« Vous verrez que dans la dernière semaine de la campagne présidentielle, nous aurons un grave incident ou un meurtre. Ça a été Merah en 2012, ça a été l’attentat la dernière semaine sur les Champs Elysées. Avant on avait eu Papy Voise, dont plus personne n’a jamais entendu parler après. Tout ça, c’est écrit d’avance », avait déclaré, dimanche, le chef des Insoumis dans l’émission Questions politiques, n’hésitant pas une fois de plus, une fois de trop, à y aller de ce qui peut s’approcher d’une fièvre qui lui est de plus en plus coutumière, accompagnée qu’elle est, à chaque saillie, du droit qu’il s’est lui-même octroyé à ce qu’aucun tabou ne vînt s’opposer à lui.
Les propos du chef de file de La France insoumise, liant terrorisme et élection présidentielle, ont suscité dès leur sortie une foultitude de réactions indignées de la classe politique et des familles de victimes, la stupéfaction le disputant au dégoût que suscite décidément le personnage en question dès qu’il vient, colère ou geignard, s’exprimer devant des micros desquels on se demande à quel titre ils lui sont aussi obligeamment et aussi fréquemment tendus.
Réaction d’Albert Chennouf-Meyer, Père d’Abel
« Monsieur Jean-Luc Mélenchon, j’ai lu vos récentes déclarations qui, par ailleurs ne m’ont pas surpris. Néanmoins, que vous vous en preniez au système, bien vous en fasse. Seulement, permettez-moi de vous dire qu’une grande majorité des français combattent ce système qui vous a nourri durant 45 ans. Donc, vous n’avez rien inventé.
Mais de là à souiller nos morts, dont mon fils, j’avoue que vous avez franchi la ligne rouge. Personnellement, je ne suis pas choqué outre mesure, car cela vient de très bas. Je ne veux pas surenchérir sur vos propos infâmes non plus.
Cependant, je tiens à vous dire la chose suivante.Vous aviez affirmé un jour que La République, C’était Vous ! Non monsieur, La République, C’est Nous, les français. En revanche, Vous, Vous êtes le nazislamisme, L’image du nazislamisme, la figure de proue du nazislamisme !
Jean-Luc Mélenchon, vous incarnez le nazislamisme, Vous êtes la caution tutélaire du nazislamisme.
Vous pensez défendre les musulmans en vous en prenant aux victimes du terrorisme islamique et en profanant leur mémoire. Vous vous trompez lourdement. Les musulmans ne vous ont pas mandaté et ne voteront pas pour vous, j’en ai la certitude.
Voilà ce que je puis vous dire, libre à vous de déposer plainte contre moi, je vous dis chiche ! Qui touche un mort est mort ! Et vous l’êtes, politiquement et socialement j’entends !
Réaction de Maître Frédéric Picard
« Plantons le décor : D’un côté les proches, dévastés, d’une série d’assassinats minutieusement préparée et planifiée en 2012, qui n’en finiront pas de sécher leurs larmes.
De l’autre, quelqu’un, pur produit du milieu politique, dont la marque de fabrique était notamment l’outrance et la rage permanente à l’égard de tout ce qui était susceptible de représenter ne serait-ce qu’une minuscule entrave à sa toute puissance.
Il fut ( je dis bien « était » !! ) toutefois capable de fulgurance, à deux reprises. La première lorsqu’il prononça l’oraison funèbre de Charb aux obsèques de celui-ci. La seconde à l’assemblée, après le décès du Colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame.
Puis il s’en est retourné comme si de rien n’était à ses outrances et surtout ses gourances.
