Cannes: les acteurs arabes boycottent leur film parce qu’il est israélien

Le casting arabe du film israélien « Let There Be Morning » d’Eran Kolirin a décidé de boycotter le Festival de Cannes en raison de ce que les acteurs appellent « la politique d’apartheid dans les territoires ». « Nous sommes fiers de notre participation au film, mais nous ne pouvons ignorer la contradiction qui est catégorisée sous l’étiquette ‘film israélien’ », lit-on dans une lettre envoyée à la direction du festival.

Cette année, le Festival de Cannes a accueilli une sélection respectable de cinéastes israéliens, dont les réalisateurs Nadav Lapid, Ari Folman, Shlomi Alkabetz et Eran Kolirin, qui présenteront leurs produits dans ce qui est considéré comme l’un des événements cinématographiques les plus importants et les plus importants au monde. Cependant, dans le cas de Kolirin et de son nouveau film « Let There Be Morning », une adaptation du livre de Sayed Kashua, qui a été acceptée dans une certaine perspective, nous n’avons pas vu les images traditionnelles de la délégation israélienne marchant fièrement sur le tapis rouge.

Une lettre envoyée à la direction du festival par les membres de la distribution, dont Alex Bakri, Jonah Suleiman, Salim Dow et d’autres, déclare qu’ils boycottent l’ensemble de l’événement. « Nous sommes fiers et soutenons notre participation au film de notre ami et allié, Eran Kolirin, qui est basé sur le livre de Said Kashua ‘Let There Be Morning’ », lit-on dans le discours d’ouverture. « Néanmoins, nous ne pouvons ignorer la contradiction selon laquelle le film a été accepté à Cannes sous l’étiquette ‘film israélien’. »

« Notre décision de boycotter Cannes en raison de la décision bureaucratique de catégoriser le film comme israélien n’est pas seulement une étape symbolique pour nous. Nous nous opposons à notre effacement et à notre exclusion. Nous sommes solidaires et appelons la communauté artistique et internationale à accroître la voix des Palestiniens. Nous nous opposons à toutes les formes de répression du régime israélien Du peuple palestinien à vivre, à être et à créer », ont-ils signé à la fin de la lettre.

Kolirin, le réalisateur du film, a partagé la lettre dans un post Facebook et a écrit : « J’aime ces gens, je respecte leur décision (même si je préférerais quand même qu’ils viennent célébrer l’art avec moi) et je soutiens leur lutte. Merci pour les beaux mots, belle distribution.

Des sources du ministère de la Culture ont confirmé à Ynet que le film était bien soutenu par l’État d’Israël.

Eran Kolirin a répondu : « Le film est soutenu par le Fonds du film israélien à hauteur de deux millions de shekels et environ deux millions de shekels de plus de France et d’Allemagne. Même s’il fait partie d’Israël, il sera projeté en tant que film israélien. Par conséquent, au Festival de Cannes, le film est répertorié dans le catalogue comme un film dont le pays de production est Israël, l’Allemagne et la France. De l’argent des impôts qu’ils paient – ils se voient refuser le droit de présenter leur identité palestinienne dès que l’État les oblige à monter sur scène et à présenter leur histoire comme ‘israélien ».La paranoïa du gouvernement précédent, où le mot palestinien est exilé, lâche et muet, et je défends le droit égal de tous les citoyens respectueux des lois du pays à se présenter et à présenter leur culture comme ils le souhaitent. »

Le ministre de la Culture et des Sports, Hili Trooper, a commenté : « Ceux qui ont su demander un budget à l’État pour faire des films et profiter de leur argent ne devraient pas avoir honte d’Israël. La liberté d’expression est importante, surtout ceux qui en profitent, l’opportunité de créer en Israël, l’opportunité de recevoir un budget de notre pays « Ses idées, il vaudrait mieux qu’il nous épargne le renoncement à tout cela lorsqu’il viendra à un festival international. Je continuerai à travailler pour préserver la liberté d’expression et bien sûr d’être fier de l’État d’Israël et de son industrie cinématographique à succès.

Source : JForum – Ynet

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4 Comments

  1. Ces comédiens qui sont arabes israéliens ?protestent donc parce que le film qui a bénéficié d’une subvention de l’Etat d’Israël est catégorisé israélien et non pas palestinien ? …..Et le contenu du film ? Est-ce un film anti-israélien comme je le suppose? Le ministère de la culture israélien devrait peut-être éviter de subventionner ce genre de films avec l’argent du contribuable israélien

  2. « Le ministre de la Culture et des Sports, Hili Trooper, a commenté : « Ceux qui ont su demander un budget à l’État pour faire des films et profiter de leur argent ne devraient pas avoir honte d’Israël. » BIEN DIT !
    Eh oui ! Faut assumer : Quand on aime l’argent d’Israël pour produire un film on aime automatiquement le pays qui le donne, ou en tout cas on lui en est reconnaissant !
    Le bon sens, la logique, la cohérence voudraient cela. Le contraire équivaudrait, par exemple, à boire le lait d’une vache tout en rejetant cette vache !!! Ou encore à manger les figues d’un figuier tout en rejetant le figuier qui les produit !!!
    Quel raisonnement ! C’est vraiment à devenir fou pour celui qui ne l’est pas encore…

    • Je vous félicite, Ingrid, de la cohérence et de la justesse de vos propos.
      Malheureusement, l’irrédentisme des Palestiniens arabes est tel, (depuis la partition de la Palestine mandataire par L’ONU le 29 novembre 1947), qu’ils ont du mal à vous suivre.
      Hélas! les nombreux antisionistes, antisémites et islamo-gauchistes dans le monde font tout pour entretenir cet irrédentisme.

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