Mort d’Esther Bejarano, une des dernières survivantes de l’orchestre d’Auschwitz

Esther Bejarano. Photo Axel Heimken

C’est Meron Mendel, Directeur du Centre éducatif Anne Frank, qui l’annonce sur Twitter.

« Elle a dédié sa vie à la musique et à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme », écrit Meron Mendel, rappelant qu’Esther Bejarano, déportée en 1943, eut la vie sauve parce qu’elle était musicienne et joua de l’accordéon à Auschwitz.

Pour sa part, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a rappelé la vitalité et l’histoire incroyable de cette voix importante dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme : Elle forçait l’admiration, a-t-il twitté.

Née à Sarrelouis, Esther Bejarano avait d’abord été soumise au travail forcé avant d’être déportée à Auschwitz en avril 1943 puis transférée en novembre de la même année au camp de Ravensbrück.

Avec les autres musiciennes, et comme le firent Violette Jacquet-Silberstein, morte en 2014, et la violoncelliste Anita Lasker-Wallfisch, Esther joua pour les prisonniers et les déportés à la descente des convois : « Vous saviez qu’ils allaient être gazés, et tout ce que vous pouviez faire était de rester là et de jouer », déclara-t-elle en 2014 au micro de Deutsche Welle.

Après la Guerre où périrent ses parents et sa sœur, Esther Bejarano vécut 15 ans en Israël avant de revenir en Allemagne où depuis des années, elle témoigna et ne cessa de fustiger la montée de Pegida et autres Partis d’extrême droite, par le biais de conférences, d’ouvrages, et par ses activités au sein du Comité International d’Auschwitz.

Esther Bejarano fonda avec ses enfants le groupe Coincidence qui fit entendre des chants du ghetto et des chansons juives et antifascistes.

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