Sonya Zadig. « Soumission ou dhimmitude » : la question du féminin en islam

 

Le personnage du Dhimmi décrit par Bat Ye’or m’interpelle en tant que femme née en terre d’Islam, car en m’approchant de plus près du concept, je me suis dit que moi aussi j’étais ce personnage, que moi aussi j’étais supposée être protégée car mineure à tous égards.

Si on revient au terme même de « dhimmi » en arabe, il s’agit bien d’un individu sous protection, je préfère quant à moi dire un être tributaire, pour la femme musulmane, elle serait en effet tributaire d’un autre masculin.

En tant que femme née en terre d’Islam, j’étais symboliquement une dhimmi et aujourd’hui en tant que femme libre, ayant déclaré publiquement renoncer à la religion dans laquelle je suis née, je m’expose à devenir au mieux une esclave dépourvue d’humanité, au pire (toujours certain en Islam), à n’être pas autre chose qu’un cadavre en sursis en tout cas une fatwa à venir, car comme vous le savez, nous naissons tous musulmans mais certains le sont plus que d’autres pour parodier Georges Orwell dans animal farm : « all animals are equal but some animals are more equal than others ». Moi je suis née en Islamie et la quitter me condamne à une mort certaine, car une fois dedans, il est interdit de faire défection. « L’irtidad » – l’apostasie – est un crime qui condamne celui qui le commet à une mort certaine

« mais s’ils tournent le dos, saisissez-les alors et tuez-les où vous les trouvez et ne pensez parmi eux ni allié ni secoureur »
sourate 4 verset 89.

Ce verset en rappelle un autre celui du dhimmi :

« Combattez-les jusqu’à ce qu’ils payent la djizya, de leur main et avec humiliation »
Coran sourate 9 verset 29.

Finalement, Femme ou dhimmi, soumise ou protégée, il s’agit d’un champ lexical fléchant une même réalité.

Dans mon livre « Soumise », j’interroge en effet à la lumière de ma propre histoire la possibilité psychique de se défaire entièrement du carcan de la religion islamique. Je ne suis pas sûre qu’on puisse s’en sortir psychiquement indemne lorsque, comme moi, l’on y a séjourné suffisamment longtemps pour en introjecter tous les signifiants.

L’Islam est avant tout un discours que l’on habite, ce n’est pas simplement une religion, c’eût été simple, car une religion, on la pratique ou on ne la pratique pas, on y adhère ou pas. L’Islam est avant tout une langue, un lien social, un discours, un modus operandi, une musique, un habitat, l’Islam est un contrat social, un pacte faustien.

On ne choisit donc pas librement de s’en défaire, l’Islam est cellulaire, j’en sais quelque chose.

Dans ce discours, dans ce langage qui m’a bercée et déterminée, on nous apprend que le monde est divisé en deux, qu’il y a les musulmans d’un côté et les kaffers de l’autre, que les premiers détiennent la clé et la lumière et parlent la vérité tandis que les autres, tous les autres, sont dans les ténèbres et l’ignorance. On nous apprend que le courroux d’Allah est certain, les descriptions de l’enfer ont durablement installé la peur au plus profond de mon être, j’en donne des exemples dans « Soumise » afin de démontrer que cette peur opère finalement comme des microfissures ontologiques presque impossibles à réparer.

On y apprend depuis le berceau qu’il est mauvais de pactiser avec l’ennemi, le kaffer, le non croyant, le mécréant, que le juif, même converti, est un hypocrite malgré sa sincérité. Le juif dans le langage courant est l’équivalent sémantique du fléau et de la maladie puisqu’en prononçant le mot « juif », on s’empresse de l’annuler par l’expression « Hachek » que je traduirai par « que Dieu nous en garde ». J’y ai appris que mon être femme n’avait pour seule destinée que d’être tributaire d’un père, d’un frère, d’un mari et plus tard d’un fils, que ma parole et mon témoignage valait la moitié de celle d’un homme, on m’a appris que mon corps était tout entier « haram » c’est à dire « péché » et que j’étais responsable du désir que je pouvais susciter chez un homme. Je me souviens que petite, j’étais à peine pubère, pendant le ramadhan, je me faisais systématiquement insulter par les hommes de mon pays, lorsque innocente je barbotais dans la mer en maillot de bain, on me disait :

« va t’habiller, petite garce, tu vas me faire perdre mon ramadhan en t’exposant ainsi à mon regard car si des pensées impures traversent mon esprit par ta faute, je serai coupable aux yeux d’Allah et le jeûne sera alors rompu par la vue de ton corps, soit maudite o femme ! ».

