La cour de cassation (CC) a rendu un arrêt exonérant le criminel antisémite de madame Halimi de tout procès. Dès son prononcé, et comme le lui permet son rôle constitutionnel, le chef de l’Etat français a émis le souhait d’une nouvelle loi qui permettrait de respecter les droits des victimes et d’éviter de telles conclusions. Simultanément ou presque aux manifestations populaires de mécontentement, le gouvernement annonçait le dépôt d’un projet de loi modifiant celle sur laquelle les juges s’étaient fondés.
Il s’agit d’un processus utilisé en France par les pouvoirs publics après chaque attentat, massacre et crime djihadistes. Ce processus dispose de trois étapes
1- inapplication ou interprétation de la loi par les juges.
2- inappliquée ou divertie, la loi tombe progressivement en désuétude technique et dans l’oubli juridique.
3- opportunisme politique et opportunité stratégique d’une nouvelle loi identique ou analogue à l’ancienne.
Le but inavoué et remarquable relève du trapèze. Il s’agit de calmer le mécontentement populaire tout en ne froissant pas l’électorat proche, sympathisant ou diversement favorable à l’Islam politique. Il s’agit également dans l’esprit faible des pouvoirs publics de ne pas provoquer les terroristes.
Dans le crime antisémite de madame Halimi, la loi utilisée par les juges proposait des options différentes. Les juges ont opté pour l’exonération pénale alors qu’ils auraient pu opter pour la responsabilité pénale. Les expertises présentées à la cour étaient contradictoires, indicatives et non impératives. Le problème soulevé par l’arrêt de cassation relève du choix des juges dans la loi et non du choix de la loi.
Par conséquent, nul besoin de modifier ni de changer la loi. Même à circonscrire son texte, la nouvelle loi subira d’autres interprétations et provoquera d’autres indignités de Droit.
Plutôt que de maquiller la réalité politique que vit la France, le président et le parlement devraient admettre la problématique que se posent les citoyens de confession juive devenus des cibles régulières des djihadistes & les citoyens non-juifs qui commencent à ressentir les mêmes affres de l’insécurité.
Les juges se défaussent sur le Législateur qui se défausse avec l’Exécutif sur la prétendue nécessité d’une nouvelle loi.
Ces questions sont superficielles. Elles n’atteignent pas la gravité des questions de fond. Les voici.
1-Jusqu’à quand la France & les français juifs accepteront-ils de constituer une cible facile pour les djihadistes français ou étrangers ?
2-Jusqu’à quand supporteront-ils de subir une diminution progressive et régulière de leurs droits généraux, humains et de ceux relatifs à la sécurité des biens et des personnes ?
3-Jusqu’à quand seront-ils revigorés dans leurs dignités par les manifestations de solidarités et de rassemblements…jusqu’au prochain délit / crime antisémite ?
4-Jusqu’à quand la France & les français accepteront les infiltrations, les sévices & la terreur islamistes imposés à la nation dans son ensemble comme des sévices & des menaces destinées à soumettre l’ensemble aux djihadistes ?
Les adoptions de nouvelles lois sont des antalgiques. Elles ne suppriment ni le fond ni même la forme du problème. Elles constituent une contribution subjective ou objective puissante et massive de la haine djihadiste en France. Si les violences commencent par les français juifs, elles s’étendent ensuite à l’ensemble du pays.
Aucune perspective ne se dessinera tant que les pouvoirs publics français abandonneront leurs responsabilités.
Tout le monde le sait, personne n’en parle.
Pierre Saba
Très juste. Rappelons également qu’il existe des lois pénalisant l’incitation à la haine raciale et le négationnisme et qu’elles ne sont pas appliquées, d’où l’impunité totale des indigènes de la République, de l’UNEF etc…Les gouvernements et les pseudo associations antiracistes considèrent que ces lois ne doivent pas être appliquées, sauf évidemment pour Zemmour. Promulguer de nouvelles lois n’est que de la poudre aux yeux : il suffirait d’appliquer les lois qui existent ! Mais pour cela il faudrait que la France soit encore une République au lieu d’être un immense territoire perdu de la République.