qui n’avait cessé de plaider en faveur de la vaccination, le site du polémiste s’est posé cette question :« Doit-on s’attendre à une haie d’honneur de soignants pour “AK” ? De malades ? De sionistes ? De sionistes malades ? » Le site a également publié un lien vers un autre site qui affirme que, lu en hébreu, Covid signifie « possession démoniaque »…
Numerus clausus pour les médecins juifs
L’affaire, on l’a dit, est ancienne. Dans Je suis partout, toujours, le 15 avril 1938, Louis Darquier de Pellepoix, conseiller de Paris et futur commissaire général aux questions juives, alimentait un article intitulé « L’infiltration juive dans la médecine ». Il fournissait à l’auteur anonyme de l’article la liste des dentistes et médecins juifs exerçant dans le quartier Saint-Georges à Paris. Ces médecins étaient accusés de pratiquer « la dichotomie », soit le partage clandestin d’honoraires entre professionnels de santé… Un article qui fut repris par l’Action française et par la France enchaînée, dirigée par… Darquier de Pellepoix.
Sous l’Occupation, une des principales revues d’information de la médecine, Concours médical,permettait aux médecins de se tenir informés des nouvelles législations et de consulter la liste des médecins (juifs, résistants, communistes, francs-maçons…) interdits d’exercice. « Grâce à l’étude des numéros du Concours médical, il est possible de rendre compte de la xénophobie et de l’antisémitisme qui régnait au sein d’une frange importante du corps médical français », souligne le dermatologue Bruno Halioua, auteur d’une étude sur le sujet. On y apprend qu’un vaste mouvement de grève des étudiants en médecine a eu lieu en février 1935 afin de protester contre « l’envahissement de la profession médicale » par des médecins juifs, venus de Pologne et de Roumanie. Dès le 16 août 1940, le gouvernement de Vichy adopte une loi interdisant l’exercice de la médecine aux praticiens étrangers. Le « statut des juifs » d’octobre 1940 interdit aux médecins juifs d’appartenir au Conseil de l’Ordre, avant qu’une nouvelle loi de juin 1941 ne leur impose un numerus clausus. Dans son étude, Bruno Halioua mentionne les petites annonces parues dans Concours médical pour la reprise d’un cabinet médical ou la recherche d’un emploi. Beaucoup d’entre elles débutaient ainsi : « Médecin non juif, 30 ans, marié, enfant, ne pouvant après libération rejoindre clientèle Pas-de-Calais, recherche poste ou emploi médical zone non occupée.»
Le cas Céline
Enfin, on ne peut évoquer la médecine et l’antisémitisme sans aborder le cas de Louis-Ferdinand Céline. En charge du développement de l’hygiène sociale à la Société des nations, l’auteur d’une thèse sur l’hygiéniste hongrois du XIXe, Ignace Semmelweis, a travaillé sous la direction du docteur polonais Ludwik Rajchman. Dans sa pièce L’Église, Céline brosse un portrait antisémite de son ancien chef appelé « Yudenzweck ». Dans Bagatelles pour un massacre, l’auteur évoque également en ces termes son passage dans ce service de médecine sociale à la SDN : « Par les circonstances de la vie, je me suis trouvé pendant quatre ans titulaire d’un petit emploi à la SdN, secrétaire technique d’un juif. […] Les places notables, les vrais nougats sont occupés, là comme ailleurs, par les juifs et les maçons »…
Mais ca remonte meme plus haut qu en 1348,lorsque la « peste noire » frappe partout,dans le contexte de la defaite de Crecy face aux Anglais (1346) et de l insecurite ambiante.En 1306,Philippe le Bel,dont les finances sont ebranlees par les deconvenues miitaires (campagne de Guyenne contre les Anglais,expedition de Courtrai contre les Flamands) lance ses juristes et la populace contre les Juifs,afin de s echauffer avant d exterminer les Templiers.A Montpellier,les juges eliminent les medecins,leurs grands rivaux de l universite.La seule facon d echapper au bannissement:la conversion,le consentement aux spoliations immobilieres et mobilieres et demander aux notaires l annulation pure et simple de ses droits de creancier au profit des emprunteurs insolvables ou supposes l etre.
Il existait dans les archives de Villevieille,avant les destructions de la Revolution,un fonds qui etablissait que les familles les plus impliquees dans les spoliations antijuives de Montpellier en 1306,avaient beneficie d un droit prioritaire au butin sur les spoliations dont furent victimes les Templiers l annee suivante,en 1307.Est ce que le mythe classique des richesses de l Orient n aurait pas fait perdre la tete a Philippe le Bel dont les finances etaient en pleine deconfiture ?
Eh oui! C’est insupportable de voir les juifs plus doués que d’autres dans tous les domaines. Une des raison majeure de l’antisémitisme est la jalousie.
La raison majeure
Touché en plein mille ! La raison majeure de l’antisémitisme est la jalousie !
Les juifs tout comme leurs cousins spirituels, les huguenots, mettaient l’accent sur la tradition biblique, donc l’éducation, la lecture de la parole divine couronnée par la bar mitsva ou la communion-confirmation. Des générations éduquées se succédaient les unes aprés les autres et s’élevaient socialement. N’importe qui peut en faire autant ; il suffit d’adopter la Parole de D.ieu et de la transmettre à ses descendants qui deviendront alors lumière du monde et sel de la terre car l’éducation partant de la bible conjure l’ignorance, la superstition et le mal. Elle introduit la conscience dans la science, répare et élève le monde ! A D.ieu soit la gloire, baroukh’ Hashem !
Bjour,
je pense que les juifs travaillent plus pour obtenir des resultatats.
Et de part leur histoire c’est une compensation!
De la a dire qu’ils seraient plus doues,peut provoquer une jalousie,voir la haine envers eux.Oui la jalousie et l’antisemite
vont ensemble.lES JALOUX N’ont qu’a se donner les moyens d’y arriver
aide toi »le ciel t’aidera’
Quand on se rappelle que tout huguenot surpris a lire l Ancien Testament etait condamne aux galeres ou a la mort,et que nos seuls prenoms Abraham,Isaac,Samuel,David,Esther,Salome,Judith,Sarah,nous plongeaient dans l enfer des tribunaux ou planait l ombre diabolique du clerge romain..On voulait nous imposer le livre de messe,la compilation des ignominies fabriquees a Rome.
qui maudit israel, sera maudit…
pandemie, catastrophes naturelles… 2 plaies … y en a 10…
suis au balcon a des milliers de km de cette vieille péripatéticienne universelle, j’observe en souriant….