Abba Eban l’avait dit : « Les ​​Palestiniens ne manquent jamais une occasion de rater une opportunité »

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett avait proposé vendredi qu’Israël fournisse à l’Autorité palestinienne environ un million de doses du vaccin Pfizer-BioNTech, leur date de péremption étant courte, en échange de « la même quantité de doses » lorsqu’elle les recevrait du laboratoire américain.

Ladite offre vient d’être déclinée, et les spéculations vont bon train sur la raison réelle.

Le porte-parole du gouvernement palestinien Ibrahim Melhem a déclaré lors d’une conférence de presse aux côtés de la ministre de la Santé qu’après l’examen par les équipes techniques du ministère de la Santé du premier lot de vaccins Pfizer reçu d’Israël, soit 90 000 doses, le gouvernement aurait refusé de recevoir des vaccins en passe d’être périmés.

Pour sa part, le gouvernement palestinien n’avait pas confirmé l’existence d’un accord conclu avec l’État hébreu et avait seulement fait état d’une initiative du seul Pfizer pour le transfert de doses entre Israël et l’Autorité palestinienne, approuvée côté palestinien afin d’accélérer la campagne de vaccination et atteindre l’immunité collective, alors que Nitzan Horowitz, nouveau ministre de la Santé israélien, avait tweeté que le coronavirus ne connaissant pas de frontières et ne faisant pas différence entre les peuples, cet échange important de vaccins était dans l’intérêt de chaque partie.

Selon l’Autorité palestinienne, les vaccins censés être valables jusqu’en août arriveraient à péremption dès la fin du mois de juin et ne laisseraient pas assez de temps pour organiser distribution et injection, à quoi le ministère de la Santé à Jérusalem a répondu via  un communiqué que les doses de l’inoculation Pfizer-BioNTech étaient parfaitement saines et identiques en tous points aux vaccins actuellement administrés aux citoyens d’Israël.

Les responsables disent, eux, qu’il est de pratique courante d’utiliser des vaccins dont la date de péremption est proche, et tant que la date n’est pas dépassée, les fabricants les considèrent parfaitement sûrs.

Un responsable diplomatique anonyme a déclaré à Haaretz que les responsables de l’AP avaient fait l’objet de vives critiques sur les réseaux sociaux après l’annonce de l’accord, les Palestiniens les accusant d’accepter des vaccins de qualité inférieure, et le groupe terroriste du Front populaire de libération de la Palestine a qualifié l’accord d' »humiliant« , toutes ces critiques obligeant le Premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh à le rejeter.

En attendant, la vaccination patine dans les territoires palestiniens et les organisations de défense des droits humains auront beau jeu de pointer la responsabilité d’Israël, en citant la quatrième convention de Genève, qui l’obligerait en tant que puissance occupante à assurer l’accès aux soins des populations occupées.

Selon le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne, 436 275 personnes avaient à ce jour reçu au moins une dose et la moitié les deux doses. ( Ces chiffres incluent les plus de 100 000 travailleurs palestiniens vaccinés par Israël depuis mars ).

Abba Eban l’avait dit : Les ​​Palestiniens ne manquent jamais une occasion de rater une opportunité.

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3 Comments

  1. Mettez-vous un peu à leur place et soyez honnêtes. Personnellement si celui que je considère comme mon ennemi de tous les jours m’offrait un remède, je serai très vigilant et aussi assez troublé. Oui, assez troublé pour faire faire une analyser du remède en question afin de m’assurer que ce ne soit pas un cadeau empoisonné.

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