Talie Vidal. Samuel Paty. Lorsqu’on ne se satisfait définitivement pas du « Rapport au Ministre »

Le « Rapport au Ministre de l’Education » ou « Enquête sur les événements survenus au collège du Bois d’Aulne (Conflans-Sainte-Honorine) avant l’attentat du 16 octobre 2020 », relate dans les détails les faits et l’atmosphère régnant dans ce collège pendant les 11 jours qui précèdent la décapitation de Samuel Paty.

L’attentat du 16 octobre (Attentat, attenter à la vie de ) sur la personne de Samuel Paty a été exécuté par décapitation.

Peur des mots, peur tout court, c’est ce que révèle ce rapport

Avant tout, on retient de ces 22 pages, quand on oublie le métalangage typique du mammouth, que les faits se sont passés sur trois jours, peut-être même sur une seule journée, celle du 8 octobre. Et il apparaît avec une clarté révoltante que les évènements se déroulent dans l’ordre logique de tout crime islamiste bien préparé.

Dès le 8 octobre, l’urgence aurait dû être décelée, peut-être même le 7. Tant par le corps enseignant que par les services de police. Mais l’urgence ne sera jamais déclarée et à aucun moment on ne dispensera Samuel Paty de venir au collège.

Le 6 octobre, une mère d’élève de 4ème 5 appelle la Principale pour se plaindre du fait que Samuel Paty aurait demandé aux élèves musulmans de lever le doigt et de sortir, ce qui est faux.

Samuel Paty présente ses excuses à cette mère. Pourquoi ?

Le 7 octobre, la mère de celle que le rapport appelle “l’élève” refuse le RV que la Principale lui a donné pour lui parler du mauvais comportement de sa fille. Ce même jour, le collège reçoit un message anonyme critiquant le cours de Samuel Paty. D’après ce que l’on comprend des termes du rapport, les autorités hiérarchiques et la police sont alertées.

Le 8 octobre :

  • La mère de “l’élève” débarque à l’improviste et raconte n’importe quoi : sa fille aurait été virée par son prof d’histoire-géo parce qu’elle aurait refusé de sortir comme l’aurait demandé Samuel Paty aux élèves musulmans. L’”élève” n’était pas au cours de Samuel Paty. Cette mère relaie donc le mensonge de la mère de l’élève de 4ème 5.
    • Le père de l’élève (apparemment séparé de la mère) débarque également à l’improviste avec un “accompagnateur” et n’étant pas reçu immédiatement, déclare qu’ils ont été traités “comme des chiens” précisant que “s’ils avaient été juifs, ils auraient pu entrer sans attendre”. La principale n’est apparemment ni choquée ni alertée par ces propos antisémites.
    •  Le père fait l’amalgame entre le cours  de S. Paty et l’exclusion de sa fille, alors qu’il sait que sa fille n’était pas au cours. Il cautionne le mensonge de sa fille. Aucune discussion n’est possible. L’accompagnateur, qui se prétend représentant des imams de France, exige la radiation de S. Paty. La principale indique qu’elle n’a pas compétence pour cela! Comme si cette radiation était justifiée. L’accompagnateur menace d’organiser une manifestation de musulmans devant le collège. Chantage.
    • La principale ne cherchera pas à savoir qui est cet accompagnateur, ne lui demande visiblement pas son identité et n’ira pas sur internet chercher qui est Sefrioui.

Elle “abdique” en invitant le père à participer le lendemain à une réunion au sujet du cours de S. Paty. Il refuse.

En fin de journée les deux parents portent plainte pour « diffusion devant mineur d’image présentant un caractère pornographique » (sic).

Le 8 octobre, donc, la messe est dite : le lendemain d’un message anonyme, la rumeur lancée par une première mère d’élève est relayée par une élève renvoyée 2 jours du collège pour mauvais comportement. Cette élève ment, ses parents aussi, ils débarquent à l’improviste au collège pour bien montrer qu’ils n’ont que faire des lois et réglements,  (déclaration antisémite du père, présence d’un élément extérieur se prétendant imam, menace d’une manifestation de musulmans, victimisation des musulmans, double plainte mensongère déposée).

Tous les ingrédients sont là. Y compris un dernier qui apparaîtra les 12/13 octobre : le calme semble être revenu…

Le rapport précise en effet que tout s’est joué entre le 7 et le 9 octobre  : “notamment le 7, date à laquelle le renvoi de l’élève a été notifié”.. Comme si ce renvoi était à l’origine des faits. Mea culpa de la Principale ?

