Bien sûr que tous les cours à la rentrée, dans toutes les classes, dans toutes les matières, devraient commencer par un Cours sur la Liberté d’expression. Le blasphème.
Donc inévitablement parler des caricatures de Charlie et les montrer. Qu’elles vous agréent ou non. Qu’elles vous fassent rire ou non. Qu’elles vous blessent ou non.
Bien sûr que Tous les journaux, tous, devraient mettre en Une en même temps « la » Une de Charlie.
« Ils ne passeront pas »?
« Ils » sont déjà passés
Pour rappel, dès le XVII ème siècle, les philosophes dénient à la religion le droit d’imposer ses croyances à toute la société et donc des éventuelles sanctions en cas d’atteinte à ces croyances considérées comme des blasphèmes ou des critiques. Pierre Bayle, au XVII ème siècle, affirme que « le blasphème n’est scandaleux qu’aux yeux de celui qui vénère la réalité blasphémée ».
La Révolution française abolit le délit de blasphème, consacre la notion de liberté d’expression et depuis, l’idée même de blasphème ne concerne que les fidèles d’une religion et les religieux.
De sorte que celui qui ne partage pas ces croyances n’en est nullement choqué, et n’admettra pas que cela soit considéré par le droit comme un crime ou un délit.
Tout au plus, considère-t-il cela comme une atteinte à une convivialité harmonieuse avec les croyants. En République, le blasphème n’existe pas.
Jacques de Saint-Victor, Blasphème. Brève histoire d’un « crime imaginaire » Gallimard,
Vous avez raison de dire, Sarah, qu’ils sont déjà passés, pour ne pas choquer, disons qu’ils sont passés à l’acte. Une femme politique Française a dit récemment que le problème de Macron, c’est qu’il pense que dire, c’est faire. Et donc, il ne fait rien.Il ne fait rien car il ne sait rien de ce problème, il ne sait pas comment l’éradiquer et il ne sait rien de la mentalité de ces gens là. Il faudrait, à la tête du pays, des hommes et des femmes qui sauront comment faire: des Pieds Noirs!