Personnellement, je connais des personnes, immigrées, issues de l’immigration et même réfugiées du droit d’asile, de l’Afrique noire ou du Maghreb, chrétiens, musulmans ou athées, qui se sont totalement assimilés à la France (et pas seulement à la République), à ses modes de civilité, à sa langue et à son histoire, à toute son histoire avec ses ombres et ses lumières, cela sans aucunement renier leur culture ou leur langue d’origine.
Elles méritent les mêmes applaudissements que les soignants des 20 heures du Covid de l’an dernier parce qu’il leur faut beaucoup de courage et de détermination pour résister à ces communautarismes qui prônent la haine de notre Nation et le mépris de ses habitants pour leur mode de vie et même parfois la couleur de leur peau.
Ceux d’entre eux qui s’expriment en public prennent des risques importants, aujourd’hui et surtout pour demain.
Comme une majorité de français de souche ou de branche, j’invite volontiers les personnes qui manifestent bruyamment leur préférence pour leur pays d’origine et clament par des revendications incessantes leur souhait de doter ce pays-ci de moeurs qui ne lui ressemblent pas, alors qu’ils savent qu’ils ont tout loisir de pratiquer la religion de leur choix dans l’intimité de leur cercle familial et de leur conscience, je les invite, ces personnes, à faire profiter de leurs compétences et savoir-faire leur pays de coeur qui en a grand besoin.
Fils d’immigré moi-même dont la famille a été victime des errements politiques de la France et tout-à fait au courant de son Histoire qui a parfois persécuté mes ancêtres, je veux vivre le Présent et le Futur et je ne prône pas une homogénéité de couleurs et de croyances.
La diversité peut être vécue comme une richesse si elle n’est pas accompagnée de violences et c’est le devoir de politesse de l’Invité de s’exercer le premier au respect et à la tolérance et à ne pas mettre les pieds sur la table commune.
© Charles Rojzman
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