Au numéro 223 de la rue Saint-Martin à Paris, une fois la porte bleue franchie, se trouve une agréable allée pavée : le Passage de l’Ancre.
Une pépite parisienne qui se fait discrète. Le passage de l’Ancre qui relie la rue Saint-Martin, au numéro 223 (3ème arrondissement de Paris), à la rue Turbigo, est un trésor à découvrir, à l’abri des regards.
Un « petit bout de campagne » à Paris
Long de 70 mètres environ, mais relativement étroit, il est jalonné d’ateliers d’artistes aux façades colorées, certains reconvertis en bureaux. S’y trouvait notamment, jusqu’en janvier 2021, la boutique « Pep’s » l’un des derniers réparateurs de parapluies, ombrelles et parasols de la capitale.
Sur toute sa longueur, le passage est agrémenté de plantes et de fleurs. Ce passage offre une parenthèse bucolique à deux pas du musée des Arts et Métiers. Ce « petit bout de campagne à Paris » dissimulé derrière une lourde porte cochère fait partie des plus anciens passages de Paris puisque l’on retrouve sa trace dès le 17ème siècle.
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Une vieille et triste histoire
C’est à cette époque que Nicolas Sauvage crée ici le concept de transport public en proposant des carrosses toujours attelés, à la disposition des piétons aisés qui pouvaient les louer à l’heure ou à la journée. Ces fiacres sont remisés dans le passage.
Baptisé à l’origine « Passage du Puit », il prend ensuite le nom d’ « Ancre Royale » en 1792 en référence à l’enseigne d’une auberge qui s’y installe avant de prendre finalement le nom qu’on lui connaît aujourd’hui.
Son histoire sera fortement assombrie pendant l’Occupation. Les 16 et 17 juillet 1942, lors de la rafle du Vélodrome d’Hiver, tous ses occupants, qui étaient juifs, furent déportés. Pendant des années, il fut laissé à l’abandon et finalement rouvert en 1998.
Attention si l’envie vous prend d’aller vous y promener, le week-end, vous risquez de trouver porte close…
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