En Israël, l’élection présidentielle aura lieu demain mardi 2 juin 2021.
Le Président de l’Etat d’Israël est élu tous les sept ans au scrutin indirect.
Pour info, tous les candidats ont du soumettre les signatures d’au moins dix députés avant le 19 mai à minuit. Les dix députés en question ne peuvent soutenir qu’un seul candidat à la fois.
Pour rappel, le Président d’Israël, figure symbolique au rôle protocolaire, a néanmoins 2 pouvoirs non négligeables: celui de charger les candidats de former un gouvernement et celui d’accorder la grâce.
A noter encore: Le président sortant Reuven Rivlin, élu en 2014, n’est pas éligible à sa réélection, la Constitution limitant le chef de l’État à un mandat unique.
Le PR israélien est élu tous les sept ans au scrutin indirect parmi les 120 membres de la Knesset. Est élu le candidat qui reçoit les votes de la majorité absolue des membres de la Knesset. À défaut, un nouveau tour de scrutin est organisé dans les même conditions. Si à nouveau aucun candidat ne l’emportait, le candidat ayant recueilli le moins de suffrages est éliminé à chaque tour suivant, si besoin jusqu’à ce qu’il ne reste plus que deux candidats. Le vote se fait à bulletin secret au sein de la Knesset
Cette année, l’élection présidentielle se tient dans un contexte de fracture parlementaire indicible, les partis israéliens s’étant trouvés depuis plus de deux ans incapables de s’accorder sur un gouvernement de coalition, et la chose entrainant la tenue d’élections législatives anticipées à 4 reprises depuis avril 2019 jusqu’en mars 2021, marqueurs d’une instabilité pendant laquelle Benyamin Netanyahou dirigeant du Likoud et Premier ministre depuis 2009 sera resté au pouvoir. Par ailleurs, la période de dépôt des candidatures sera intervenue en pleine guerre.
Isaac Herzog ou Miriam Peretz?
2 candidats s’opposeront demain :
Isaac Herzog, Officier dans l’unité d’élite 8200 du Corps de renseignement des FDI, Indépendant, Député à la Knesset depuis 2003 sous l’étiquette du Parti travailliste israélien, Dirigeant dudit Parti de 2013 à 2017, Avocat de profession, Président de l’Agence juive depuis 2018 où il succéda à succéder à Natan Sharansky. II a indiqué s’être placé en congé non-rémunéré au sein de l’Agence juive jusqu’au lendemain de l’élection présidentielle. Il a obtenu 27 signatures venues de quasiment tous les partis à la Knesset à l’exception des partis arabes et a officiellement fait part de sa candidature à la présidence israélienne quelques heures seulement avant l’échéance. A noter : son père, Chaim Herzog, Général, puis Diplomate, a été le sixième Président de l’État d’Israël, de 1983 à 1993. L’histoire personnelle de ma famille et des années d’expérience dans le service public m’ont enseigné de ne jamais considérer le miracle de l’existence de l’État d’Israël comme acquis, a-t-il fait savoir via un communiqué. Il vit à Tel-Aviv avec sa femme et leurs trois fils.
Miriam Peretz, Indépendante, Enseignante, lauréate du prix Israël en 2018, a obtenu onze signatures de députés. Elle a perdu deux fils au combat au sein de l’armée israélienne, en 1998 et 2010. Si elle devait être élue, elle deviendrait la première femme Présidente de l’État juif.
Un sondage indique qu’elle a les faveurs de l’opinion publique israélienne : L’enquête d’opinions menée par Direct Polls indique que si le Président d’Israël était choisi par un vote populaire, Miriam Peretz battrait le président de l’Agence juive et ancien chef du parti travailliste Isaac Herzog puisque 49,05% des personnes interrogées ont déclaré la préférer à Herzog, plébiscité par 38,36% des sondés.
A noter : ce sondage n’a interrogé que des Juifs israéliens. La marge entre Peretz et Herzog est à l’évidence étroite.
Le vote des députés de la Knesset aura lieu demain 2 juin.
Poster un Commentaire