Sarah Cattan. La chose et le masque

Annus horribilis. Outre que la chose qui s’était abattue sur la planète menaçait tout un chacun, qu’il fût pauvre ou aisé, jeune ou âgé, soignant ou patient, rebelle ou docile, croyant ou renégat, voilà qu’elle n’en finissait plus d’atteindre fortement notre esprit alors qu’elle n’eût dû s’attaquer qu’à notre seule enveloppe corporelle.

Gavés . Agoués, dans le patois berrichon. En sur-dose d’infos les plus contradictoires. Conduits à se promettre de ne plus jamais allumer le poste. Et pourtant … rendus. Réduits à « les » écouter. Tous. Pour tenter de se faire une « idée ». Addicts désormais que nous étions tous à … des chiffres. Mais encore … des duels. Des réussites, qu’ils disaient. De cuisants échecs. Des promesses. Des énormités entendues de ci. De là.

Et puis, et puis, chacun de nous placé, à un moment ou un autre, face au ravage de la chose. Laquelle ravissait brutalement un être cher. Voire quelque célébrité à laquelle nous étions attachés. Kenzo. Les Couleurs de la Vie d’antan.

Ça faisait des mois à présent. Consternés, nous commentions tous la chose. Outre que de vivre avec Elle. Comme il nous avait été « commandé » de le faire. D’abord une forme de menace. Puis ce quelque chose s’apparentant à un … diktat.

La Grand Messe du soir. L’ineffable comédie du Masque. Suivie de celle des Tests. Les grandes Théories desquelles un jour, dans bien longtemps, nous dirions laquelle était la plus sage. Immuniser. Confiner. Masquer. Tester. Tuer. Compter. Assister. Regarder faire cet Etat Providence. S’interroger sur Qui paiera tout ça. S’y perdre. Renoncer. Quoi ? Il faudrait donc désormais décliner identité et coordonnées pour aller dîner dehors. J’irai pas. Sans plus de gloss aux lèvres, « masque oblige ». Mais quoi? En émargeant désormais? Aussi? Pistés. Nul besoin de « l’appli » que nous avions tous … refusée.

Vivre sans plus de spectacle vivant. Mais encore Sans accolades et autres Baisers.

Attendre. Comparer. Supputer.

Se demander si elle allait arriver, cette Deuxième Vague. Si elle allait tous nous dévorer, comme le disaient, l’air menaçants, les zexperts ressortis et de vacances revenus. Tiens. Christophe Barbier n’a plus son écharpe rouge. Tiens. Pourquoi « celle-là », seule, sur le plateau, arbore-t-elle un masque. On l’entend plus. On comprend plus.

Se positionner. Tu le prendrais, toi, le traitement du bon Professeur Raoult au cas zoù ? S’entendre répondre : What ? Ce charlatan ?

Les voir, indécents ou grotesques, se bidonner lorsque la chose s’attaqua au Président et époux de Mélania. Avoir une pensée pour Elle et se dire qu’elle avait très peu profité, zen, de sa Maison blanche sans son Président de mari. Tiens. Qu’allait-elle nous sortir cette année en guise de déco de Noël.

Se souvenir que de Noël il n’y aurait sans doute point.

Regarder, l’une après l’autre, ces faillites professionnelles et humaines.

Ces obsèques esseulées.

Ces événements festifs annulés.

Ces visites aux aînés suspendues.

Rallumer le poste. Voir s’étriper en une énième guerre d’ego ces deux médecins. « Des références », se disait-il il y a peu. Se croire devant le débat Biden-Trump. En pire.

S’interroger sur ces injonctions paradoxales. Se demander comment, mais comment diantre nous les avions suivies cependant. Et les suivrions encore.

Avoir le regard plein de larmes devant Paris éteint. Se souvenir de l’importance indicible de nos bars. Qu’ils fussent ou pas avec terrasse. Tourner le regard pour ne pas pleurer devant ces chaises empilées. Ces devantures baissées. Comme à jamais.

Se souvenir qu’il fut un temps où l’on interrogeait Wuhan.

Réaliser qu’à présent c’est du Chacun pour soi.

Regarder Israël décréter un confinement au mois des fêtes. Au mois des Fêtes! Rester incrédules devant ces 2 « peuples », les orthodoxes et « les autres ». Auxquels l’Etat envoya Tsahal. Pour qu’ils obéissassent. Tous.

Sourire ou pleurer devant ceux qui sortaient, masqués, mais Pancarte au bras, puisque Manifester restait autorisé.

Photo « empruntée » à la cinéaste Esti. Esti tient un Journal du Confinement

Ne plus supporter l’idée-même du gel hydro-alcoolique. Refuser que le masque devînt un accessoire de mode. S’apercevoir que tous nous les avions, in fine, assimilés. Boîtes et Flacons de gel accolés désormais. Vivre ainsi. Endeuillés de quelque essentiel. Cette légèreté ravie alors qu’on n’y prêtait point garde.

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1 Comment

  1. Je crois Sarah que de plus en plus de dissidence se fait entendre à propos de la Covid 19, que les médias publient, donnent la parole à des médecins, voire collectifs de médecins, en particulier hospitaliers, s’insurgeant contre cette pseudo seconde vague. Ils expliquent que non, il n’y a pas de seconde vague, que les chiffres sont tronqués, manipulés, que leurs services n’explosent pas de cas Covid, que les réa sont toujours saturées parce que… c’est le propre des services de réa depuis toujours, et ce bien avant la Covid, et que non les cas de Covid ne sont plus nombreux du tout en réa, ces services étant squattés par d’autres pathologies !

    Perso le masque, hormis dans les magasins, et s’il y a du monde, on peut toujours rêver pour que je le porte. Je suis dans la rue sur un banc, je dois le porter. Si je m’assieds à un mètre dudit banc, mais en terrasse, là magique, l’air devient safe et je peux ôter mon masque !
    Dans mon jardin, je n’ai pas à porter de masque… mais si je suis dans la rue, même sans personne aux alentours, ouuuuuh danger, l’air est vicié et je deviens moi-même dangereuse !
    Mais de qui se fout-on ?!!!

    En hôpital, les médecins, et depuis belle lurette, mettent un masque, mais si vous demandez à l’ôter, ils vous disent que no soucy, et font de même, expliquant qu’ils sont obligés, mais c’est plus pour la galerie quand ils ne sont pas en présence de malades. Je l’ai vécu x fois ayant beaucoup trop dû traîné dans les hostos ces derniers mois…

    En mars, avril, mai… d’accord, le danger était réel. Je suis restée au bercail.
    Mais depuis, on se fout de nous.
    A quelle fin ? Je l’ignore.
    Je ne comprends pas. Mais je refuse de moutonner, alors que les hospitaliers expliquent que c’est devenu du grand n’importe quoi que cette volonté de panique générale.

    Gel hydro-alcoolique okay, pas de souci, je m’en sers. Mais le masque, c’est non non et non, sauf affluence comme je l’ai dit, mais comme je fuis depuis toujours les milieux bondés !…

    Rendez-vous pour la prochaine épidémie de gastro-entérite… parce qu’alors tout le monde devra porter une couche pour sortir !!!
    J’ai hâte.

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