Un soldat de la Brigade Kolani s’immole par le feu.

Itziq Sadyan איציק סעידיאן
Yonatan Sindel/Flash90Des drapeaux posés sur les tombes de soldats israéliens tombés au combat au cimetière militaire du mont Herzl à Jérusalem, le 11 avril 2021

Il s’appelle Itzik Saidyan. איציק סעידיאן. Ce vétéran de Tsahal de 26 ans diagnostiqué avec des troubles de stress post-traumatique s’est immolé par le feu. Son geste a eu lieu lundi devant un bureau du ministère de la Défense chargé de la réhabilitation des soldats blessés, juste avant les commémorations à la mémoire des soldats tombés au combat.

Itzik Saidyan Itziq Sadyan איציק סעידיאן a été transporté au centre médical de Sheba dans un état grave.

Pour info, l’invalidité de 25% en raison de ses troubles post-traumatiques après avoir participé à l’opération Bordure protectrice lancée par Tsahal contre Gaza en 2014 qui avait été accordée au jeune homme ancien soldat de la brigade Golani ne lui avait pas paru adaptée.

Les soldats de Tsahal de la brigade Golani s’entraînent à des scénarios impliquant des ennemis similaires au Hezbollah. 

Golani

Le chef d’état-major de Tsahal, Aviv Kohavi, s’est exprimé et a souligné la grande dette qu’Israël doit à ceux qui risquent leur vie pour la protection de l’État : « Parmi nos combattants et nos réservistes, il y a ceux dont les blessures ne sont pas visibles et qui portent dans leur esprit les cicatrices de la bataille pendant de nombreuses années. »

« S’il a des problèmes mentaux – pourquoi l’avez-vous envoyé à Gaza? » a demandé Yaron Porter, un ami de Saidyan, dans une interview à la radio KAN Reshet Bet. « Qui décide de ce qui est causé par quoi? Il a perdu ses amis. Vous devez prouver que vous n’êtes pas un menteur, il a été rejeté à chaque fois, ils l’ont amené au bord. L’écriture était écrite avec du sang sur le mur. […] Il a porté le post-traumatisme de Shuja’iyya . Il a souffert de graves chocs d’obus. Il a souffert de cauchemars sévères, vous pouvez voir toutes sortes de niveaux de post-traumatisme, il était très introverti et calme. Il a beaucoup souffert », a ajouté Porter. « Il y a des cauchemars la nuit, dormir n’est pas vraiment dormir. Habituellement, tu retournes au combat, tu es un peu mort après une nuit comme celle-ci. Il y a des crises de colère, des nerfs, un manque de concentration, des éclats de pleurs. Je blâme la Division de la réadaptation directement pour ce qui s’est passé. « 

L’ami de Saidyan a poursuivi : « Il y a une ligne directe entre cela et la conduite de la Division de la réadaptation. Ils auraient dû lui donner les droits qu’il méritait, ne pas l’épuiser et ne pas réduire le peu qu’ils ont donné. Il s’est brûlé dans le désespoir. »

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6 Comments

  1. Merci merci pour leur sacrifice et qu’Hachem leur donne la force de supporter ces moments horribles pour sauver l’état d’Israël
    Et qu’il ôte de leur cerveau toutes ces images Amen

  2. Quand une armée entend soumettre et briser les résistances éthiques de ses combattants c’est elle-même qui perd son honneur et sa rectitude. Une guerre laisse toujours des traces cruelles — visibles est le plus souvent invisibles. Une armée qui ne respectent pas les différences de sensibilité de ses soldats — une armée qui ignore les deuils qui suivent la perte de camarades enfouit ses erreurs de jugement, juste pour « sauver la face » et son autorité. Les douleurs de l’âme ne s’effacent jamais. Un silence « officiel » ne se pardonne pas. Il interdit toute possible réparation de l’âme brisée qui se sent coupable d’avoir participé à contre-coeur à une horreur. Le survivant se sent coupable des disparus. Aussi après un combat les réponses données doivent franches et sensibles.
    La mort donnée à soi même est une demande de pardon. La réparation d’une insoutenable injustice.
    Une armée qui ne s’excuse pas pour maintenir sa « virilité » fait preuve d’un manque ethique criminelle.

  3. Devant le doute, la Commission qui étudiait le cas du soldat Itziq Sadyan aurait pu se montrer moins catégorique dans sa décision.
    S’agissant d’un soldat de la prestigieuse Brigade Golani, la Commission aurait pu, en effet, lui accorder « le bénéfice du doute ».

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