J’étais donc dite femme alors que je n’étais qu’une enfant. Une enfant coupable qui plus est de susciter un désir et que tout cela était de ma faute, qu’il fallait que je protège les hommes en m’enveloppant de pudeur. J’ai aussi appris que mon ambition ultime était de devenir à mon tour mère d’un fils, mon corps, m’avait-on assené, n’est qu’un réceptacle potentiel et accueillant pour un mari et pour sa descendance. On m’a surtout appris une novlangue selon laquelle ma soumission serait mon choix, un choix éclairé par le texte sacré et que mon esclavage serait l’ultime liberté puisque je faisais partie du grand dessein de Dieu et que lui seul détenait ma vérité et mon corps. J’étais à protéger de moi-même puisque j’avais en tant que femme un pouvoir diabolique sur les hommes et aussi me mettre sous le joug d’un homme afin qu’il me protège contre les pulsions sexuelles des autres hommes.

En faisant le lien entre le statut du dhimmi et celui de la femme, je me suis rendu compte que la différence n’était pas une différence de fond mais de forme. J’ai compris que l’impôt par capitation ou la « djizya » était d’une autre nature chez la femme. La femme musulmane s’acquitte de la lourde dette d’être née femme en payant de son corps en étant l’objet d’un autre, ou son « champ de labour » comme l’énonce le texte sacré, ou en multipliant sa progéniture.

J’explique dans ce livre, qui est aussi et surtout ma propre histoire, que l’oppression ou la dhimmification de la femme se fait principalement par le biais du corps. Le corps de la femme est le théâtre et le lieu de l’oppression. En Islam tout dépend de Dieu, « il est la réalité vraie » dit le Coran.

Le tabou de la représentation des êtres vivants en Islam signe non seulement l’asymétrie absolue entre Dieu et sa créature mais indique aussi la peur inhérente à l’Islam de ce qui peut s’apparenter à l’incarnation corporelle, car la crainte d’un retour possible aux idoles et à l’associationnisme pré-islamique est presque une obsession en Islam. On ne représente pas la création de Dieu, encore moins Dieu lui-même ou son prophète, le corps est donc le scotome central de cette religion. C’est presque un renversement en son contraire puisqu’un rejet aussi violent ne peut que cacher un attrait des plus insistants.

Je reviens longuement dans « Soumise » sur ce paradoxe car dans des sociétés prétendument aussi spirituelles et aussi pieuses que les sociétés arabo-musulmanes, comment rendre compte de cette criminalisation du corps ? Comment comprendre son voilement sinon par une certaine obsessionalité qui fait du corps de la femme un ensemble d’objets partiels ? Même les mains deviennent objets de désir puisqu’elles se doivent d’être gantées pour empêcher les pulsions sexuelles des hommes de s’y fixer. Le corps est donc suspect, mais le paradis promis aux croyants est peuplé de femmes, rempli de houris lascives et vierges. La femme ici-bas est potentiellement dangereuse mais elle est promise dans l’au-delà à qui sait attendre.

On prête à la femme et aussi au juif une puissance sexuelle et séductrice presque insupportable pour le musulman qui essaye d’être pieux et qui serait empêché d’accéder à sa « Jannah » par ces deux figures. Cette conflictualité me semble être au centre du rejet du juif et de la femme chez les musulmans.

Le corps en Islam est par ailleurs collectivisé, il s’exprime souvent de manière groupale, dans la ferveur du pèlerinage par exemple ou dans les rituels funéraires. Les femmes, elles, s’agglutinent au hammam et essayent de se faire un corps dans un corps à corps quelque peu ambivalent.

Un corps tout seul n’existe pas en Islamie, c’est ce que j’ai découvert me concernant.