Nous assistâmes à un triste spectacle : lui et ses troupes s’enfonçant inexorablement dans l’abime de la bassesse et de l’ignominie. Il y eut, tout d’abord, la participation assumée et sans complexe à ce que l’on peut appeler la « manif de la honte », le 10 novembre 2019, en compagnie de ce qui se faisait de mieux en matière d’obscurantisme islamiste, notamment un quidam qui, lors de la vague d’assassinats de 2012, avait pondu, que dis-je, gerbé, une série de tweets ponctués de jeux de mots basés sur le nom de merah (tiens déjà !!) : merah-cines, etc…
Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. Bref que du beau linge…
Mais la progression ne s’arrêta pas là, avec des sorties réussies de membres de sa meute.
Puis, hier soir, il nous a gratifiés d’un feu d’artifice, expliquant sans sourciller que la vague d’assassinats terroristes de 2012 devait être reliée à l’échéance électorale présidentielle. De même que l’assassinat du fonctionnaire de police Xavier Jugelé en 2017.
Estomaqué par cette implacable rhétorique, j’ai immédiatement cherché l’échéance électorale qui aurait du motiver les attentats de janvier et de novembre 2015. Cette année-là, il n’y avait que les régionales. Pas vraiment de quoi susciter une telle furie…
Et en 2016, année de l’attentat de Nice, il n’y avait pas d’élections…
Mais quelle serait la motivation de cette organisation d’actes terroristes. Pardi ! C’est pour provoquer un rejet des musulmans !!!
Bien évidemment, cette manière de se porter au secours d’adeptes d’une religion qui, dans une écrasante majorité, ne lui avaient rien demandé, ne relève pas, c’est bien évident, d’un bas calcul électoral, basé sur une récupération sordide de voix en flattant les plus bas instincts.
Je serais adepte de la religion au secours de laquelle il se porte, il n’est pas certain que j’apprécierais cette si délicate attention !!
Mais il va plus loin : il prévoit un nouvel attentat peu de temps avant l’élection de 2022 !!
Et là, force est de reconnaître que nous tombons dans la manipulation perverse.
En effet, de deux choses l’une:
– Soit il y a réellement un attentat, et il triomphera sur le thème du « Je vous l’avais bien dit !! »
– Soit il n’y a pas d’attentat, et il triomphera de même sur le thème du « C’est parce que j’ai averti du danger que celui-ci n’est pas survenu !! ».
Ainsi il s’annoncera gagnant dans tous les cas de figure !!
De même qu’il se pense gagnant quelles que soient les réactions. Ainsi :
– S’il n’y en avait pas eu ou très peu : triomphe sur le thème « Vous voyez ! Tout le monde est avec moi !! »
– Mais les réactions sont virulentes, alors triomphe sur le thème « On a déformé mes propos !! ».
C’était vraiment un feu d’artifice
C’était vraiment un feu d’artifice ! Mais il n’est hélas pas certain qu’il s’agisse du bouquet final…
On le voit, notre homme et ses troupes ont la communication rodée. Pas certain toutefois qu’elle produise les effets attendus. Mais ce qui triomphe, c’est la présence dans nos cœurs d’Abel et toutes les victimes de mm, bien plus rayonnants, lumineux et même vivants que cette escouade de zombies… »
On regarde et on écoute, ébaubis, celui dont le visage est perpétuellement dévoré par une colère folle, dont les mots sont nimbés depuis fort longtemps d’une couleur fétide, et l’on se dit que le mal s’aggrave chez cette furie faite homme, ce Chef d’un Parti dont les membres se déshonorent de ne pas le bouter hors du champ, au vu des saillies répétées et de l’image définitivement teintée d’obscénité qui dégouline désormais sur tous ses proches. Entendre une Raquel Garrido s’essouffler à défendre l’indéfendable est un spectacle attendu. Mais la chose devient une insulte à l’intelligence lorsqu’il s’agit de membres un brin plus … mesurés dudit Parti.
Comprendront-ils? N’est-il pas déjà trop tard, à s’être fourvoyés avec l’infréquentable, à avoir confondu un si long temps Résistance et Haine et Fureur devenues maladie incurable.
Sarah Cattan
Honte à Mélenchon, autrefois brillant, devenu depuis l’égal de celle dont il se prétendait le pire adversaire.