Le Président turc multiplie les insultes et les provocations contre Emmanuel Macron.
Il lui recommande de faire examiner sa santé mentale. Il appelle au boycot des produits français.
Entre la France et la Turquie, les relations sont plus que houleuses.
Mais ce n’est pas nouveau.
Erdogan détestait Nicolas Sarkozy.
Lequel s’opposait à l’entrée de la Turquie dans l’UE.
Il lui recommandait de regarder son histoire en face et de reconnaître le génocide arménien de 1905.
Il s’était rendu en Arménie et en revenant, il avait fait voter une loi réprimant la négation du génocide.
Sarkozy et Hollande versus Erdogan
Lorsqu’il présidait le G20, Sarkozy a passé 5 heures à Ankara.
Une claque pour Erdogan.
Hélas, par la suite, Hollande s’est échiné à faire oublier Sarkozy.
Ayant toujours voulu faire l’inverse, il s’est rendu à Ankara, avait reçu Erdogan à Paris.
On se demandait si ce n’était pas le mauvais timing.
Parce que c’était le moment où Erdogan multipliait les purges dans l’armée, la police, la justice, la presse.
Il remplissait les prisons et ça continue.
La Turquie cessa d’être un Etat de droit.
Avec Macron, ça avait bien commencé.
Erdogan avait été reçu à Paris en janvier 2018, au moment où ses relations avec Merkel étaient au plus bas.
Seulement, 2 ans et demi plus tard Macron devenait (sans jeu de mots) la tête de turc d’Erdogan.
Si on récapitule les reproches que Macron fait à Erdogan
Il dénonce:
-son aventurisme.
-son intervention militaire en Libye qu’il qualifie de criminelle.
-son chantage aux migrants.
-ses forages gaziers en territoire chypriote.
-ses interventions contre les arméniens.
Pour rajouter la bouchée qui l’étrangle: son discours sur le séparatisme et la lutte contre l’islam radical, qui priveront Erdogan, à travers les Imams turcs, de son levier sur l’islam de France et même le contrôle sur les turcs vivant en France.
Qui est gagnant
Alors question:
qui est gagnant? qui est perdant?
Pour l’heure, Erdogan est en mauvaise posture.
La livre turque s’effondre.
L’économie va très mal.
Le chômage est au plus haut.
La répression continue.
Et peu de gouvernements le soutiennent.
Alors que pour Macron, dans cette accumulation de crises, c’est presque une éclaircie.
Les européens le soutiennent.
La classe politique unanime le soutient. (En dehors de Mélenchon)
Voilà que le Conseil Français du Culte Musulman, soucieux de ses intérêts, marque son hostilité au boycott et appellent les musulmans à défendre l’intérêt du pays. Ils leur rappellent qu’en France, les musulmans ne sont pas persécutés comme l’affirme Erdogan.
Ce matin, le journal Le Parisien nous apprend combien la Turquie finance l’islam en France:
151 Imams issus de Turquie.
Presque tous fonctionnaires turcs.
On les appelle des « assistants sociaux. »
Et seulement
120 algériens et 30 marocains.
Alors qu’il y a moins de liens historiques avec la Turquie qu’avec l’Afrique du Nord.
Rompre avec cette ingérence
Il faut à tout prix rompre avec cette ingérence.
Le monde ne doit pas laisser Erdogan écrire SON histoire.
Il parle aux musulmans.
Il ne faut pas prendre son histoire au sérieux.
Il importe de la déconstruire.
Il se raconte une première histoire: celle du retour du Sultan Ottoman qui va régner sur la Méditerranée et sur le Proche-Orient.
Seconde histoire:
Compte tenu du fait que, depuis la fin de Daesh, il n’y a plus de Calife, il s’installe dans l’idée qu’il va être le patron des musulmans. De la OUMA.
La communauté musulmane mondiale.
Cette ambition hégémonique est visible pour l’heure.
Il importe de la stopper avant que la situation devient irréversible.
(C) René Seror
Poster un Commentaire