Lors d’un échange sur son cours entre S. Paty et les élèves de 4ème 5, la principale invite S. Paty à s’excuser d’avoir proposé à des élèves de sortir. Alors qu’il fait preuve de respect envers des élèves, on lui demande de s’excuser.

Le processus de victimisation va continuer avec les appels à la FCPE alertée par la rumeur selon laquelle S.Paty aurait demandé à des élèves musulmans de se signaler pour les faire sortir de classe. La possibilité de discrimination envers des élèves musulmans semble primer sur les menaces qui pèsent sur lui.

S’ensuivent les menaces sur Facebook et les vidéos sur Youtube.

Déroulement logique d’une attaque islamiste

Mais personne ne s’alarme outre mesure, pas même les services de police : pourquoi la Principale n’est-elle pas informée immédiatement de la plainte déposée ?

Quelles actions concernant l’accompagnateur ? La police et les services de renseignements ne sont-ils pas alertés par le fait que la Principale ait reçu, en toute naïveté, le Frère Musulman et proche du Hamas Abdelkrim Sefrioui, en effet membre du “Conseil des imams de France” (on reconnait là le “mentir vrai”…) mais surtout créateur du Collectif  Cheikh Yassine composé d’une trentaine de Frères issus de la région parisienne et qui animerait à lui seul le site de l’association culturelle Ansar-al Haqq, une plateforme oeuvrant au recrutement pour le djihad” comme l’explique Libération” (L’Express du 21/10/20)  ? Faut-il rappeler que Ahmed Yassine était le fondateur du Hamas, chef emblématique du mouvement djihadiste en Palestine, terroriste notoire, ennemi déclaré d’Israël, le Hamas figurant sur la liste de l’U.E. des organisations terroristes.

https://www.lexpress.fr/actualite/societe/cinq-questions-sur-le-collectif-cheikh-yassine-dissous-par-emmanuel-macron_2136879.html

Quelles actions suite aux menaces Facebook et Youtube ?

La principale, visiblement, ne connaît pas Facebook et Youtube, puisqu’elle est informée par la FCPE des publications. Pourquoi n’a-t-elle pas demandé son identité à cet “accompagnateur” ? Une simple visite ensuite de Wikipedia et elle savait à qui elle avait à faire… Elle ne connaissait sans doute rien au fonctionnement des réseaux islamistes des Frères Musulmans. Comment est-ce possible, après des années qui se comptent maintenant en dizaines, après des centaines de tués par le terrorisme islamiste ?

La formation des enseignants laisse vraiment à désirer…

Bien sûr il s’agit d’un rapport au Ministre. Il faut être précis, honnête, et montrer que l’on n’a pas démérité, que l’on a fait le maximum. Peut-être pêche-t-on un peu par omission… En n’entrant pas dans les détails des lâchetés de certains collègues de Samuel Paty, dont on a pu lire des bribes sur les réseaux, également des regrets sincères. En ne mentionnant pas les prises de position ou non des syndicats d’enseignants. Absents, silencieux, relativistes ? Qu’ont-ils fait ? rien ?

Il n’est pas question de porter un quelconque jugement sur l’attitude de qui que ce soit et je n’ai pas les compétences pour me prononcer sur ce que n’ont pas fait les services de police et de renseignements, ni même pour critiquer les lourdeurs du mammouth.

Quelques questions très simples

  • Pourquoi le professeur n’est-il plus, comme autrefois, celui qui a toujours raison ?
  • Pourquoi commence-t-on par vérifier s’il n’a pas mal fait ?
  • Pourquoi doute-t-on de lui ?
  • Pourquoi la parole de l’élève et de ses parents prime-t-elle sur la parole du professeur ?

Je vous laisse écouter Natacha Polony et lire le témoignage d’une institutrice de Nîmes s’exprimant pour des centaines de ses collègues.


Témoignage d’une institutrice de Nîmes s’exprimant pour des centaines de ses collègues

https://www.midilibre.fr/2020/11/30/mort-de-samuel-paty-la-lettre-edifiante-dune-institutrice-nimoise-sur-la-laicite-fait-reagir-9228548.php

Ce rapport est l’exact reflet de l’état de l’éducation nationale.


Lien vers le Rapport

https://www.education.gouv.fr/media/73249/download

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