Il y a quelques mois Aviad Moshé tente d’assassiner sa femme. Grièvement blessée avec des blessures encore visibles sur toutes les parties de son corps et de son visage, Shira Isakov entre la vie et la mort, lutte pendant plusieurs jours. Les médecins réussissent à sauver sa vie. La jeune femme subit plusieurs opérations chirurgicales, notamment des opérations esthétiques et dentaires.
Sortie difficilement de cet enfer, Shira pensait que sa demande de divorce serait une procédure formelle. Aviad Moshé avait d’autres plans. Amené de la prison devant le Beit Din de Haifa il déclare qu’il n’a pas l’intention de donner le guet à sa femme. En d’autres termes, ” j’ai tenté d’assassiner ma femme, je n’y suis pas arrivé, elle restera donc lié à moi à jamais ” !!
Alerté, le Rav Eliyahu Maimon, directeur du département des agunot du Tribunal Rabbinique, classe immédiatement le dossier comme un dossier d’igoun de refus de guet, bien qu’un laps de temps de quelques jours à peine s’est écoulé depuis l’ouverture du dossier de divorce.
Le juge rabbinique du Tribunal de Haïfa, le rav Edry décide d’envoyer le mari réfractaire au cachot et décide d’une nouvelle audience dans les quatre jours.
Une semaine plus tard, Aviad Moshé n’a pas changé d’avis. Il demande que le Tribunal tranche d’abord sur la répartition du patrimoine et sur la garde de l’enfant ! Le juge est catégorique : ” Ces questions seront jugées ultérieurement, aujourd’hui Shira doit recevoir son guet. ” L’alternative le cachot pour de longs mois ou le guet aujourd’hui.
En moins d’une heure, Aviad Moshé cède et demande la permission de lire une lettre d’excuse à Shira, pour l’avoir pendant tant d’années menacé, humilié, bafoué, violenté. Que valent ces excuses après qu’un homme ait poignardé sauvagement sa femme.
Lors de la remise du guet, l’homme et la femme doivent être face à face. Shira n’a pas caché sa crainte de se retrouver même quelques minutes face à un homme qui pouvait de nouveau l’agresser.
Deux vigiles des services pénitenciers étaient certes là, mais le juge rabbinique s’est placé aux cotés de Shira, comme prêt à intervenir au cas où.
Pour le Rav Maimon, ” dès le moment où cette affaire nous est parvenue, en raison des circonstances, elle a été immédiatement définie comme une affaire d’igoun. Je ne me souviens pas d’une situation aussi tragique devant une cour rabbinique. “
Shira a été sauvée, grâce à un Beit Din, à des rabbins qui ont agi vite, avec sang-froid et avec une tolérance zéro face à des attitudes innommables d’un époux. Ce n’est pas la première fois que ce Beit Din de Haifa, fait fi des règles, raccourci les processus pour sauver une femme. J’ai eu personnellement le cas de trois femmes que nous avons réussi à sauver en quelques jours grâce à la détermination du Rav Edry.
Le Rav Edry n’est pas un cas isolé. Depuis quelques années, de plus en en plus de juges rabbiniques, lorsqu’ils comprennent qu’il y a une exploitation éhontée de la situation, sont sans merci face à un mari récalcitrant.
Mais face à ces succès, il y a aussi des échecs révoltants ; Comme celui d’une affaire qui soulève un tollé ces derniers jours en Israël, une femme ultra-orthodoxe, qui attend depuis 30 ans son guet !! sans que le Tribunal de Jérusalem saisit du dossier ne réussisse à la libérer.
Source : En direct de Jerusalem
Il est temps d’arrêter d’applaudir les rabbins qui soi-disant « libèrent » les femmes « agounott » (littéralement : ancrées, bloquées ; interdites de divorce par le refus du mari, et donc de remariage et, en vérité, d’une vie de femme).
Ces rabbins ne font qu’occulter le vrai problème ; en conséquence, ils en empêchent la solution.
Le vrai problème étant la règle principale du divorce juif : le mari a le droit de divorcer par sa simple volonté ; l’accord de la femme ne lui est pas nécessaire ; en effet, il peut la « répudier » et c’est tout.
En revanche, la femme voulant divorcer ne peut le faire qu’avec l’accord du mari. Ce qui donne à ce dernier un pouvoir considérable et lui permet, souvent, d’extorquer un accord de divorce pécuniairement favorable au détriment de la femme.
Les montants en question sont parfois très importants et les rabbins « encouragent » souvent la femme de payer pour « acheter » sa liberté.
Notons que les rabbins y trouvent parfois leur compte : une partie de la somme versée par la femme au mari pour qu’elle soit « libérée » fini par atterrir, sous prétexte de charité, dans l’escarcelle d’institutions religieuses liées à ces rabbins…
Emprisonner un mari qui refuse le divorce par décision du tribunal rabbinique est possible sous la loi israélienne MAIS ne se pratique que rarement en cas de volonté du mari d’obtenir une contrepartie pécuniaire. Là, en général, pas question de prison ; les rabbins « arrangent » ça…Ils font payer la femme, parfois pour les raisons citées…
Sachant que ces coutumes archaïques flairent bon le moyen âge ; emprisonner quiconque sur décision d’un tribunal religieux finira tôt ou tard par attirer l’attention des cerbères des droits-de-l ’Homme.
Déjà, la majorité laïque en Israël supporte mal cette situation et se tourne, lentement mais surement, vers des mariages civils, parfois ailleurs qu’en Israël (sur l’ile de Chypre, par exemple).
Il va de soi que ça prive les rabbins de leurs prérogatives et ils menacent de ne pas reconnaitre ces mariages et de considérer les enfants qui en sont issus comme des « mamzerim » (bâtards).
Ce qui équivaut, en judaïsme orthodoxe, à un statut de parias, privés de droits et promis à des problèmes.
Rappelons que l’importante et très influente communauté juive aux USA est désormais composée largement de personnes issus de mariages mixte ; donc « bâtards » pour le rabbinat israélien, fort de sa situation politique vu le système électoral israélien et coincé dans sa mentalité médiévale.
Les rabbins qui soi-disant « libèrent » les femmes « agounott » feraient mieux d’abolir la règle juive du divorce ; avant de provoquer un schisme judéo-juif, aussi bien aux USA qu’en Israël.
En Israël depuis 20 ans, mariée et divorcée en Israël, je confirme le commentaire d’Esther.
Le comportement des rabbins dans des affaires de ce genre est souvent correcte; mais parfois s’apparente à celui d’une mafia.
Dès qu’il y a de l’argent dans le couple ils trouvent le moyen de faire payer la femme ou souvent sa famille; espérant des retombées.
Surtout que le fisc, en France et ailleurs, encourage cette démarche. Une donation « charitable » à des établissements d’intérêt public, et certaines institutions religieuses juives sont classées ainsi, bénéficie d’une ristourne fiscale de 67%.
Le mari, trop content des « services » rendus par les rabbins, fait un don, parfois important, aux établissements religieux qu’ils dirigent; et ça ne lui coûte finalement que le tiers vue la ristourne fiscale.
Ainsi certains rabbins sont juge et partie dans les affaire de divorce.
Il serait temps que le divorce soit soumis en Israel à une loi Civile et non à des religieux .
En France ,un refus de guet ast passible d appel devant les Tribunaux et les ex ont tot fait d’obtemperer .
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