Il est annoncé depuis quelques temps
Le temps nouveau qui se compte à l’appel
Du shofar. Le souffle traverse la corne de bélier,
Appelle de la nuit des temps, au profond de la mémoire
De chacun la mesure du temps au retour de la solennité.
Les douceurs du premier dîner qui doit commencer
Par elles sont déjà joyeusement établies à table
Eclairant le soir à la première étoile apparue
Qui marque naissance du jour nouveau
De cette année toute nouvelle
Avec une pensée tendre
Pour le temps
Dépassé
Fini
.
Fini
Pour un
Temps nouveau
Qui naît à bâtir à nouveau.
Au soir, de longs doigts magiques
Prendront lentement avec délicatesse
Et émotion un fruit, un sucre ou une douceur
Puis la porteront doucement aux lèvres du visage
Lumineux qui fermera profondément ses yeux en lui,
Croquera faisant éclater sous sa dent le sens d’un avenir
Plus clair, aux doux instants de bonheur aussi nombreux
Que les grains de grenade, le goût coulant vers la gorge
Emplit le cœur de la ferveur de demander pendant
Dix jours à être inscrit dans le Livre de la vie,
Le temps vient d’une succession nouvelle
De joies et de peines dans celle des nuits et des jours.
Il offre à la succession des bonheurs silence assourdissant
Lumière éclatante et un temps d’éternité, sa vraie victoire.
Le triomphe de la vie vivante, de la vie aimante, de l’infini éternel.
Le sablier se retourne, ses grains filent sable sale entre les doigts
Quand ils tombent seuls, sans garder de mémoire
Quand le temps qui passe, passe pour lui seul;
S’ils comptent les instants de joie et d’amour sous un regard de joie
Les grains tombants dans le sablier sont heureux lorsqu’ils tombent.
© Richard Rossin
Richard Rossin. Ancien vice-président de l’Académie européenne de géopolitique. Ancien secrétaire général de MSF. Cofondateur de MdM.
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