Hubert Bouccara. Ils n’ont pas vu que sous nos cendres des graines germaient

Lorsque que l’on évoque un génocide, qui plus est celui des Juifs, il me semble que la sémantique, la dialectique, la terminologie sont des notions importantes.
Holocauste n’est pas un mot adapté à la situation…
Un holocauste est, dans la Grèce antique et d’autres civilisation de l’antiquité, un sacrifice où l’offrande.

Pratiqué par les Grecs dans le cadre des rituels chthoniens, il l’est aussi dans la tradition juive. Ce terme apparaît dans l’Ancien Testament avec le sens de sacrifice propitiatoire lorsque Noé remercie Dieu de l’avoir sauvé des eaux et dans le livre du Lévitique.

Le génocide des Juifs est un crime de masse, de l’assassinat organisé à l’échelle industrielle, une volonté délibérée de détruire un peuple.
Le mot hébreu « Shoah » qui se traduit me semble-t-il par catastrophe est parfaitement adapté à cette situation.
Les nazis avaient pour but de faire disparaître le moindre juif de la surface de la terre… Ils ont même donné une formule pour ça… « La solution finale ».
Nous célébrons Yom HaShoah pour ne pas oublier que notre peuple a été victime d’une tentative de destruction de masse.

« Ils n’ont pas vu que sous nos cendres des graines germaient »

© Hubert Bouccara

Spécialiste de Kessel, Hubert Bouccara tient « La Rose de Java », librairie hors-norme entièrement consacrée à l’œuvre de Gary et Kessel, et décrite par Denis Gombert comme « un lieu atypique, vrai petit coin de paradis parisien pour lecteurs passionnés ».

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