Tel le dhimmi, tout chez la femme musulmane est prescrit : sa conduite morale, son comportement social et marital, sa façon de s’habiller, ses purifications post menstruelles et post coïtales, ses maternités, son héritage, son divorce, son témoignage, sa voix. Tout est codifié dans le kitab, la Sira et la charia, elle est assignée à un rôle et elle doit s’y tenir. Il n’y a aucune possibilité d’expression individuelle hors du groupe, la liberté, elle, est un non-sens.

Le « hadith » est un vade-mecum pour les femmes tel qu’Allah et son prophète le conçoivent. Tout écart est sévèrement puni et cela peut aller jusqu’à la lapidation.

L’accès à un statut de mère est une promotion, car en devenant « Oum », de préférence mère d’un fils, elles obtiennent un laissez-passer pour le paradis. Il est par ailleurs très répandu qu’elles deviennent à leur tour les courroies de transmission de ce qui précisément les opprime. Elles deviennent alors les gardiennes de l’honneur de leurs filles, honneur attaché principalement à l’intégrité d’une membrane appelé hymen.

Il est difficile, à mon sens, de concilier la femme et la mère en Islam, car l’une exclut l’autre.

Accéder à une assomption subjective est presque impossible car il y a bien la femme en Islam telle qu’elle est prescrite, telle qu’elle doit être, mais jamais une femme au sens individuel et séparé du terme. D’ailleurs y a-t-il du sujet en Islam ? Peut-on vraiment se différencier et s’individuer dans la « umma », loin de ce corps solidaire fait de croyants, loin de ce Nous contre tous les autres ? Je laisse la question ouverte.

L’écriture de « Soumise » a été pour moi une urgence subjective, il fallait que les choses soient dites, il fallait que je commette ce livre comme on entre en résistance, c’est-à-dire comme un devoir citoyen et éthique.

J’entre en résistance parce que la France abandonne, parce que la langue est malade, parce que nous sommes entrés dans l’ère de la post-vérité, une nouvelle vérité dans laquelle les racistes, les machistes, les antisémites, les homophobes sont les victimes. Une nouvelle vérité dans laquelle les terroristes sont eux-mêmes victimes d’un système social, discriminant, post colonialiste et raciste qui en les comprenant les excuse. Une nouvelle vérité où le meurtre d’un juif serait tout sauf antisémite, où la liberté d’expression est devenue interdiction d’expression, où les femmes se voilent la face et le corps par choix, parce qu’elles le veulent bien. Une post-vérité dans laquelle les mots sont des blasphèmes pour lesquelles on peut décapiter au nom d’Allah, une post-vérité dans laquelle il n’y a qu’une seule vérité, celle du livre sacré.

J’ai écrit ce livre comme on lance un appel au secours. Nous sommes hélas dans un tournant historique, celui de la faillite morale et de la défaillance des instances symboliques.

Ma connaissance intime et intrinsèque du monde arabo-musulman m’autorise à prendre la parole. Mon corpus de recherche est mon corps de femme, un corps lacéré par les signifiants islamiques de ma culture d’origine. Je sais que je prêche dans le désert, je sais que l’on ne veut pas entendre, je sais que la peur est devenue moteur de censure, mais moi je refuse de céder aux obscurantistes. Je crois, comme Élisabeth Badinter, que la révolution des lumières peut encore advenir si les femmes musulmanes arrachent le voile qui leur asphyxie la pensée et l’Âme.

J’explique dans « Soumise » que je m’étais aperçue au bout d’une longue, très longue analyse, que malgré l’exil, malgré le bannissement, malgré un affranchissement manifeste, quelque chose de la servitude dans laquelle j’ai été dressée a résisté à tout ; quelque chose de la soumission avait réussi malgré moi à faire retour dans ma vie de femme, j’ai appris à la fin de mon analyse que le voile que j’abhorrais tant était cousu à même ma peau.

J’ai voulu témoigner de cela pour montrer à quel point le discours de l’Islam peut être constitutif et irréductible, pour montrer que ces allégations de déradicalisation qui nous coûtent « un pognon de dingue » sont au mieux une complaisance dangereuse avec des idéologies, disons-le, totalitaires, au pire une possible émergence d’un réel qui se produira dans un affrontement violent des corps.

