Bon
Jeudi
La couronne d’Angleterre vacille…
C’est pourtant une des royautés les plus enracinées dont la tête est une reine et un prince Consort presque centenaires…
La raison de ce courant d’air sur la Queen?
Une actrice américaine de série à succès, qui fait choir dans sa vie un prince de sang émotif et sensible.
Il tombe éperdument amoureux de la donzelle, l’épouse, lui fait un enfant…
L’emmène vivre au Chateau du Roi Mon Père, même s’il s’agit en fait de la grand-mère et la voilà duchesse…
Mais la vie au château est réglementée comme dans une caserne.
Elle n’est composée que d’interdits et d’obligations et la jeune Américaine découvre que dans chaînes dorées il y a le mot chaînes…
Personne ne l’avait avertie…
Protocole et étiquette sont les deux mamelles du quotidien royal…
Il reste peu de place pour l’ego, la fantaisie et le succès personnel .
D’un conformisme moyennageux, l’entourage du prince écarquille les yeux devant cette jeune femme américaine, divorcée, actrice et métis…
La diversité se porte mal au château et la duchesse peine à se faire accepter et à se plier aux ukases royaux…
Jusqu’à la couleur du vernis à ongles, tout est codifié dans le royaume, et la nouvelle sujette de la Reine qu’on n’avait pas préparée à cet asservissement à une bienséance royale rue dans les brancards, se rebelle, s’insurge, pose le royal baby sur les genoux de son prince, le temps de faire ses valises et se casse, suivie de son royal époux énamouré , empochant au passage 45 millions de dollars d’indemnités…
Puis se réinstalle sur les terres de son enfance , l’Amérique .
L’outrage fait à la reine se paie d’une excommunication , le Prince perd ses droits , son statut et ses revenus.
Les tourtereaux blessés à l’aube d’une nouvelle vie de besogne et de roture, décident de donner une planétaire interview, où ils expliquent le malheur qui les frappait quotidiennement à la cour, révérences et visites d’hôpitaux, bals et anniversaires royaux dans de somptueux atours qui devaient dissimuler au regard des manants genoux et gorge sensuelle.
Le monde se tord
A l’heure du malheur planétaire et de ses retombées tragiques, les larmes de la duchesse provoquent des hoquets de rires et de rage, contre ces enfants gâtés qui lavent leur satin en public, en éclaboussant au passage la Couronne des miasmes de leurs caprices inassouvis…
Ce tremplin, destiné à étaler la misère princière pour attirer les éventuels chefs d’entreprise qui voudraient tendre la main au prince déchu, a si lourdement choqué les téléspectateurs que même les jeunes américains qui aimaient l’actrice ont grassement raillé la princesse…
Du riffifi chez les aristos à l’heure de la Covid , de la mort qui rôde et de la Crise qui s’installe, empeste l’indécence, pour ne pas dire l’obscénité…
Si j’en ai parlé, c’est que toutes les radios ont retransmis des extraits des sanglots de la duchesse et que même si j’ai longtemps rêvé d’être reine d’Angleterre au bras d’un Charles exultant de bonheur, j’ai un peu plissé le nez devant les gémissements d’un couple assis sur un trésor de guerre consubstanciel à son rang, certes, mais qui devra désormais se passer des prébendes ponctionnées sur les impôts du contribuable anglais , ce qui signifie qu’il devra payer sa sécurité et celle de ses enfants de ses deniers propres…
Je connais des gens qui doivent assurer leur pitance sur leurs deniers persos.
Certains bénéficient d’avantages prélevés sur les impôts de leurs concitoyens, mais c’est rarement pour rémunérer de vigilants gardes du corps …
Alors si j’ai joué Voici et Closer en ce matin clair et glacé, c’est que la curiosité et l’intérêt pour les princes et les bergères , fussent-elles actrices , sont inscrits dans le catalogue des questions qu’on se pose en loucedé en prétendant n’avoir rien à faire des affaires de coeur et d’autres choses de ces nantis qui mettent de guingois une couronne millénaire…
Apre le Brexit, le Harryxit
Si cette chronique disparaît comme celle d’hier, ça fera pleurer quelqu’un?
Que cette journée froide et radieuse qui préfigure les trombes qui vont tremper la semaine à venir vous soit douce , malgré les palinodies d’un gouvernement qui privilégie les pharmaciens au détriment des médecins qui avaient organisé de massives vaccinations…
Va comprendre.
Je vous embrasse
© Michèle Chabelski
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