Lisa Mamou. Nous ne devons pas abandonner nos soldats brisés

Itzik Sadyan et Ziv Shilon. Photo de Ido Izsac

Ce soir commence Yom Hazikaron, la journée nationale commémorative qui rend hommage aux soldats et civils ayant perdu leur vie dans la défense et la protection de l’État d’Israël.

Un jour difficile et douloureux.

Cette année, j’ai le cœur brisé, en tant que mère, en tant qu’Israélienne, en tant qu’être humain, j’ai été bouleversée par cette nouvelle : Itziq Sadyan, un soldat invalide  de 26 ans, s’est immolé par le feu devant les bureaux du Département de la réadaptation.

Itziq Sadyan איציק סעידיאן est ici photographié avec Ziv Shilon, une série de clichés pris par un photographe israélien, Ido Izsac, une initiative qui était censée aider à faire entendre la voix de tous les soldats souffrant de post-traumatismes.

Mais qui les a entendus? Qui s’est arrêté et a pensé qu’il était de son devoir de les protéger après qu’ils aient risqué leur vie pour protéger les nôtres ;

Qui?  

On nous dit qu’il n’y a pas de budgets suffisants … Mais par contre pour des élections à répétition, aucun problème de budgets !

Où est notre code d’honneur  ?! C’est ça, l’Etat d’Israël?

Aujourd’hui j’ai mal, je suis tellement triste! En fait je suis tellement en colère !

J’ai une grande admiration pour l’armée israélienne, j’ai fait mon alya de France et je n’ai pas pu rejoindre l’armée parce que j’étais déjà mariée.  19 ans après, ma fille s’est enrôlée dans l’armée israélienne, l’un des jours les plus marquants en tant qu’ola « vatika » et en tant que mère en général; à dire vrai, son service militaire de 24 mois et l’année de plus qu’elle a choisi de rajouter à son service ont été très enrichissants ; ça l’a formée , ça a beaucoup contribué à son parcours et ça l’a aidée à arriver là où elle est aujourd’hui;  Que de belles personnes elle a rencontrées sur son chemin…

Je sais que c’est une chance. Je sais que tout le monde ne ressort pas « entier » de l’armée , physiquement et psychologiquement. L’armée, la guerre, le terrorisme ne sont pas des affaires sans importance ; je ne vis pas dans un monde naïf et enchanté!  
Est-ce que cela veut dire pour autant que nous devons abandonner nos soldats brisés? Ils sont nos enfants, nos frères à tous.  Ils méritent de reprendre le cours de leur vie.

Je prie pour lui , pour eux, et pour tous nos enfants.

© Lisa Mamou

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2 Comments

  1. Je viens de voir sur Arte en streaming le fabuleux  » Hatufim « .
    Je conseille à chacun de voir cette série de deux saisons remarquablement réalisée par Gideon Raff.
    Palpitant, émouvant, bouleversant.
    Vous avez regardé Homeland sur Netflix et vous avez aimé ?
    Eh bien voici la série israélienne dont est tirée Homeland, autrement plus convaincante.
    Autrement plus convaincante car les Israéliens vivent avec la menace constante de la guerre et sont beaucoup plus sensibles au sort des otages prisonniers des pays arabes. Mais aussi parce que Tsahal est l’objet d’un profond respect.
    Cette réalité se ressent grandement dans le jeu des acteurs, qu’ils jouent le rôle des proches retrouvant leurs pères, maris restés otages durant de nombreuses années et devenus de quasi inconnus, comme celui des ex prisonniers devant réapprendre à vivre avec leur stress post traumatique dans un monde qui a changé et ne les a pas attendu.

  2. Très triste et décevant de découvrir le sort réservé aux soldats souffrant d’un test post traumatique.
    Refuser de les aider consiste à les condamner à une double peine. Eux qui donnent
    leur vie à leur peuple et à tous ls juifs du monde.
    Gouverner c’est prévoir et protéger ces jeunes soldats qui sacrifient leur jeunesse,et leur garantir un avenir le plus apaisé possible, en les soutenant et en les aidant à vivre dans la dignité et non dans une détrese insoutenable.
    Garder le pouvoir, pour en faire quoi ? Comment aasurer la pérennité d’ISRAEL,
    sans se préoccuper de l’avenir de son pleuple, de plus en plus divisé à la suite de toutes ces tractations infinies autour d’élections répétées, qui ridiculisent
    les politiques, avides de pouvoir.

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