On ne peut pas s’en sortir dans la paix lorsque l’Islam rentre quelque part, il ne sort jamais pacifiquement, voyez l’Histoire !

Mon histoire personnelle a été une répétition morbide de ce discours de haine dans lequel j’ai grandi, j’avais cru l’avoir abandonné, je l’ai simplement transmis à mon insu. Le passé nous rattrape malgré nos protestations, mon histoire n’a été qu’une série de répétitions, de mauvaises rencontres jamais fortuites et souvent entachées de servitude et de soumission. Sûrement une bonne dose de haine de soi, une haine enracinée dans la tradition et dont j’ai sûrement hérité. Tout cela a fait mon histoire et m’a sûrement défaite.

Haine de la femme, haine du juif

La haine de la femme et du juif sont tous deux présents dans l’Islam, il suffit de tendre l’oreille, d’écouter le bruissement de la langue, d’entendre les proverbes que l’on utilise tous les jours, l’Islam n’est sûrement pas judéophile, loin de là.

Pourquoi refuse-t-on d’ouvrir les yeux sur le discours devenu somme toute banal que les jeunes musulmans de France utilisent à l’encontre des juifs et des femmes ? Le « sale juif » et la « sale pute » sont devenus dans cette novlangue des interjections presque amicales.

La haine du juif et la haine de la femme seraient-elles la projection collective d’un rejet de la modernité ? Le malaise dans la civilisation aurait donc le juif et la femme comme figures sacrificielles, les parfaits bouc émissaires ? Sans doute, car comme je l’explique dans « Soumise », malgré les tentatives honorables d’un Bourguiba pour dévoiler la femme et d’utiliser la notion de djihad à seule fin d’interpréter le texte coranique, malgré les minijupes arborées par nos mères dans les années soixante, malgré le code du statut personnel de la femme tunisienne, inédit dans le monde arabo-musulman, rien n’a pu empêcher le retour du refoulé ! l’Islam n’aime pas la modernité, il ne peut croître et fleurir que dans l’ignorance et la superstition.

C’était hier, c’était-il y a tout juste dix ans, le 14 janvier 2011 nous avions tant voulu croire que le printemps arabe aller accoucher d’un lit de lumière et de progrès. Voyez dix ans après l’état de la Tunisie, un état en faillite et un peuple thanatophile, si las de la misère de l’ici-bas qu’il préfère investir l’au-delà et les ténèbres plutôt que de croire en la possibilité d’un progrès ou en l’avènement possible de la modernité.

C’est la deuxième fois dans l’Histoire que cela arrive, la Nahda avait déjà échoué au début du siècle dernier. L’Occident devrait cesser de croire en cette fable d’Islam modéré possible et miscible dans nos valeurs. La jupe courte de nos mères n’a finalement été qu’une jupe courte, tout cela n’était qu’une convulsion heureuse de l’histoire, aujourd’hui l’Islam nous montre la grimace d’une réalité mortifère. Le projet islamique a déjà gagné les esprits, il n’a jamais pu se reformer, la mouvance littérale a toujours eu raison des réformistes, souvenez-vous du passé, relisez l’histoire !

1967 : année de la Nakba

Je suis née en 1967, l’année de la Nakba, l’année de la honte et de la blessure narcissique impardonnable infligée par Israël à la Umma al arabyia. Depuis ma naissance, j’entends le mot « Kadhia falastinia » la cause palestinienne, les Arabes se sont rassemblés autour de la haine d’Israël depuis. Ce conflit, qui n’en est pas vraiment un, renvoie à mon sens à autre chose de plus profond. Il est devenu pour tous les Arabes, le paradigme de la réparation narcissique, une question de vie et de mort, si conflit il y a, il serait existentiel pour ne pas dire ontologique entre les juifs et les Arabes. Un NOUS contre VOUS constitutif de l’identité Arabo-musulmane. Un conflit dans lequel quelqu’un doit mourir.

Un vent mauvais souffle sur la France

Un vent mauvais souffle sur la France, je vois et remarque ici et là que le discours a déjà changé, je vois déjà le croissant sur le drapeau français, je crains hélas qu’il ne soit déjà trop tard. La novlangue est devenue vernaculaire, la soumission est déjà appelée liberté. Prêtez l’oreille à la langue de nos jeunes et vous verrez que la musique est déjà étrangère. Contrairement à ce qui est attendu, le cadre rigide et liberticide de la religion attire beaucoup de jeunes en mal d’arrimage, car l’Islam offre à ceux qui sont égarés un pseudo portage social inédit et séduisant.

