Ce matin, mon ami Denis Meimoun rappelait à raison ces mots de Claude Lanzmann dans « A voix nue« , le 03/01/2006, sur France Culture: « Shoah ce n’est pas un film sur la survie, pas du tout, c’est un film sur la mort, sur la radicalité de la mort dans les chambres à gaz et ces protagonistes-là je ne les appelle pas des survivants, aucun d’eux n’aurait jamais dû survivre. S’ils l’ont fait, c’est par un concours extraordinaire d’audace, de courage et de chance : je les appelle des revenants. Ils reviennent pratiquement d’au-delà du seuil du crématoire et ils sont dans le film des porte-paroles des morts. Ils ne disent pas « je », ils ne racontent pas leur histoire personnelle, ils ne disent pas comment ils se sont évadés, comment ils ont survécu à travers toute la guerre, ils disent « nous« , c’est pas du tout pareil. »
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