Concours de la conférence des avocats du barreau de Paris

La conférence des avocats du barreau de Paris est un concours d’avocats fondé en 18181 sous l’égide d’une association, qui rassemble chaque année douze jeunes avocats élus par leurs pairs (à l’issue d’un concours d’éloquence) pour assurer la défense pénale d’urgence dans des affaires particulièrement sensibles.

Anciennement appelée « conférence du stage », elle est devenue conférence des avocats du barreau de Paris avec la disparition du stage obligatoire pour l’accès à la profession d’avocat.

Pour mémoire, la Conférence du barreau de Paris a développé au fil des années une mission fondamentale, au cœur de l’institution : la défense pénale. Ainsi, les douze secrétaires assument, tous les jours pendant un an, des permanences au cours desquelles ils ont pour mission de

  • plaider les dossiers de renvoi devant la 23e chambre du tribunal correctionnel de Paris, la chambre des comparutions immédiates ;
  •  assurer les interrogatoires de première comparution (IPC) et les éventuels débats devant le juge des libertés et de la détention (JLD) dans le cadre des procédures criminelles et celles correctionnelles instruites par le pôle financier ;
  • assister d’office les accusés devant la cour d’assises.

Les douze membres qui la composent sont appelés « secrétaires de la conférence ».

Concours de la conférence

Les douze secrétaires en fonction désignent leurs successeurs au terme d’un concours d’éloquence au cours duquel les candidats sont amenés à répondre, par un discours d’une dizaine de minutes, à des sujets non juridiques et parfois déroutants. Les candidats doivent démontrer, par leurs qualités de conviction et d’adaptation, qu’ils seront à même de préparer, dans l’urgence, la défense de clients dans des dossiers criminels complexes.

Le premier tour est ouvert à tous les jeunes avocats du barreau de Paris (de moins de cinq ans d’ancienneté et de moins de trente-cinq ans). Chaque semaine, de janvier à juillet, deux sujets sont proposés aux candidats, qui choisissent d’y répondre par l’affirmative ou la négative. Un invité prestigieux, souvent issu des milieux juridique, politique ou artistique, est convié à siéger à la table du jury aux côtés des secrétaires et du bâtonnier.

Les candidats sont reçus par le Bâtonnier et l’invité pour discuter de leur prestation. L’invité dîne ensuite avec les secrétaires, ce qui contribue à enrichir leur réflexion sur les questions de justice.

À l’issue du premier tour, trente-six candidats sont admis au deuxième tour, qui est le tour « d’improvisation » dans la mesure où les candidats ne connaissent leur sujet que cinq heures à l’avance et qu’ils préparent leur discours sans aucune aide extérieure.

Vient enfin le troisième tour, qui permet de sélectionner, parmi les vingt-quatre candidats finalistes, les douze secrétaires de la promotion suivante. Le sujet est là encore imposé, mais les candidats bénéficient de cinq jours de préparation.

Cette année, malgré les restrictions sanitaires, les invités d’honneur furent variés et prestigieux comme à l’accoutumée, faisant se succéder Stéphane NOEL, Magistrat, Président du tribunal judiciaire de Paris, David-Olivier KAMINSKI, Avocat, Patrick D., Ancien juré d’assises, Pierre-Yves CALAIS, Magistrat, 1er Vice-président adjoint à la 23ème chambre correctionnelle du tribunal de Paris, Aurélien BELLANGER, Ecrivain, Stéphane DURAND-SOUFFLAND, Journaliste, chroniqueur judiciaire au Figaro, Fabrice DROUELLE, Journaliste, Présentateur et Producteur de l’émission « Affaires sensibles » sur France Inter, Thomas BIDNIC, Avocatentre autres.

Maître David-Olivier KAMINSKI
Stéphane NOEL, Magistrat, Président du tribunal judiciaire de Paris

Des sujets prometteurs…

Les Sujets furent à la hauteur :

Faut-il aller voir le docteur ?

Ni Dieu, ni maître ?

Faut-il qu’ils soient populaires ?

Doit-on jurer de rien ?

Peut-on frapper juste ?

Faut-il perdre l’habitude ?

Faut-il laisser passer les enfants d’abord ?

Faut-il croire aux images d’Epinal ?

Faut-il crever l’écran ?

L’humanité est-elle une comédie ?

Monsieur Thomas BIDNIC, Avocat.

Doit-on marcher sur le parquet ?

Toute nullité est-elle bonne à dire ?

Faut-il rendre son opinion publique ?

Peut-on apprivoiser sa bête noire ?

Faut-il se mêler des affaires sensibles ?

Les gens honnêtes sont-ils des salauds ?

Pour info, la 28ème séance du 1er tour (avant-dernière) se tiendra le lundi 28 juin 2021, à 19h00, à la Bibliothèque de l’Ordre des avocats (4 boulevard du Palais – 75001 Paris) et l’invité d’honneur en sera Maître David-Olivier KAMINSKI, et la 29ème et dernière séance du 1er tour se tiendra le mercredi 30 juin 2021, à 19h00, même lieu, avec, en invité d’honneur, Stéphane NOEL, Magistrat, Président du tribunal judiciaire de Paris.

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*