La bien-pensance nous bâillonne, nous ne pouvons plus rien dire sans se voir stigmatiser de raciste ou d’islamophobe. Si le mot phobie veut dire, comme le définit le Larousse, une « crainte angoissante et injustifiée d’une situation, d’un objet, peur instinctive de quelque chose » alors oui j’ai peur ! Oui ce projet m’angoisse ! Et non ce n’est pas injustifié ! Je suis phobique de cette hydre que je connais si bien, je connais son regard et j’ai peur de sa radicalité, alors oui j’assume ma phobie de cet Islam qui me met en danger avant tout en tant que femme et surtout en tant que sujet libre de penser en dehors du dogme.

Aujourd’hui on me censure, on me réduit au silence, on me dit raciste, on me dit esclave de l’occident, putain des juifs, alors que je suis une femme libre, libérée du joug de la culture thanatocrate dans laquelle je suis née et contre laquelle je me bats encore intérieurement et à chaque instant.

On nous parle encore d’Islam modéré et d’Islam radical ou politique alors que notre maison brûle ! Ce sont des périphrases qui ne veulent rien dire, si l’Islam était une religion pratiquée dans l’intimité, si l’Islam n’avait pas le prosélytisme et le djihad pour projet premier, personne n’aurait rien à redire. Même Erdogan l’a dit :

« il n’y a pas un Islam modéré et un Islam violent, il n’y a qu’un seul Islam. »,

Ce en quoi il avait raison, car il n’y a en effet qu’un seul Islam, celui qui ne reconnaît pas l’universalisme de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, celui qui ne croit pas à l’égalité entre les hommes puisqu’il n’y a d’égalité qu’à l’intérieur de la Umma. Il y a les musulmans et il y a les autres, et l’autre de l’Islam n’a pas de visage ou en tout cas son visage n’oblige en rien. L’autre de l’Islam est inférieur, dhimmi, esclave, femme, juif, chrétien, mécréant, apostat, l’autre non musulman est parfaitement dispensable.

Il n’y a pas non plus de liberté de conscience puisque toute la vérité est dans le livre sacré. Tout a été révélé à Mahomet, il est le dernier, le sceau des prophètes, rien ne sera possible après lui. Cette vérité doit se répandre quoi qu’il en coûte. Le projet de l’Islam est l’islamisation du monde.

Où en est la France aujourd’hui ?

Sommes-nous à « Dar al-harb » ou « Dar al-islam » ? Sommes-nous dans la maison de l’islam ou sommes-nous en guerre ? Pensent-ils nous épargner en nous faisant croire à la trêve « Dar el-diwaà » en attendant l’avènement de la soumission pour tous ? Je ne sais pas, tout ce que je sais c’est que l’heure est grave et que les dés sont déjà jetés.

Je laisserai maintenant Jankélévitch conclure à ma place :

« Face à l’imminence d’un danger, chacun en effet porte en soi une forme de lucidité qui tient en éveil, condamné à cette lucidité. Qui mieux que le juif sait reconnaître les racines pulsionnelles qui le menacent et le délire paranoïaque du complotisme qui le désigne. Inscrit dans le sillage millénaire de son peuple, il sait que survivre est depuis longtemps une tradition. Non pas seulement un acte obligatoire de bravoure, ni même un instinct légitime de survie, mais une résistance à perpétuité que chacun peut transformer en choix délibéré et héroïque. »
« Le passé a besoin qu’on l’aide », rappelait-il, « il nous faut ressentir le cauchemar inépuisablement. »

J’ajouterai en guise de clôture que le « Souviens-toi », répété inlassablement dans la Bible devient aujourd’hui, à ce moment de notre histoire, un commandement absolu. Alors, souvenez-vous ! SZ♦

© Sonya Zadig

Sonya Zadig

Sonya Zadig est Psychologue clinicienne – psychanalyste et écrivain

Source: Mabatim.Info Regards Juifs de Versailles 18 janvier 2021

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