Voici les moments forts du discours rassembleur de Joe Biden, traduits par l’équipe de Courrier international.
À 20 h, heure américaine, le président élu Joe Biden a pris la parole pour un discours rassembleur, comme nombre de présidents américains avant lui, mais qui prend cette fois-ci une tonalité particulière : “Le président élu Joe Biden s’est adressé à une nation profondément divisée, basant son discours sur l’esprit de compromis, demandant aux supporters du Président Donald Trump de lui donner une chance, et appelant tous les Américains à tourner la page ‘de cette sombre période de diabolisation’”, relate CNN.
« Mes chers compatriotes, le peuple américain s’est exprimé.
Il nous a accordé une victoire nette. Une victoire convaincante. Une victoire pour ‘Nous, le peuple’.
Nous emportons cette élection avec 74 millions de voix, du jamais vu dans notre histoire pour une candidature à la présidentielle.
La confiance et la conviction que vous avez placées en moi m’honorent et m’obligent.
Je m’engage à être un président d’union, et pas de division.
Un président qui ne voit pas des États rouges et des États bleus, mais des États-Unis.
De tout mon cœur, je m’attacherai à gagner la confiance de tout le peuple américain.
Car c’est le peuple qui fait l’Amérique.
Et c’est le peuple qui sera au cœur de cette présidence.
Si j’ai brigué ce mandat, c’est pour rendre son âme à l’Amérique.
Pour reconstruire ce qui fait l’ossature de ce pays, sa classe moyenne.
Pour rendre à l’Amérique le respect qu’elle mérite partout dans le monde, et pour nous unir de nouveau, nous tous ici.
Je l’avais dit d’emblée : je voulais que ma campagne et mes équipes ressemblent à l’Amérique, et je crois que nous avons réussi. Aujourd’hui, je veux en faire autant au sein de mon gouvernement.
À vous qui avez voté pour le président Trump, je comprends votre déception ce soir.
J’ai connu moi-même quelques défaites électorales.
Mais aujourd’hui, donnons-nous tous une chance.
Le temps est venu de mettre de côté la rhétorique guerrière.
De faire baisser la température. De se regarder de nouveau les uns les autres, de s’écouter les uns les autres.
Pour avancer, nous devons cesser de voir dans nos adversaires des ennemis. Nous ne sommes pas des ennemis. Nous sommes tous Américains.
La Bible nous le dit, il y a une saison pour tout : un temps pour bâtir, un temps pour récolter, un temps pour semer. Et un temps pour soigner. Le temps est venu de soigner les maux de l’Amérique.
Quel est le mandat qui nous est confié ? Pour moi, notre mandat est celui-ci : les Américains nous ont appelés pour rassembler les forces de la modération, et les forces de l’équité. Pour rassembler les forces de la science et celles de l’espoir, pour livrer l’une des plus formidables batailles de notre temps.
La bataille contre l’épidémie.
La bataille pour la prospérité.
La bataille de l’accès aux soins pour vos familles.
La bataille pour l’égalité de tous, pour éradiquer enfin le racisme systémique dans ce pays.
La bataille pour sauver le climat.
La bataille pour le retour à la modération, pour la défense de la démocratie, pour l’égalité des chances pour tous dans ce pays.
Et notre travail commence par la maîtrise de la crise du COVID.
Nous ne réparerons pas notre économie, nous ne retrouverons pas notre vitalité, nous ne profiterons pas de ce que la vie a de plus précieux (tenir un nouveau-né dans ses bras, fêter un anniversaire, un mariage, un diplôme, tous ces moments qui nous sont si chers), rien de tout cela n’est possible tant que nous ne maîtriserons pas ce virus.
Dès lundi, je nommerai un groupe de scientifiques et d’experts de renom au sein d’un Conseil de transition pour transformer le projet COVID de notre programme en un plan d’action à mettre en œuvre dès le 20 janvier 2021. La science sera aux fondements de ce plan d’action. La compassion, l’empathie, la vigilance en seront les moteurs. »
Source: Courrier International. 8 novembre 2020
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