C’est sans la moindre déclaration ni discours que la Russie vient de pulvériser successivement, en moins de deux jours, des centaines de petits protégés d’Erdogan au nord de la Syrie. Le groupe visé n’est pas n’importe lequel: il sagit de Faylaq al-Cham, une organisation djihadiste qui est le principal bras armé « rebelle » de la Turquie, notoirement affilié à la branche syrienne des Frères musulmans.
C’est cette organisation qui participe à l’envoi de combattants en Libye et au Nagorny-Karabakh, où elle appuie les ambitions du nouvel Hitler neo-ottoman. Poutine n’a pas eu un mot et il ne vous aura pas échappé qu’Erdogan non plus, pourtant habitué à insulter notre président et à gesticuler dans tous les sens.
Ce qui trace assez bien la ligne de partage entre les gesticulations qui servent aux uns de politique internationale et l’effectivité des lignes rouges, quand elles existent vraiment.
En implantant par ailleurs plusieurs bases et activant ses systèmes de contre mesure, la Russie vient également de prendre position à sa manière. Et il n’aura pas échappé, non plus, au petit dictateur ottoman que ce ne sont pas moins de quatre de ses soi-disant drones turcs indétectables qui ont soudainement disparu des écrans radars depuis quelques jours.
Sans doute ont-ils réellement pu apprendre à voler, tout comme ces « rebelles » d’un groupe officiellement rattaché à l’armée syrienne libre.
© Charles Meyer
La Russie nous protège plus que nos propres gouvernements. C’est dire…