France, mère des bistros et des restos

Il y a une tristesse profonde le long des places et des avenues de Paris.
Les boulangeries, les super marchés, les boutiques et les magasins sont ouverts du moins jusqu’à 18 heures .

Mais il manque ce qui faisait l’attrait de Paris pour ses habitants et ses visiteurs, pour tous ses piétons, ses amoureux. Il manque les terrasses de café : chaises, parasols, serveurs au plateau surchargé, groupes de clients bruyants, amoureux première rencontre et tant d’autres plongés dans l’écran de leur téléphone… des échantillons d’humanité, des fragments de vie.

Les cafés à Paris sont le plus souvent installés dans les avenues et les places les plus fréquentées et aujourd’hui leurs façades tristes avec l’empilement des chaises contribuent au malaise général.

La contamination est certaine quand les gens se côtoient et se parlent sans distanciation et sans masque. Difficile de boire un café, de vider son verre ou d’arriver au bout du plat du jour avec un masque qui va du nez au menton.

On a donc fermé cafés et restos pour ne pas augmenter la pandémie.

En Italie, on a décidé de les laisser ouverts. Mais jusqu’à 18 heures, mais avec une jauge de clients réduite. Et on a incité leurs responsables à jouer le jeu sérieusement : ni laxisme ni dépassement.

Les résultats montrent qu’il n’y a pas eu aggravation mais on peut toujours penser qu’une amélioration l’avait permis.

Il serait judicieux d’envisager la réouverture des cafés et restos en France. Les métros, les bus fonctionnent avec des voyageurs très près les uns des autres. Dans les boulangeries, sur les marchés ouverts il y a foule et souvent tassements.

Faudrait-il attendre que les 3/4 de la population soit vaccinée ? Chacun sait qu’il s’agit d’un vœu pieux et qu’on finira l’année avant d’y parvenir.
On peut, on doit laisser les cafés et les restaurants réouvrir. Un sondage très récent indique que plus de 30 millions de français veulent aller au restaurant aussitôt que ce sera permis !

Pourquoi pas ? Ouverture jusqu’à 18 heures, une table sur 2 supprimée, respect des distances et des gestes de protection et surtout faire confiance aux patrons des établissements pour qu’ils jouent le jeu et qu’ils incitent leurs clients à respecter les normes obligatoires.

Pourquoi faudrait-il aller à Rome ou à Madrid pour se donner rendez vous au grand café de la Place ?

André Simon Mamou