Je ne voudrais pas me spécialiser dans les nécrologies, mais il faut toutefois avouer que cette année, nous avons été servis.
Entre ceux qui sont connus, ceux que j’ai rencontré et ceux dont je n’ai jamais entendu parler, il y a, sans doute là-haut, un pavillon où les VIP doivent se sentir à l’étroit. Chaque jour qui passe nous apporte son lot de disparitions.
C’est devenu à ce point routinier que plus rien ne nous étonne. Plus rien ne nous surprend.
On annonce les décès sur Facebook ou Twitter.
Sans la moindre émotion, on reprend la routine.
Tout est banalisé, même la mort.
Certains, même si nous ne les avons jamais rencontrés, sont devenus nos amis!
Par son talent, c’était le cas de Claude Brasseur.
Quand je l’ai vu pour la première fois, c’était dans VIDOCK.
Je pensais alors: il ne sera jamais son père.
Au fil du temps, il se révéla aussi bon que son père.
Ce qui fit dire à certains: La pomme ne tombe jamais…
Un survol rapide: Dom Juan, La Boum, Camping… Les plus grands rôles de Claude Brasseur.
Il nous a quittés à l’âge de 84 ans. De Sganarelle à Fouché en passant par le sensible Daniel d’Un éléphant ça trompe énormément, pas de doute, vous êtes tous partis au Paradis.
Yves Robert et Victor Lannoux, Daniel Gelin… et les autres.
En guise d’hommage à son talent, Peut-être parce que ce fut le dernier rôle dans lequel je l’ai vu, Je trouve qu’il a apporté dans Camping, à ce franchouillard ordinaire, des lettres de noblesse.
Salut CLAUDE.
C’est certain, tu manques déjà.
Et ce matin, celle qu’on ne manquait jamais de présenter comme « le sergent de Tsahal » s’en est allée danser le CASATCHOC dans le ciel, sans chemise et sans pantalon.
Rika Zarai à la télé, c’était toujours un peu d’Israël à notre table.
Je n’ai pas souvenir que lors de ses apparitions publiques, elle n’ait pas parlé du pays qu’elle a servi.
Elle chantait en français ou en hébreu. Et on aimait.
Elle était un peu une cousine qui rentrait du pays.
Elle n’avait pas le temps de venir nous voir, mais elle nous donnait de ses nouvelles per médias interposés.
Je l’ai reçue plusieurs fois à la radio.
Elle était toujours à l’aise et mettait à l’aise son interviewer.
Un grand souvenir.
Un jour, sur une scène parisienne, nous sommes nombreux.
Plusieurs animateurs en herbe et Rika.
J’étais chargé de proposer aux enchères des bougies à la mémoire de Tsadikom pour Hanouka.
82 ou 83.
Chaque participant tentait d’intervenir.
Impossible d’en placer une, dans ce vacarme.
Soudain, une voix s’élève:
C’est Rika.
Elle dit, avec cette énergie qu’on lui connaît:
« Allez-vous le laisser faire à la fin! »
Il s’ensuivit un silence sur scène.
Et ce jour là, en direct, un homme depuis sa votive a offert une somme considérable, en direct, à la radio.
Rika était une icône.
Quand les radios libres ont commencé, elle était toujours disponible.
Elle ne prenait parti pour personne.
C’était l’amie de tous.
Toujours avec gentillesse et spontanéité.
Chère Rika, chère grande amie,
Quand là-haut, tu feras chanter les anges, je ne doute pas que nous vous entendrons.
Bonjour à Line Monty.
Je ne peux oublier ce jour où je vous ai réunies.
Je n’ai pas dit un mot en 2 heures.
Mais après, on m’a dit que l’émission était formidable.
Mais moi je sais que tu étais formidable.
Que vous étiez formidables, toutes les deux.
Que ton âme repose en paix au Gan Eden des artistes.
© René Seror
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