Guy Konopnicki. « Nous recevons tous des libellés haineux, et pas toujours écrits dans le sabir des racailles

L’antisémitisme n’est jamais anodin, et les ignominies proférées à l’encontre d’April Benayoun n’ont rien d’anecdotique. Cachés sous des pseudos, des gens revendiquent ouvertement l’antisémitisme exterminateur. Or, cela fera quinze ans, en janvier, que la découverte du corps supplicié d’Ilan Halimi, a ouvert le temps des  assassinats de juifs sur le sol de France. La haine est assez forte pour armer des racailles, avec ou sans le discours islamiste, qui permet d’abattre froidement des enfants dans la cour d’une école juive de Toulouse ou de séquestrer et d’assassiner les clients d’un magasin casher de la Porte de Vincennes. Le succès de Dieudonné, en dépit de l’interdiction de ses meetings – qui ne sont plus des spectacles – montre qu’il y a bel et bien un public pour se délecter de la haine du juif. Le climat délétère de ces derniers mois n’arrange rien. Les réseaux diffusent chaque jour des messages haineux, adressés aux personnalités les plus diverses. Artistes, écrivains, journalistes, médecins, entrepreneurs, femmes et hommes politiques, nous recevons tous ces libelles haineux, et pas toujours écrits dans le sabir des racailles. Les signalements permettent, au mieux, de fermer des comptes, qui réapparaissent sous d’autres masques, mais les réseaux ne sont que des moyens d’expression. Derrière, il y a bien un vivier de l’antisémitisme, nourri de complaisances idéologiques et politiques, et de compassion pour le lumpen prolétariat.

© Guy Konopnicki

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