Isaac Franco. Liberté, j’écris ton nom (*)

Les comptes Twitter, Facebook, Instagram, Snapchat, Pinterest et Spotify du président Trump sont désormais supprimés ou suspendus sine die et la campagne Trump est en outre privée maintenant de la possibilité d’envoyer des courriels!

Chacun est bien entendu libre de penser ce qu’il veut de Donald Trump, mais cette grave infraction au Premier Amendement de la Constitution américaine augure mal de l’avenir du respect de la liberté de penser et de s’exprimer publiquement aux Etats-Unis et, immanquablement, sur notre continent où des projets de loi visant à l’encadrer ont déjà pointé leur vilain museau.

Ainsi deviendra-t-il de plus en plus malaisé de penser et dire que l’élection de Jo Biden est frauduleuse et que, si le symbole de la démocratie a bien été insulté par une maigre cohorte de pieds-nickelés et de racistes antisémites supporters de Trump peut-être infiltrée par des Antifas, c’est la Démocratie elle-même, dans son antre et par ceux chargés de la garantir, qui a été moquée et dévoyée. Plus malaisé aussi de penser et de dire que cette intrusion dans le Capitole, pour scandaleuse et intolérable qu’elle ait été, est le prétexte qu’attendaient les sycophantes du parti démocrate pour censurer toute voix discordante, comme en témoignent ces mesures qui privent de parole et de visibilité celui qui reste la voix et le visage d’une large majorité des 75 millions d’électeurs dont la dignité et le droit de vote ont été aussi grossièrement piétinés.

Ne vous y trompez pas, ceux, nombreux, qui se réjouissent que les responsables des réseaux sociaux aient censuré d’autorité la voix de cet homme qu’ils ont tant aimé détester pendant 5 ans doivent savoir que la petite poignée d’individus armés du pouvoir inouï de bâillonner la parole du président de la première puissance mondiale ne manqueront pas de censurer celle de chacun d’entre nous, du moment qu’elle contreviendra à la seule vérité qui a désormais le droit d’être dite, la leur. Ne cherchez pas ailleurs, il est là, le coup d’Etat.

C’est là un tragique retournement de l’Histoire: l’Occident rêvait de démocratiser la Chine, c’est le modèle chinois qui corsette aujourd’hui la démocratie américaine et bientôt la nôtre, et place nombre de ses citoyens sous haute surveillance pendant que les négationnistes nient librement la Shoah et que les Rouhani, Khamenei ou Nasrallah continuent sur ces mêmes réseaux sociaux d’appeler aussi librement à l’assassinat du président américain et à l’éradication du « cancer sioniste », sans contrevenir aux sacrosaintes règles de la Communauté du Net…

La parenthèse du siècle américain se ferme un peu plus avec l’élection certifiée du candidat le plus corrompu de l’histoire politique récente des Etats-Unis, celle du siècle chinois s’ouvre plus grande. Après le « Grand Bond en Avant » cher à Mao Tsé-toung et le « Enrichissez-vous » de Deng Xiaoping, l’heure est aux Etats-Unis à la Woke and Cancel Culture pour parapher leur victoire posthume et couronner l’empereur Xi Jinping!

Bienvenue dans le nouveau Nouveau Monde!

© Isaac Franco – 11 janvier 2021

(*) Paul Eluard

Isaac Franco est chroniqueur à Radio Judaïca Bruxelles – FM 90.2 les lundis de 17 à 18 heures (“Cherchez l’erreur”)

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1 Comment

  1. Analyse très pertinente. Les racistes et les antisémites sont d’ailleurs plus nombreux dans le camp de Joe Biden. « La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader, un système d’esclavage où grâce à la consommation et au divertissement les esclaves auraient l’amour de leur servitude. » Aldous Huxley. Nous y sommes.

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